Gabriel Terra
Gabriel Terra | |
Fonctions | |
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Président de la République orientale de l'Uruguay | |
– (7 ans, 3 mois et 18 jours) |
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Prédécesseur | Juan Campisteguy |
Successeur | Alfredo Baldomir |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montevideo, Uruguay |
Date de décès | (à 69 ans) |
Nationalité | uruguayenne |
Parti politique | Parti colorado |
Profession | avocat |
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Présidents de la République orientale de l'Uruguay |
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Gabriel Terra (né le à Montevideo et mort le dans la même ville) est un avocat et homme d'État uruguayen, élu président en 1931, et qui devint dictateur après le coup d'État de 1933, demeurant au pouvoir jusqu'en 1938.
Reçu au barreau en 1895, il fut député puis ministre du gouvernement de Claudio Williman (1907-1911), siégea à l'Assemblée constituante de 1917, fut par la suite ministre du gouvernement Baltasar Brum (1919-1923) et membre du Conseil national d'administration entre 1925 et 1930. Membre du Parti Colorado, bien que souvent opposé au batllisme du leader José Batlle y Ordóñez, sa candidature à la présidentielle de 1930 fut concurrencée par un autre membre du Colorado, Pedro Manini Ríos (es), leader de la tendance riverista (es), elle-même opposée aux réformes batllistes.
Terra assuma la présidence le , se montrant dès le début adversaire de la Constitution de 1917 (es). Appuyé par la police, dirigée par son beau-frère, le général Alfredo Baldomir, l'armée ainsi que la tendance herreriste du Parti blanco, il s'empara du pouvoir par un coup d'État, le , dissolvant le Parlement et censurant la presse, dans un climat de crise économique provoquée par la Grande Dépression.
Il instaura un régime dictatorial proche du fascisme, promouvant en 1934 une nouvelle Constitution, à caractère présidentialiste, qui demeura en vigueur jusqu'en 1942. Terra doit cependant accepter un compromis : la Constitution de 1934 rétablit le système présidentiel, mais le cabinet gouvernemental doit nécessairement inclure trois personnalités du parti minoritaire (blanco), tandis que le Sénat est réparti de façon égale entre les deux partis, colorado et blanco.
Soutenu par le riverismo (es) colorado et l'herrerisme, il fut réélu dans ces conditions président pour 1934-1938, mettant en œuvre une politique d'industrialisation par substitution aux importations et entama quelques grands travaux, comme le barrage du Bonete près de Paso de los Toros, construit avec des fonds venant de l'Italie fasciste et de l'Allemagne nazie, ou la raffinerie de La Teja, exploitée par ANCAP.
Sur le plan extérieur, il rompit les relations diplomatiques avec l'URSS en 1935 et reconnu dès 1936 par le gouvernement de Franco.
Échappant à un attentat en , il réprima la même année un soulèvement armé. En 1938, le général à la retraite Alfredo Baldomir fut élu, et restaura progressivement les institutions démocratiques.