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Mausolée Tchachma i Ayyub

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Mausolée Tchachma i Ayyub
Présentation
Type
Patrimonialité
Objet d'un patrimoine culturel matériel significatif de l'Ouzbékistan (d)
Liste indicative du patrimoine mondial (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Le mausolée Tchachma i Ayyub (ouzbek : Chashmayi Ayyub — lit. Source du prophète Job; persan : آرامگاه چشمه ایوب) est l'un des bâtiments les plus énigmatiques de Boukhara en Ouzbékistan, du fait des inconnues concernant la datation de ses éléments, le nom de son architecte et de son commanditaire, de son style inhabituel à Boukhara. Le lieu est traditionnellement vénéré par les musulmans et par les orthodoxes pour son puits et sa source née, selon la légende, de la volonté du prophète (Ayyub) Job de sauver son peuple qui souffrait de la sécheresse après la traversée du désert, en revenant de la ville de Zeravchan. Job (Ayyub) frappa la terre de son bâton et une source en jaillit aussitôt[1].

L'apparence et la disposition des différents corps du bâtiment sont inhabituels à Boukhara : cette disposition de pièces en enfilade, cette coupole conique sur tambour. La légende date le mazar de l'époque du souverain des qarakhanides du nom d'Arslan-khan (ru), c'est-à-dire du XIIe siècle. Une inscription à l'intérieure de l'édifice indique qu'il a été construit en 1379-1380 sous Tamerlan par un certain Amir Khadjadjem. La partie du bâtiment attenante à l'entrée orientale date des XIVe siècle-XVIe siècle.

Ce monument architectural est situé dans le centre de la ville près du parc de la culture et des loisirs, et à différentes époques il a porté le nom de personnalités d'autres époques comme celui de Sergueï Kirov, bolchevik de l'époque soviétique, et celui de souverains Samanides à l'époque de la domination de cette dynastie sur l'Ouzbékistan.

Après la célébration du nouvel an, dans le cimetière près de du mausolée Tchachma i Ayyub (et aussi près du mausolée des Samanides) se tient pendant trois jours un espèce de repas funèbre , où se réunissent surtout les femmes[2].

Lemausolée Tchachma i Ayyub

Depuis 1991 fonctionne l'exposition du musée d'histoire de l'alimentation en eau potable de Boukhara. Elle présente l'histoire de l'approvisionnement en eau de l'Oasis de Boukhara (ru), les structures des canalisations et le développement des bâtiments du mausolée.

La source du saint prophète Job est un objet de vénération non seulement pour les musulmans, mais aussi pour les orthodoxes de l'église de Boukhara[3]. En 2017, le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille de Moscou, a visité la source du prophète Job[4].

Le mausolée Tchachma i Ayyub est un édifice du patrimoine culturel de l'Ouzbékistan[5] et l'un des candidats pour figurer sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le mausolée Tchachmaï Ayub (Boukhara, Ouzbékistan)

Architecture

L'édifice est de forme rectangulaire, composé de quatre pièces en enfilade dans une disposition d'est en ouest. Les quatre pièces sont surmontées de dômes dont aucun n'est semblable à l'autre . De l'extérieur sa structure est originale.

La façade principale est orientée à l'est. À l'intérieur se trouvent: un vestibule, la pièce avec le puits sacré duquel jaillit la gourkhana source d'eau sainte ; derrière elle se trouve la mosquée avec sa niche pour le mihrab indiquant la direction de La Mecque.

Dans la pièce de la source dite gourkhana sont moulés dans l'argile des muqarnas disposées dans les angles sur trois niveaux et un système de petites voûtes forme un passage vers la coupole dont on ne trouve pas d'autre exemple dans l'empire timourides. Ce sont les maîtres artisans Ouzbeks qui possédaient l'art du dessin et de la réalisation de plans dans l'espace qui ont réalisé cet ensemble unique[6].

La pièce carrée fermant à l'ouest l'axe longitudinal, est surmontée à l'extérieur par une coupole conique sur tambour reposant sur un piédestal, appelée chatior.

Références

Bibliographie

  • S. Daniyarov, B Daniyarova et T. Tochtemirova, Ouzbekistan, Paris, Guides peuples du monde, , 478 p. (ISBN 9 782907629 867), p. 159
  • (ru) Y Achourov (Ашуров Я. С.), Boukhara, Tachkent, Ouzbékistan,‎ , 104 p.
  • (ru) Epigraphie architecturale de l'Ouzbékistan, Tachkent, Usbekistan today,
  • (ru) Galina Pougatchenkova, Sur les monuments de Samracande et Boukhara (По древним памятникам Самарканда и Бухары), Moscou., [Искусство (издательство)],‎ , p. 205
  • (ru) Rempel (Ремпель Л. И.), Loin et proche, notes sur Boukhara (Далекое и близкое. Бухарские записи), Tachkent., Из-во литературы и искусства им. Г. Гуляма,‎ , 304 p.