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Palmer Raids

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Alexander Mitchell Palmer.
Hommes arrêtés pendant les raids, en attente d'audiences d'expulsion à Ellis Island, le 13 janvier 1920.

Les Palmer Raids est le nom donné aux tentatives menées par le département de la Justice des États-Unis pour arrêter et expulser des militants communistes et des activistes anarchistes américains, pendant le ministère de Alexander Mitchell Palmer, procureur général des États-Unis. Les raids et les arrestations ont eu lieu entre novembre 1919 et janvier 1920, dans le contexte de la Peur rouge. Plus de 500 citoyens étrangers ont été expulsés, y compris un certain nombre d'importants dirigeants de gauche. Le travail de Palmer a été ralenti par les fonctionnaires du département du Travail des États-Unis qui, ayant la responsabilité des expulsions, s'opposaient à ses méthodes[1],[2],[3],[4].

Contexte

Pendant la Première Guerre mondiale, une campagne nationale a ciblé, aux États-Unis, les immigrés et certains groupes ethniques qui étaient soupçonnés de ne pas être suffisamment fidèles aux intérêts américains. Les cibles particulières étaient les Allemands qui pouvaient défendre leur patrie et les Irlandais dont les compatriotes se révoltaient contre l’alliée de l’Amérique, la Grande-Bretagne. En 1916, le président Wilson a mis en garde contre les Américains dits "à trait d'union" (Hyphenated Americans) qui, selon lui, avaient « versé le poison de la déloyauté dans les artères mêmes de notre vie nationale ». « De telles créatures de passion, de déloyauté et d'anarchie », a poursuivi Wilson, « doivent être écrasées »[5]. La révolution russe de 1917 a renforcé la peur des agitateurs ouvriers et des partisans d'idéologies étrangères comme l'anarchisme. La grève générale de Seattle en février 1919 fut une autre expression du regain d'agitation ouvrière que la guerre avait réprimée[6].

Les attentats anarchistes en avril et juin 1919 menés par des Galléanistes (en), des anarchistes italiens et des partisans de l'anarchiste radical Luigi Galleani, signifiaient que la menace était réelle[7]. À la fin du mois d'avril, une trentaine de lettres explosives postées par des Galléanistes avaient été envoyées à une foule d'individus, pour la plupart des fonctionnaires et hommes d'affaires éminents, mais aussi des responsables de l'application de la loi. Seuls quelques-unes ont atteint leur objectif et toutes n'ont pas explosé lorsqu'ils ont été ouverts, bien que certaines personnes aient subi des blessures, y compris une femme de ménage dans la résidence du sénateur Thomas W. Hardwick, qui s'est fait arracher les mains[7]. Le , une deuxième vague d'attentats à la bombe a eu lieu, lorsque plusieurs bombes emballées beaucoup plus grosses ont explosé dans huit villes américaines, dont une qui a endommagé la maison du procureur général Alexander Mitchell Palmer. Au moins une personne a été tuée dans cette deuxième attaque, un veilleur de nuit nommé William Boehner. Des prospectus déclarant la guerre aux capitalistes au nom des principes anarchistes accompagnaient chaque bombe.

Article connexe

Notes et références

  1. ↑ (en) « Palmer Raids | History, Facts, & Significance », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. ↑ (en-US) Mark Kessler, « A. Mitchell Palmer », sur The First Amendment Encylopedia (consulté le )
  3. ↑ (en-US) History com Editors, « Palmer Raids », sur HISTORY (consulté le )
  4. ↑ (en-US) Matthew F. Simmons, « Red Scare | International Encyclopedia of the First World War (WW1) », sur encyclopedia.1914-1918-online.net (consulté le )
  5. ↑ « Kirk, Adam Kennedy, (24 March 1893–10 March 1975), retired », dans Who Was Who, Oxford University Press, (lire en ligne)
  6. ↑ (en-US) Charlene Fletcher Brown, « Palmer Raids | International Encyclopedia of the First World War (WW1) », sur encyclopedia.1914-1918-online.net (consulté le )
  7. ↑ a et b (en-US) Avrich, Paul., Sacco and Vanzetti : the anarchist background, Princeton University Press, (ISBN 978-0-691-04789-8, lire en ligne)

Bibliographie

Essais

Articles

  • (en-US) Donald Johnson, « The Political Career of A. Mitchell Palmer », Pennsylvania History: A Journal of Mid-Atlantic Studies, Vol. 25, No. 4,‎ , p. 345-370 (27 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) John Braeman, « World War One and the Crisis of American Liberty », American Quarterly, Vol. 16, No. 1,‎ , p. 104-112 (9 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Paul L. Murphy, « Sources and Nature of Intolerance in the 1920s », The Journal of American History, Vol. 51, No. 1,‎ , p. 60-76 (17 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Patrick Renshaw, « The IWW and the Red Scare 1917-24 », Journal of Contemporary History, Vol. 3, No. 4,‎ , p. 63-72 (10 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) William H. Siener, « The Red Scare Revisited: Radicals and the Anti-Radical Movement in Buffalo, 1919-1920 », New York History, Vol. 79, No. 1,‎ , p. 23-54 (32 pages) (lire en ligne),

Liens externes

  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
  • (en-US) « Palmer Raids », sur F.B.I
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