Marie-Louise Néron
Naissance | |
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Cimetière de Vineuil-Saint-Firmin (d) |
Nom de naissance |
Marie Louise Jeanne Eugénie Radegonde Guénault |
Pseudonyme |
Mme M.-L. Néron |
Nationalité | |
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Conjoint | |
Parentèle |
Marc Jean-Bernard (en) (arrière-petit-fils) |
A travaillé pour | |
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Distinctions |
Marie-Louise Néron, pseudonyme de Marie-Louise Passerieu née à La Trimouille le 17 novembre 1866 et morte le 4 mars 1942, est une écrivaine et journaliste, française, considérée comme une pionnière du journalisme de l'« human interest ». Avec son mari Jean-Bernard, ils formaient un couple de gens de lettres influents et témoins de leur temps.
Biographie
Fille d'Adrienne Néron[1] et de Louis Guénault[2], née Marie Louise Jeanne Eugénie Radegonde Guénault[3] à La Trimouille le 17 novembre 1866[2], elle étudie notamment dans un lycée de Tours[4]. Elle épouse l'avocat et écrivain Jean-Bernard à Bagnères-de-Luchon le 4 janvier 1888[2].
En 1896, elle publie à Toulouse un premier roman, La Grisette de Saint-Cyprien[5], dans la collection de tante Rosalie[6].
À partir de décembre 1897[7], elle est une des journalistes importantes du journal féministe La Fronde[8], où elle rédige une chronique régulière. Han Ryner lui dédie en 1898 un chapitre dans son ouvrage Le Massacre des Amazones. Étude critiques sur deux cents bas-bleus contemporains[9].
Elle rejoint en 1899 la Société des journalistes parisiens. La même année, elle est nommée « officier d’académie » par le ministre des beaux-arts[10].
Sa comédie en un acte La Lune de miel parlementaire est représentée au théâtre La Bodinière à Paris le 4 mai 1899[11]. Elle est publiée en 1900 dans la nouvelle bibliothèque de Motteroz[12]. Cette année-là, son nom est cité dans une liste de quarante femmes pressenties pour une Académie des femmes qui serait créée sur le modèle de l'Académie française[13].
Marie-Louise Néron arrête en janvier 1903 ses chroniques pour La Fronde afin de se consacrer à la direction de la revue Familia[14],[15]. En 1907, elle hérite de la maison de sa mère appelée L’Ermitage, 6 rue des Sœurs à Vineuil-Saint-Firmin, où Chateaubriand a écrit le livre XXII du tome 2 de ses Mémoires d'outre-tombe[16].
En 1914, son ouvrage Notes et impressions d'une Parisienne[17] réunit plusieurs de ses articles, qui montrent son intérêt pour le journalisme de l'« human interest (en) », dont elle est considérée comme une pionnière[8].
Elle fait partie des membres de l'association L'Idée française à l'étranger, déclarée en décembre 1915, qui œuvre pour la défense des idées françaises à l'étranger[18]. En 1917, elle s'implique dans le « Comité des dames » de cette association, qui a pour objectif d'entretenir les tombes des étrangers morts au service de la France et de s'occuper de leurs veuves et orphelins en France ou à l'étranger[19]. Elle devient chevalière de la Légion d'honneur en 1919[20].
En 1927, elle contribue au journal La Rumeur, publié de 1927 à 1929, avec notamment Renée Dunan et Myriam Harry[21]. Son roman La première Empreinte, publié en 1928 après une première publication en feuilleton dans La Revue mondiale sous le titre Le troublant Mystère d'avril[22] à juin 1926[23], raconte une histoire de jalousie fondée sur la théorie scientifique, abandonnée depuis, de la télégonie[24],[25].
Marie-Louise Néron meurt le 4 mars 1942 à Vineuil-Saint-Firmin[26], elle est inhumée dans la tombe familiale du cimetière de cette commune[27].
Famille
Marie-Louise Néron est la belle-nièce de Louis-Ariste, journaliste du Midi républicain[28]. Elle est la petite-fille d'Eugénie Néron, née Villain, et morte à La Trimouille à 85 ans en mai 1903[29].
Elle se marie le 4 janvier 1888 à Bagnères-de-Luchon, la ville de sa mère, Adrienne Néron[2], avec l'avocat, écrivain et historien Jean-Bernard Passerieu[30].
Leur premier fils, Maxime, meurt en [31]. Leur deuxième fils, Alpi Jean-Bernard, avocat à la cour d'appel puis directeur général de la SACEM, exerce également une activité politique comme membre de plusieurs cabinets ministériels, dont le cabinet Delcassé[32].
Œuvres
Romans
- Marie-Louise Néron, La Grisette de Saint-Cyprien, Toulouse, Collection de tante Rosalie,
- Marie-Louise Néron, Le Moulin du Père Gérôme, Paris, Société Libre d'Edition des Gens de Lettres, , 320 p., publié en feuilleton dans Le Confédéré du 10 septembre au 2 novembre 1892[33]
- Marie-Louise Néron, La première Empreinte, Paris, Marpon, , 179 p.
Reportage
- Marie-Louise Néron, Jean-Bernard, Le Voyage en Russie du Président Loubet, Paris, F. Juven, , 482 p.
- Marie-Louise Néron, Notes et impressions d'une Parisienne, Paris, A. Lemerre, , 304 p., lire en ligne sur Gallica.
Théâtre
- Marie-Louise Néron, La Lune de miel parlementaire, comédie en un acte, Paris, Librairies-imprimeries réunies, , 46 p. Aussi publiée dans le Journal de Fourmies en janvier[34] et février 1900[35]
Nouvelles
- Marie-Louise Néron, La Femme du Condamné, Le Publicateur de Béziers, 18 juillet 1890[36]
- Marie-Louise Néron, Influenzé par sa belle-mère, Le Cri-cri : bibliothèque théâtrale et littéraire, no 73, 1890, Paris : J. Strauss[37]
- Marie-Louise Néron, L'Enfant du Père Lachaise, Gazette du Valais, 2 mai 1891[38]
- Marie-Louise Néron, La Chanson de Poutou, Le Petit Républicain du Midi, 20 septembre 1891[39]
- Marie-Louise Néron, La Robe de la poupée, Le Petit Républicain du Midi, 25 juin 1892[40]
Distinctions
- Officier d'Académie (1899)
- Chevalière de la Légion d'honneur (1919)
Bibliographie
- Marie-Ève Thérenty, Femmes de presse, femmes de lettres. De Delphine de Girardin à Florence Aubenas, Paris, CNRS Éditions,
Notes et références
- L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, vol. LXII, Paris (no 1264), (lire en ligne), p. 186
- « 2 E IM 7807 - Bagnères-de-Luchon. 1 E 110 registre d'état civil : naissances, mariages, décès. (collection communale) - 1888 AD31 », sur Archives départementales de la Haute-Garonne (consulté le )
- « 2 E IM 7827 - Bagnères-de-Luchon. 2 E 8 registre d'état civil : tables décennales. (collection communale) - 1883-1893 AD31 », sur Archives départementales de la Haute-Garonne (consulté le )
- « Le Mémorial de Gaillac », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, (consulté le )
- « La Dépêche : journal quotidien », sur Gallica, (consulté le )
- Claudette Peyrusse, « Toulouse dans le roman : vingt siècles d’images ou le passé recomposé », dans Toulouse, une métropole méridionale : Vingt siècles de vie urbaine, Presses universitaires du Midi, coll. « Méridiennes », (ISBN 978-2-8107-0950-2, lire en ligne), p. 999–1012
- « La Fronde », sur Gallica, (consulté le )
- Marie-Ève Thérenty, Femmes de presse, femmes de lettres : de Delphine de Girardin à Florence Aubenas, Éditions du CNRS, (ISBN 978-2-271-11792-2 et 2-271-11792-5, OCLC 1128027097, présentation en ligne, lire en ligne)
- « The Project Gutenberg's eBook of Le Massacre des Amazones, by Han Ryner », sur www.gutenberg.org (consulté le )
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
- « La Fronde », sur Gallica, (consulté le ), p. 4
- André Halex, « Le Radical », sur Gallica, (consulté le )
- Jean-Bernard, « L'Académie des femmes », Le Soir, , p. 1 (lire en ligne)
- « Nouvelles féministes », La Fronde, (lire en ligne)
- « Annuaire des gens de lettres et des dessinateurs », sur Gallica, (consulté le ), p. 229
- L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, vol. LXII, Paris (no 1264), (lire en ligne), p. 186
- Marie-Louise Néron, Notes et impressions d'une Parisienne, (lire en ligne)
- L'Idée française à l'étranger, « Bulletin de l'Idée française à l'étranger », sur Gallica, (consulté le ), p. 4
- Idée française à l'étranger, « Bulletin de l'Idée française à l'étranger », sur Gallica, (consulté le ), p. 48
- « Base de données Léonore - Marie Louise Jeanne Eugénie Radegonde Passerieu », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Mercure de France », sur Gallica, (consulté le )
- Marie-Louise Néron, « Le troublant Mystère », La Revue mondiale, , p. 336-351 (lire en ligne)
- Marie-Louise Néron, « Le troublant Mystère », La Revue mondiale, , p. 340-351 (lire en ligne)
- Georges Claretie, « Les livres », L'Ami du peuple, (lire en ligne)
- « Croyez-vous à la télégonie ? », La Fronde, , p. 3 (lire en ligne)
- « Table décennale des actes de l'état civil de la commune de Vineuil Saint-Firmin du 1er janvier 1933 au 31 décembre 1942 dressée en exécution du décret n°51284 du 3 mars 1951 (cote 4EP1000/35) », sur Archives départementales de l'Oise (consulté le ), p. 124
- Voir l'inscription sur sa tombe dans le cimetière de Vineuil-Saint-Firmin : « Marie-Louise JEAN-BERNARD PASSERIEU née GUÉNAULT / 17 novembre 1866 - 4 mars 1942 ».
- B. F., « L'Art méridional : beaux-arts, littérature... », sur Gallica, (consulté le )
- « Nécrologie », La Fronde, , p. 1 (lire en ligne)
- « Le Radical algérien : paraît tous les jours, le dimanche excepté », sur Gallica, (consulté le )
- Le Journal des Débats, « Nécrologie »
- La Lanterne, « À la Société des Auteurs, Éditeurs et Compositeurs de Musique », 1925-11-24, , p. 3 (lire en ligne)
- « Le Confédéré 10 septembre 1892 », sur www.e-newspaperarchives.ch, (consulté le )
- « Journal de Fourmies », sur Gallica, (consulté le )
- « Journal de Fourmies », sur Gallica, (consulté le )
- Marie-Louise Néron, « Le Publicateur de Béziers. La Femme du condamné », sur ressourcespatrimoines.laregion.fr, (consulté le )
- Marie-Louise Néron, « Influenzé par sa belle-mère, monologue en prose », Le Cri-Cri, bibliothèque théâtrale, no 73, , p. 1-2 (lire en ligne)
- « Gazette du Valais », sur www.e-newspaperarchives.ch, (consulté le )
- Marie-Louise Néron, « Le Petit Républicain du Midi. La Chanson de Poutou », sur ressourcespatrimoines.laregion.fr, (consulté le )
- Marie-Louise Néron, « Le Petit Républicain du Midi. La Robe de la poupée », sur ressourcespatrimoines.laregion.fr, (consulté le )
Liens externes
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