Alberte d'Agen
Alberte d'Agen | |
Sainte, martyre | |
---|---|
Décès | 303 Aginnum (Agen), Gaule aquitaine, Empire romain |
Vénérée par | Église catholique |
Fête | 11 mars |
modifier |
Sainte Alberte ou Alberta est une martyre de l’Église catholique. Elle est l'une des victimes de la persécution de Dioclétien à Agen. Elle a péri décapitée sous le joug du proconsul Dacien en compagnie de saint Caprais, le , deux semaines après sa sœur sainte Foy[1]. Elle a été décapitée tout comme sa sœur car un orage providentiel a éteint le bûcher sur lequel elles devaient périr.
Reliques
Historique de la redécouverte
Ses restes sont conservés en l'église Saint-Pierre-et-Saint-Phébade de Venerque dans la Haute-Garonne. Ces derniers se trouvent dans le même reliquaire que saint Phébade. On doit cette invention à l'abbé Melet[2]. Il sait alors que la tête de saint Phébade ne se trouve pas dans ce reliquaire car ce qu'il en reste est à Agen. Or il y découvre des ossements de crâne et d'autres os qui n'appartiennent visiblement pas à l'évêque d'Agen. Après de minutieuses recherches dans de vieilles archives, l'abbé Melet en perce le secret : il s'agit de restes de sainte Alberte. Ils étaient réunis dans le même reliquaire depuis le XIe siècle.
Distribution
Une partie des reliques ont été distribuées notamment à la cathédrale Saint-Caprais d'Agen[2].
Réunion des deux sœurs
À la suite de cette redécouverte, le , l'évêque de Rodez fait don à Venerque d'une relique de sainte Foy, « afin que les deux sœurs se trouvent à nouveau réunies »[3]. Ces nouvelles reliques proviennent de la châsse de Sainte Foy qui avait été découverte à Conques. Cet événement donnera lieu le à une cérémonie solennelle au lieu-dit Montfrouzi à Venerque par le vicaire d'Agen, l'abbé Rumeau. Le martyre de la sainte fut donné en exemple aux jeunes comme courage en face de la mort[3]. Trois évêques et quarante prêtres y seront présents aux côtés d'une foule immense.
Représentations et hommages
Le curé poète Jean Barthès a chanté la martyre dans son plus beau recueil Autour du clocher[4] par ces vers :
« La vierge qui mourut à 12 ans, pour son Dieu, calme au milieu du cirque et souriant au glaive ! ».
Sainte Alberte est vraisemblablement représentée sur le tympan de l'abbatiale Sainte-Foy de Conques. Elle est à côté du Christ en majesté, sur sa droite là où est symbolisé le Paradis. Elle fait partie du cortège des élus emmenés par la Vierge. Il y a là Charlemagne, bienfaiteur légendaire de l'abbaye. Elle se situe entre saint Caprais, évêque d'Agen, et Arosmède, le moine qui déroba à Agen les reliques de sa sœur sainte Foy[5].
Sainte Alberte est fêtée le [6].
Dicton de la Sainte Alberte : « À la Sainte Alberte, les fenêtres grandes ouvertes tu vois le Soleil qui brille, les arbres prennent leur belle couleur verte alors profites-en pour aller à la découverte du domaine de Certes ».
Notes et références
- Frère Jean-Baptiste, Les saints d’Aquitaine : Sainte Foy, Monastère Sainte-Marie De La Garde, Castelculier, mars 2014, [PDF] [lire en ligne] ;
- Abbé Philippe Melet, Le Trésor de l'église de Venerque, Éd. Imprimerie catholique Saint-Cyprien, 1885.
- Maurice Tufféry, Documents sur Venerque, 1989, seconde édition par la mairie de Venerque et augmentée en juillet 2001.
- Abbé Jean Barthès, Autour du clocher, A. Lemerre Éditeur, 1896.
- Frère Jean-Régis Harmel et Vincent Cunillere, Le tympan de Conques en détail, Éd. Inteditprint, 1998.
- Sainte Alberte d'Agen, fête le 11 mars, Nominis.