Garde bourgeoise

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La garde bourgeoise est une milice civile organisée par les bourgeois qui montent la garde pour défendre les biens et les personnes.

En Allemagne et Autriche

Dans les pays de langue allemande, plusieurs services de Bürgerwehr ont existé depuis le Saint-Empire jusqu'au milieu du XIXe siècle.

En Belgique

Avant 1830, une garde bourgeoise est déjà établie à Bruxelles[1].

Pendant la révolution belge, à la suite des émeutes survenues à Bruxelles le après la représentation de l'opéra romantique d'Auber, La Muette de Portici au théâtre de la Monnaie, la bourgeoisie, réalisant que les autorités légales étaient dépassées et se sentant menacée, créa une garde bourgeoise, afin de rétablir l'ordre. Le , Emmanuel Van der Linden d'Hooghvorst devint commandant en chef de la garde à Bruxelles. Des gardes s'organisèrent dans les principales villes du pays. La première organisation de la garde bourgeoise se présentait comme ceci : sous les ordres du commandant se trouve un capitaine par section (limites des 8 sections cadastrales de Bruxelles) ; celui-ci nomme ses subordonnés. Le poste central est situé à l'hôtel de ville. Voici la liste des capitaines :

  • 1re section : M. Van Gelder-Parys
  • 2e section : M. Frédéric Basse
  • 3e section : M. Erard-Goffin
  • 4e section : M. Blaes
  • 5e section : M. Wagemans
  • 6e section : M. Ferdinand Meeûs, trésorier. Le peintre Jean-Baptiste Madou l'a représenté en uniforme.
  • 7e section : M. Latour,
  • 8e section : M. Michiels

Toutes les gardes bourgeoises furent ensuite unifiées sous la dénomination de Garde civique.

En France

Dès 1461, étant donné la mauvaise organisation du guet des métiers, une garde bourgeoise est instaurée à Paris pour les occasions exceptionnelles.

Remise sur pied par la municipalité de Paris le , la garde bourgeoise joue un rôle important dès le lendemain lors de la prise de la Bastille. Le , le roi Louis XVI nomme le marquis de La Fayette commandant en chef de la garde parisienne. Dans les jours suivants dans tout le pays se forment des milices sur le modèle parisien. La garde bourgeoise devient la Garde nationale dans les mois qui suivent.

En Italie

Une Guardia urbana (it) (garde urbaine) est instituée en 1827 par François Ier, roi des Deux-Siciles, en remplacement de plusieurs milices locales antérieures.

Bibliographie

  • G. Wouters & Louis Geens, La Garde civique et ses origines, Liège, Bénard, 1905, 16 pages, 24 aquarelles.
  • J.J. Thonissen, Vie du comte Ferdinand de Meeûs, Louvain 1863.
  • E. Vanden Bussche, La garde civique de Bruges (notes sur la Légion de Bruges) depuis 1830, chez Daveluy, Bruges, 1881. Livre offert et spécialement dédié à Monsieur Arthur Pecsteen, membre de la Chambre des représentants, lieutenant-colonel commandant la Garde civique de Bruges, ancien échevin de cette ville, chevalier de l'ordre de Léopold et des ordres de la branche ernestine de Saxe et d'Albert le Valeureux.
  • X X, La Garde Civique, article non signé de l'Illustration belge du , page 67.

Article connexe

Notes et références

  1. Henry-Charles Van Parys, La garde bourgeoise de Bruxelles sous l'ancien régime et ses capitaines, Recueil LI de l'Office généalogique et héraldique de Belgique, 2001.