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Robert Merger

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Robert Merger, né le à Chaumont et mort le à Paris, est un obstétricien et professeur agrégé de la Faculté de Médecine de Paris.

Robert Merger
Fonctions
Chaire de clinique obstétricale (d)
Hôpital Saint-Antoine
-
Chaire de clinique obstétricale (d)
Hôpital Foch
-
Chaire de clinique obstétricale (d)
Maternité Tarnier (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Maternité Tarnier (d) (-)
Hôpital Foch
Hôpital Saint-AntoineVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Conseil national de l'Ordre des médecins (-)
Académie nationale de médecine ()
Société de médecine légale (d)
Société de Gynécologie et d'Obstétrique de Paris (d)
Société Royale Belge de Gynécologie et d'Obstétrique (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Début de carrière

À l'âge de 18 ans, Robert Merger déménage à Paris pour entamer ses études de médecine. Il fut l'externe à la maternité Saint-Antoine du docteur Edmond Levy-Solal, qui lui apporta les premiers rudiments d'obstétrique. Son internat se partagea entre la chirurgie et l'obstétrique[1].

En 1932, il présente une thèse sur le chorio-épithéliome malin.

Refusé par le professeur Alexandre Couvelaire à la maternité Baudelocque de Port-Royal, il est admis à la Clinique Tarnier. Il y met au point dans les années 30 avec le professeur Cyrille Jeannin une technique de césarienne segmentaire avec exclusion de la grande cavité péritonéale, du segment inférieur, réduisant ainsi la lourde mortalité des césariennes tardives, de l'ère préantibiotique.

Ses travaux ont contribué à développer une nouvelle spécialité chirurgicale, la gynécologie-obstétrique. C'est surtout aux prolapsus génitaux qu'il consacre des travaux de première importance. Il est nommé de Chef de service à l'hôpital de Créteil.

Évolution de carrière

En 1944, le professeur Pierre Lantuejoul accède à la Chaire de la clinique Tarnier et nomme Robert Merger Assistant.

Il est licencié en droit en 1945[2].

En 1949, il est agrégé d'obstétrique et nommé Chef de service du Centre Foch, à Suresnes, et en fait un des plus modernes de France[3].

En 1957, il rédige Précis d'Obstétrique en collaboration avec ses 2 élèves Jean Lévy et Jean Melchior. L'ouvrage connut un succès considérable et fut une référence pour les étudiants francophones. Il fera l'objet de 33 rééditions, refontes et retirages jusqu'en 2011[4].

En 1957, il est nommé à la Chaire obstétricale de la clinique Tarnier, succédant au Professeur Jacques Varangot. Il devient cette même année Professeur de la Clinique obstétricale à la Faculté de Paris.

En 1960, la clinique Tarnier ne répond plus aux exigences des nouvelles conceptions d'hospitalisations et a fermé définitivement ses portes. Il désira alors transporter au Centre Foch la chaire qui venait de lui être attribuée. Pour la première fois, une chaire de faculté allait occuper un établissement privé.

En 1964, il regagne l'Assistance publique à la maternité de Saint-Antoine où il passera les dix dernières années de sa carrière.

En 1968, il est référent scientifique du film documentaire Un enfant va naitre, réalisé par Eric Duvivier[5].

En 1974, Robert Merger prend sa retraite hospitalo-universitaire. Licencié en droit, il prit une part importante, sous la direction de Robert Debré, à l'élaboration de la loi Veil sur l'interruption volontaire de la grossesse.

Famille

Le père de Robert Merger était médecin et sa mère était issue d'une famille de terriens.

Il est le père de Marguerite Merger-Pelier, magistrate.

Distinctions

Robert Merger est élu membre de l'Académie Nationale de Médecine le 29 juin 1971. Il devient membre de son conseil d'administration en 1984.

Il fut membre de la Société de Gynécologie et Obstétrique de Paris, de la Société de médecine légale et de la Société royale belge de gynécologie et obstétrique.

Il fut Président de l'Ordre des médecins du département de la Seine, puis de la Ville de Paris de 1965 au 1er juin 1973, date de sa démission[6]. Il a présidé le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes.

Il est commandeur de la Légion d'honneur.

Œuvre scientifique

Publications

1955 : La naissance. Que sais-je? Le point des connaissances actuelles.

1983 : L'accouchement sans douleur. Que sais-je? Le point des connaissances actuelles. Bibliothèque Nationale de France (lire en ligne).

Collaborations

Références

  1. Dr E.Hervet, « Eloge de Robert Merger », Bulletin de l'Académie Nationale de Médecine.,‎ (lire en ligne)
  2. Académie Royale de Médecine de Belgique, « Robert MERGER », sur old.armb.be (consulté le )
  3. « Conservatoire du Patrimoine Hospitalier Régional », sur Conservatoire du Patrimoine Hospitalier Régional
  4. « Formats et éditions pour Précis d'obstétrique [WorldCat.org] », sur www.worldcat.org (consulté le )
  5. « Un enfant va naître (1968) », sur Medfilm
  6. « DÉFENSE DE L'ORDRE DES MÉDECINS », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Liens externes