Anne-François d'Harcourt
Anne-François d'Harcourt Duc de Beuvron | ||
Portrait par Fragonard | ||
Naissance | ||
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Décès | (à 69 ans) à Amiens |
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Origine | Royaume de France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Lieutenant général des armées du roi | |
Années de service | 1744 – 1797 | |
Distinctions | Chevalier des Ordres du Roi | |
Autres fonctions | Gouverneur de Cherbourg | |
Famille | Maison d'Harcourt | |
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Anne-François d'Harcourt, duc de Beuvron, né le et mort à Amiens le , est gentilhomme et militaire français du XVIIIe siècle. Il est lieutenant général des armées du roi et gouverneur de Cherbourg.
Biographie
Le duc de Beuvron est le fils d'Anne-Pierre quatrième duc d'Harcourt, maréchal de France, et de Thérèse de Beaupoil de Sainte-Aulaire.
Il est connu comme chevalier, puis marquis de Beuvron et est enfin créé par Louis XVI, duc de Beuvron (à brevet), en 1784.
Il est guidon de gendarmerie en , enseigne des chevau-légers d'Orléans le , mestre de camp commandant le régiment de cavalerie de Harcourt en , brigadier des armées du roi en , commandant général de la cavalerie en 1750, lieutenant général au gouvernement du bas Poitou le , maistre de camp commandant le régiment Commissaire général cavalerie en 1759, maréchal de camp le , chevalier des Ordres du Roi le et lieutenant général des armées du roi le .
Gouverneur de Cherbourg, il y accueille en juin 1786, avec son frère François-Henri, 5e duc d'Harcourt et gouverneur de Normandie, le roi Louis XVI venu visiter les travaux d'agrandissement du port.
Retiré à Amiens pendant la Révolution, le duc de Beuvron y meurt le .
Mariage et descendance
De son mariage, le , avec Anne-Catherine Rouillé de Jouy, unique enfant d'Antoine-Louis Rouillé, comte de Jouy, conseiller, ministre et secrétaire d’État au département de la Marine, puis aux Affaires étrangères, et de Marie-Catherine Pallu, il eut :
- Anne-Catherine d'Harcourt ( - ), épouse de Charles-Louis-Hector marquis d'Harcourt Olonde, gouverneur de Rouen, pair de France (1814), lieutenant général des armées du roi , son cousin éloigné, chef de toute la Maison d'Harcourt (1743-1820) ; dont postérité ;
- François d'Harcourt ( - ), comte de Beuvron et de Jouy, puis 6e duc d'Harcourt et pair de France (à la mort de son oncle, François Henri, 5e duc d'Harcourt, en 1802) ; lieutenant-général des armées du Roi ;.
- Cécile d'Harcourt ( - ), mariée le avec Bruno, marquis de Boisgelin (1767 - 1827) ;
- Anne-Marie d'Harcourt (1772 - 1773)
Résidences
En , Le marquis de Beuvron fait jouer le droit de retrait lignager pour racheter, moyennant 473 500 livres, la seigneurie et le château du Champ de Bataille , précédemment la propriété de sa tante, la marquise de Mailloc. Le Champ de Bataille se trouve à proximité d'Harcourt, le berceau de sa famille. Le château étant délabré, il fait faire à l'intérieur d'importants aménagements, qui sont interrompus par la Révolution.
Ses héritiers revendent le Champ de Bataille en 1802.
À Paris, le duc de Beuvron habite l'hôtel d'Estrées, 79 rue de Grenelle, acheté par lui en 1761 et vendu par ses héritiers en l'an VIII. Cet hôtel est aujourd'hui la résidence de l'ambassadeur de Russie en France[1].
Portraits
Fragonard a peint son portrait, comme celui de son frère aîné, François Henri, 5e duc d'Harcourt, en personnage de la comédie italienne dans la série des figures de fantaisie .
Longtemps conservé dans la descendance de son modèle, ce portrait est aujourd'hui au Musée du Louvre.
Un autre portrait de lui, par Van Loo, existe également[2].
Pour approfondir
Références
- Yvan Christ, Jacques Silvestre de Sacy, Philippe Siguret, Le Faubourg Saint Germain, Paris, Henri Veyrier, , p. 240-243
- Pierre Rosenberg, Fragonard, Paris, Editions de la Réunion des Musées nationaux, , 633 p., p. 292-293
Sources
- Dom Lenoir, Preuves généalogiques et historiques de la Maison d'Harcourt, 1907
- La Famille d'Harcourt, histoire et iconographie, in revue Art de Basse Normandie, no 78,
- Georges Martin, Histoire et Généalogie de la Maison d'Harcourt, 3e édition, 2013, tome 2, p. 90-99.
- Pierre Rosenberg, Tout l'œuvre peint de Fragonard, Paris, Flammarion, 1989, coll. « Les classiques de l'art ».
- Pierre Rosenberg, Quatre nouveaux Fragonard au Louvre, Revue du Louvre, 1974, no 3, p. 183–186