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Adèle Kindt

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Adèle Kindt
Autoportrait de Adèle Kindt, (Rijksmuseum Amsterdam, Prentenkabinet) vers 1820
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Maîtres
Lieux de travail
Fratrie
Laurence Kindt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle

Marie-Adélaïde Kindt dite Adèle Kindt, née le à Bruxelles et morte en 1893 dans la même ville[1], est une peintre belge.

Biographie

Famille

Laurence et Claire sont les sœurs d'Adèle Kindt, elles aussi peintres[2].

Formation

C'est auprès d'Antoine Cardon qu'Adèle Kindt apprend le dessin avant de devenir quelque temps l'élève de Jacques-Louis David[3]. Elle passe ensuite dans l'atelier de Sophie Rude en 1821[4]. Puis elle entre dans l'école de Navez[3] avec lequel elle apprend le grand genre[5].

Carrière artistique

En 1826, Adèle Kindt obtient le premier prix de peinture d'histoire au salon de l'Académie de Gand avec une toile évoquant un événement marquant de l'histoire des Pays-Bas : l'exécution, en 1568, du comte d'Egmont[5],[6]. Le choix d'un sujet d'histoire nationale, le caractère dramatique, déchirant et sentimental de l'épisode dépeint - Le Comte d'Egmont prend congé de sa femme et remet à l'évêque d'Ypres une lettre pour Philippe II - rattachent d'emblée l'œuvre au courant romantique. Adèle Kindt produira plusieurs tableaux dans le même esprit. Citons : Elisabeth, reine d'Angleterre, charge sa secrétaire et Lord Burleigh de l'exécution de la sentence qu'elle vient de signer contre Marie Stuart, toile qu'elle exposa au Salon de Bruxelles de 1827 et qui fut acquise par le gouvernement comme le fut, un an plus tard, son Mélanchton prédisant l'avenir de Guillaume I, dit le Taciturne.

En 1829, ce sera Marie Stuart au château de Loch Leven, exposé au Salon de 1830 à Bruxelles, puis François Ier et Eléonore d'Autriche, que le peintre commente en écrivant au Secrétaire de la Société royale des Beaux-Arts de Bruxelles : « François Ier, après avoir été fait prisonnier à la bataille de Pavie, fut conduit en Espagne, au château de Madrid. Le chagrin d'avoir perdu son armée et la contrariété de sa captivité le rendirent malade. Charles V voulant adoucir sa position le fit soigner par sa sœur Éléonore. À la paix, cette princesse devint Reine de France. »

Adèle Kindt se révèle très soucieuse de relations publiques. À lire ses lettres adressées aux Secrétaires de la Société royale des Beaux-Arts, on retrouve son souci de commenter ses peintures dont les sujets ne sont pas toujours évidents à décrypter.

L'histoire contemporaine retient aussi l'attention de l'artiste : les événements de la Révolution belge de Septembre lui inspire La Révolution de 1830 ou Épisode des journées de septembre 1830 (voir ci-dessous). Une ressemblance avec La Marseillaise de François Rude, sculpture sur l'Arc de Triomphe de Paris, peut être ressentie, dans le mouvement général de l'œuvre du maître et de l'élève.

Mais la peinture d'histoire n'est pas la seule que pratique la prolifique Adèle Kindt. De très nombreuses scènes de genre, quelques sujets religieux et des portraits en témoignent[6]. Parmi les toiles peintes jusqu'en 1830 et exposées aux différents Salons hollandais et belges, citons : David jouant de la harpe (1821), Jeune fille auprès d'un ermite (1822), Vieille conteuse (1826), Madone pour la chapelle de Chimay (1827), La famille d'un pêcheur attendant son retour (1828), Le montagnard écossais et la jeune-fille (1828), Une halte de musiciens ambulants (1829), La rentrée d'un joueur dans sa famille (1830).

Jusqu'à la fin de sa carrière, qui fut fort longue, Adèle Kindt continue de produire de très nombreuses toiles. Si l'on ne compte que celles qu'elle expose aux différents Salons belges et hollandais entre 1825 et 1879, on arrive sans peine à un total de plus de soixante œuvres.

Toute sa vie est dédiée à sa peinture. Œuvre très abondante, mais les musées qui avaient des peintures d'Adèle Kindt en ont vendu pour acquérir des peintures de grands maîtres. L'Amérique apprécie beaucoup les sujets historiques.

Œuvres

Son œuvre se compose essentiellement de peinture d'histoire et de portraits.

  • Musée de Bruxelles : Portrait du Professeur Auguste Baron (1826)[7].
  • Musée de Courtrai : Van Dyck fait admirer à la villageoise de Zaventhem son tableau de la légende de Saint-Martin (1841).
  • Hôtel de ville de Gand : Les derniers instants du Comte d'Egmont (1826).
  • Maison du Roi de Bruxelles : Épisode des journées de septembre 1830, non signé, non daté[5].
  • Hôtel de Ville de Mons : Portrait du Comte Vinchant de Gontroeul, Général Major au service de l'Autriche (1860).
  • Musée Charlier Bruxelles : Portrait d'Estelle Juste, Comtesse du St Empire (1818).
  • Infirmerie du Béguinage de Bruxelles : Le Christ et les Anges, (1851)
  • Musée Couven d'Aix-la-Chapelle : Portraits de Franzeska et Augusta Kutgens

Expositions

En 2002 le musée royal des Beaux-Arts d'Anvers présente ses œuvres au cours d'une exposition majeure[3].

Notes et références

  1. État civil: Bruxelles – Déclarations des 7 et 8 mai, « Digital Viewer by KBR », sur uurl.kbr.be (consulté le )
  2. « Dictionnaire des Peintres belges: 3145 KINDT, Laurence (Pétronille L.) », sur peintres.kikirpa.be (consulté le )
  3. a b et c (en) Kindt, Marie Adélaïde, vol. 1, Oxford University Press, (DOI 10.1093/benz/9780199773787.article.b00098713, lire en ligne)
  4. « Adèle Kindt » Accès libre, sur https://www.femmespeintres.be (consulté le )
  5. a b et c Éliane Gubin (historica.), Dictionnaire des femmes belges: XIXe et XXe siècles, Lannoo Uitgeverij, (ISBN 978-2-87386-434-7, lire en ligne)
  6. a et b Richard Kerremans, « Dictionnaire des Peintres belges: 3143 KINDT, Adèle », sur peintres.kikirpa.be (consulté le )
  7. « Œuvre « Portrait du professeur Auguste Baron » – Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique », sur www.fine-arts-museum.be (consulté le )

Bibliographie

  • Autour du Néo-Classicisme en Belgique, 1770-1830 : Catalogue de l'Exposition, Musée d'Ixelles, 14 nov. 1985- 8 fév. 1986
  • P. et V. Berko, Dictionnaire des peintres belges nées entre 1750 & 1875, Bruxelles,
  • Thieme & Becker, Dictionnaire allemand des artistes
  • L'Oracle,  ; Journal de Bruxelles,  ; CLAEYS, 1892, p. 56 et 60 ; Hisette, XX, 1927, p. 322-323; cat. Bruxelles, 1980, p. 80; Wilenski, 1960, p. 451, 587, 798.

Liens externes

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