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John Thomas Smith

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John Thomas Smith
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John Thomas Smith (Londres, 1766 - 1833) est un peintre, graveur et antiquaire britannique. Il a été conservateur des estampes du British Museum[1].

Il pose dans son livre Remarks on Rural Scenery (1797) les toutes premières bases de la règle des tiers, une aide de composition picturale.

Il a écrit une biographie du sculpteur Joseph Nollekens, qui a été remarquée pour sa « candeur malveillante ».

Biographie

John Thomas Smith naît à l'arrière d'une voiture Hackney (en) — le fameux taxi londonien — le , tandis que sa mère rentrait chez elle au 7 Great Portland Street[2],[3],[4]. Il porte le prénom de John d'après son grand-père et Thomas d'après son grand-oncle, l'amiral Thomas Smith (en)[4]. Il est le fils de Nathaniel Smith, vivant au 18 Rembrandt's Head et travaillant comme sculpteur pour Joseph Nollekens, mais est devenu plus tard un imprimeur et marchand d'estampes[1],[4].

Illustration de Antiquities of London and environs (1791).

John Thomas Smith essaie d'abord de se former en tant que sculpteur avec Nollekens, mais il part finalement étudier auprès de John Keyse Sherwin (en) et à la Royal Academy[4]. Après trois ans, il part vivre de ses compétences en dessin. Il renonce au dessin topographique et à ses ambitions d'acteur pour produire la compilation Antiquities of London and its Environs (« Antiquités de Londres et ses environs », 1791), qu'il considère comme son œuvre préférée[1],[5]. Smith devient alors connu comme Antiquity Smith (« Smith, le spécialiste de l'Antiquité »)[6].

En 1796, le jeune John Constable est présenté à Smith, qui devient son mentor artistique informel[réf. nécessaire].

Smith publie des recueils de gravures, tels que Remarks on Rural Scenery en 1797[5], dans lequel il pose les toutes premières bases de la règle des tiers, une aide de composition picturale s'appliquant dans la composition des images telles que les peintures, photographies et dessins[7]. Il cite une œuvre de 1783 du portraitiste Joshua Reynolds, dans laquelle il explique, en termes non quantifiés, l'équilibre de l'obscurité et de la lumière dans un tableau[8]. Smith poursuit ensuite par une extension de l'idée[9],[10].

Il travaille ensuite comme maître dessinateur à Edmonton (Londres)[1],[5]. En 1807, il publie Antiquities of Westminster, que certains considèrent comme son œuvre principale[11]. L'œuvre est inspirée des peintures trouvées lors des travaux d'extension des Chambres du Parlement du . Smith et un certain Charles Gower sont invités à voir les tableaux et le premier obtient la permission de les esquisser. Il doit travailler tôt le matin pour éviter les ouvriers ; on dit qu'ils ont fréquemment démoli ce qu'il venait de terminer de dessiner, et Smith a poursuivi ce travail pendant six semaines. Après cela, sa permission a été transférée à Richard Smirke (en), de la Society of Antiquaries of London, mais Smith a déjà un dossier complet[5]. Le livre publié contient 122 dessins d'antiquités de Westminster qui n'existent plus[5].

Entre 1807 et 1909, John Thomas Smith a une dispute publique à la suite d'un partenariat raté avec l'antiquaire John Sidney Hawkins (en). Ils avaient prévu de travailler ensemble sur un livre, avec des illustrations de Smith et un texte d'accompagnement de Hawkins. Cependant, les partenaires se sont séparés et Hawkins a continué à publier le livre seul ; il a inclus une explication de l'absence de Smith. Smith a publié une réponse qui a été suivie d'une réfutation de Hawkins. Enfin, 62 gravures supplémentaires ont été publiées séparément après la publication[1],[5].

A man sticking placards on a wall that is already littered, tirée de Etchings of remarkable beggars itinerant traders and other persons of notoriety in London and its environs (1815).

Entre 1810 et 1815, Smith produit des dessins et des gravures de mendiants notables à Londres — Etchings of remarkable beggars itinerant traders and other persons of notoriety in London and its environs — et publie The Streets of London: Anecdotes of Their More Celebrated Residents et surtout Ancient Topography of London, embracing specimens of sacred, public and domestic Architecture, from the earliest period to the time of the great Fire, 1666, un recueil de 32 eaux-fortes de sa main que John Nichols considère comme étant sa meilleure œuvre[12].

Smith se voit offrir le poste de conservateur du département des estampes du British Museum en . Il permet encore à Smith de dessiner. Sa publication suivante, Vagabondiana, or Anecdotes of Mendicant Wanderers through the Streets of London (1817), contient une introduction de Francis Douce, qui avait déjà travaillé pour le British Museum[12]. Ce dernier, William Beechey et Smith sont les exécuteurs testamentaires de Joseph Nollekens, et il a déclaré que Smith avait été déçu par le petit héritage qu'il avait reçu. Son livre principal suivant est une biographie candide intitulée Nollekens and His Times (1828), en deux volumes : le premier étant la biographie elle-même et le deuxième des Mémoires sur d'autres artistes de l'époque, tels que Louis François Roubillac, William Hogarth, Joshua Reynolds, Henry Fuseli, John Flaxman et William Blake[12]. Ce livre était réputé pour sa « candeur malveillante et ses détails vif[a] », laissant paraître la frustration dont parle Douce[12]. Le portrait méchant de Nollekens est accompagné de courtes biographies d'autres personnalités qui ont été mieux reçues et sont une source précieuse pour les historiens de l'art[6]. Sa biographie de William Blake a notamment servi de base pour les biographies ultérieures, la sienne étant de très bonne qualité car de première main, Smith étant resté proche de Blake[13].

John Thomas Smith meurt d'une inflammation des poumons le , entouré de sa famille à son domicile du 22, University Street, près de Tottenham Court Road[1],[14]. Il est enterré le 16 à la chapelle Saint-George (en), près de Tyburn[14].

Il laisse son épouse Anna Maria (née Prickett), épousée 45 ans auparavant, sans provision, ainsi qu'un fils et deux filles, toutes deux mariées à des artistes[14]. Sa famille reçoit des aides et sa collection de tableaux, dessins préparatoires, moules en terre cuite et plâtre, livres, etc. ont été vendus chez lui, le 23 avril de la même année[14]. La plus grande partie de sa collection d'autographes et de lettres a été achetée par un certain M. Upcott, et le reste a été vendu chez Christie's[14].

Smith laisse plusieurs œuvres inachevées : Walks through London, où il décrit les résidences des personnes notables de la capitale, History of his own Life and Times et une série illustrée du catalogue de la Royal Academy[14].

Il existe un portrait non publié de Smith par Skelton[b] d'après un dessin de Jackson[14].

Œuvre

  • Antiquities of London and its Environs, 1791[b 1]
  • Remarks on Rural Scenery, 1797[b 2]
  • Antiquities of Westminster, 1807[b 3]
  • Lives of Famous London Beggars, With Forty Portraits of the Most Remarkable, c. 1815[b 4],[b 5]
  • The Streets of London: Anecdotes of Their More Celebrated Residents, 1815[b 6]
  • Ancient Topography of London, 1815[b 7]
  • Vagabondiana, or Anecdotes of Mendicant Wanderers through the Streets of London, 1817[b 8]
  • Nollekens and his Times, 2 vol., 1828[b 9],[b 10],[b 11]
Illustration de Cries of London (1839).

Dans les années qui ont suivi la disparition de Smith, ses exécuteurs testamentaires ont publié trois ouvrages posthumes[1] :

Notes et références

Notes
  1. Citation originale en anglais : « malicious candour and vivid details[2] ».
  2. Il n'est pas clair de quel Skelton il s'agit parmi les frères William (en) (1763–1848) et Joseph John Skelton (en) (1783–1871).
Références
  1. a b c d e f et g Dictionary of National Biography, 1898.
  2. a et b « Caricature and the Literature of Sport : John Thomas Smith », 1907-1921.
  3. Smith 2008.
  4. a b c et d Nichols 1833, p. 641.
  5. a b c d e et f Nichols 1833, p. 642.
  6. a et b The Oxford Dictionary of Art, 2004, p. 658.
  7. (en) Steve Caplin, Art and Design in Photoshop, Focal Press, (ISBN 9780240811093, lire en ligne), p. 35.
  8. (en) Sir Joshua Reynolds, Annotations on The art of painting of Charles Alphonse Du Fresnoy, Printed by A. Ward, and sold by J. Dodsley, (lire en ligne), p. 103
  9. (en) John Thomas Smith, Remarks on rural scenery; with twenty etchings of cottages, from nature; and some observations and precepts relative to the pictoresque., printed for, and sold by Nathaniel Smith ancient Print seller at Rembrandts-Head May's Buildings, St. Martin's Lane, and I. T. Smith, at No 40 Trith Street Soho, (lire en ligne), p. 15–17.
  10. (en) George Field, Chromatics; or, The analogy, harmony, and philosophy of colours, David Bogue, Fleet Street, (lire en ligne)
  11. (en) « Notice de John Thomas Smith », sur National Portrait Gallery (consulté le ).
  12. a b c et d Nichols 1833, p. 643.
  13. (en) William Blake et John Sampson (dir.), « General preface and table of contents : a new and verbatim text from the manuscript engraved and letterpress originals; With variorum readings and bibliographical notes and prefaces », dans The poetical works of William Blake, Oxford, Clarendon Press, (lire sur Wikisource), p. xxiii.
  14. a b c d e f et g Nichols 1833, p. 644.
Références bibliographiques des œuvres de John Thomas Smith
  1. (en) John Thomas Smith, Antiquities of London and its environs : containing views of houses, monuments, statues, and other curious remains of antiquity, engraved from original drawings, communicated by several members of the Society of Antiquaries : with remarks and references to the historical works of Pennant, Lysons, Stowe, Weaver, Camden, Maitland, &c., Londres, Pubd. by T. Sewell, (lire en ligne).
  2. (en) John Thomas Smith et Joseph Downes, Remarks on rural scenery : with twenty etchings of cottages, from nature : and some observations and precepts relative to the pictoresque, Londres, Printed for and sold by Nathaniel Smith, (lire en ligne).
  3. (en) John Thomas Smith, Antiquities of Westminster : containing two hundred and forty-six engravings..., Londres, Printed by T. Bensley, Bolt Court, for J.T. Smith, (lire en ligne).
  4. (en) John Thomas Smith, Lives of famous London beggars : with forty portraits of the most remarkable, Londres, Diprose and Bateman, (lire en ligne).
  5. (en) « L'ouvrage Lives of Famous London Beggars en ligne », sur Projet Gutenberg (consulté le ).
  6. (en) John Thomas Smith, The Streets of London : Anecdotes of Their More Celebrated Residents, Londres, R. Bentley, (lire en ligne).
  7. (en) John Thomas Smith, Ancient topography of London : containing not only views of buildings which in many instances no longer exist, and for the most part were never before published; but some account of places and customs either unknown, or overlooked by the London historians, Londres, J. M'Creery, published and sold by the proprietor, John Thomas Smith, etc., (lire en ligne).
  8. (en) John Thomas Smith, Mendicant wanderers through the streets of London : with portraits of the most remarkable, drawn from life, Édimbourg, W.P. Nimmo, (lire en ligne).
  9. (en) John Thomas Smith, Nollekens and His Times : Comprehending a Life of that Celebrated Sculptor ..., vol. 1, Londres, H. Colburn, (lire en ligne).
  10. (en) John Thomas Smith, Nollekens and His Times : Comprehending a Life of that Celebrated Sculptor ..., vol. 2, Londres, H. Colburn, (lire en ligne).
  11. Voir aussi la retranscription de Nollekens and his Times sur Wikisource.
  12. (en) « L'ouvrage Cries of London en ligne », sur Projet Gutenberg (consulté le ).
  13. (en) John Thomas Smith, An antiquarian ramble in the streets of London : with anecdotes of their more celebrated residents, Londres, R. Bentley, (lire en ligne).
  14. (en) John Thomas Smith, A book for a rainy day : or, Recollections of the events of the years 1766-1833, Londres, Methuen & co., (lire en ligne).
  15. (en) « L'ouvrage A Book for a Rainy Day en ligne », sur Projet Gutenberg (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Sources secondaires
  • (en) Robert Edmund Graves, « Smith, John Thomas (1766-1833) », dans Dictionary of National Biography, vol. 53, Londres, Smith, Elder & Co., (lire sur Wikisource), p. 89-90. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) VV. AA., « Caricature and the Literature of Sport : John Thomas Smith », dans The Cambridge History of English and American Literature in 18 Volumes (1907–21), vol. XIV : The Victorian Age, Part Two, New York / Cambridge, G.P. Putnam’s Sons / University Press, 1907–1921 (ISBN 1-58734-073-9, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) John Nichols, « Obituary: J. T. Smith, Esq. », dans The Gentleman's Magazine, vol. 103, partie 1, E. Cave, (lire en ligne), p. 641-644. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Ian Chilvers (dir.), « Smith, John Thomas », dans The Oxford Dictionary of Art, (ISBN 9780198604761, lire en ligne), p. 658.
Sources primaires
  • (en) John Thomas Smith, A Book for a Rainy Day, BiblioBazaar, , 320 p. (ISBN 9780559192029).

Liens externes

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