Piat Sauvage

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Piat Joseph Sauvage
Biographie
Naissance
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TournaiVoir et modifier les données sur Wikidata
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Piat Joseph Sauvage (Tournai, - Tournai, ) est un peintre belge.

Biographie

Son père, Antoine Sauvage, était vitrier. Piat travaille dans l'entreprise familiale jusqu'à l'âge de dix-sept ans, tout en recevant une formation technique à l'École de dessin. Il va ensuite perfectionner son éducation artistique à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers sous la direction du peintre d'histoire et de grisailles Martin-Joseph Geeraerts. Il travaille un temps à la Cour des Pays-Bas d'Autriche à Bruxelles puis il se fait recevoir à l'Académie de Saint-Luc de Paris. Sa participation à l'exposition organisée en 1774 par ce groupement artistique comprend neuf ouvrages parmi lesquels La Mort de Germanicus, bas-relief en grisaille. Il est reçu en 1774 à l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse après la présentation d'un tableau représentant Un Jeu d'enfants se trouvant aujourd'hui au musée des Augustins. En 1776, Sauvage est le premier étranger à solliciter son admission à l'Académie des Arts de Lille. Admis le , il présente son morceau de réception, La peinture et la sculpture protégées par Minerve, au salon de l'année suivante[1].

Il est agréé par l'Académie royale de peinture et de sculpture le , puis reçu membre le après la production d'un tableau représentant une Table couverte d'un tapis brodé sur laquelle sont posés : une statuette d'enfant, un casque, un bouclier, des livres, un violon, un vase de bronze, un globe céleste, des papier et une écharpe blanche. Cette toile se trouve au palais de Fontainebleau, qui possède également plusieurs dessus de porte de cet artiste.

La réputation qu'il s'est acquise lui permet d'être nommé premier peintre de Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé, puis du roi Louis XVI. En cette qualité, il peint un admirable Portrait de Marie-Antoinette, des médaillons de la famille royale de France, des portraits d'hommes célèbres. Il réalise le plafond de la chapelle du château de Saint-Cloud et décore le théâtre de Chantilly (rasé sous la Révolution). Il est également l'auteur de grisailles représentant les "Quatre Saisons" qui décorent la Laiterie de Marie-Antoinette, à Rambouillet.

La situation que l'artiste occupe à la Cour ne l'empêche pas d'adhérer à la Révolution et de devenir chef d'un bataillon de la Garde nationale parisienne. Les bouleversements politiques ne ralentissent pas son activité artistique, il expose régulièrement au Salon jusqu'en 1804.

De 1804 à 1807, il exerce son art comme peintre de figures sur porcelaine à la célèbre manufacture de Sèvres.

En 1808, il retourne à Tournai pour prendre la direction de l'Académie de dessin à la suite des démarches pressantes du maire Charles-Henri-Joseph de Rasse. Jusqu'en 1817, il réorganisa avec succès l'Académie et nombre de peintres de renom, comme Antoine Payen, y reçurent des cours du peintre. Piat Sauvage peint pour le chœur de la cathédrale de Tournai, Les Sept Sacrements, d'après Poussin. Ses bas-reliefs, en grandeur nature, devaient y remplacer les superbes tapisseries emportées par les Jacobins français et leurs collaborateurs locaux.

Œuvre

Il se spécialise dans l'imitation du marbre et des terres cuites anciennes[2]. Ses trompe-l'oeil imitant les bas-reliefs antiques ont orné les hôtels et les châteaux de Paris et de ses environs (Bellevue, Compiègne, Fontainebleau)[3].

Notes et références

  1. Jules Houdoy, « L'Académie des Arts de Lille », Études artistiques, Paris, 1877, p. 102.
  2. a et b Marianne Delafond, De Le Brun à Vuillard : Catalogue d’exposition, Institut de France, , 205 p., p. 70
  3. Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXème siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 363 p. (ISBN 2-35031-032-9), p. 185
  4. Bacchanale d'Enfants, Louvre

Annexes

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Bibliographie

  • Émile Bellier de la Chavignerie, « Les artistes français du XVIIIe siècle oubliés ou dédaignés : 188-Sauvage (Piat-Joseph) », Revue universelle des arts, t. 21,‎ , p. 99-100 (lire en ligne)

Liens externes