Jacques de Lesseps
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Louise-Hélène Autard de Bragard (d) |
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Victor de Lesseps (d) |
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Archives conservées par |
Musée de la Gaspésie (P109)[1] |
Jacques de Lesseps est un pionnier français de l'aviation, né le à Paris, mort dans le Saint-Laurent le . Il était le fils de Ferdinand de Lesseps, le diplomate qui fit creuser le canal de Suez.
Biographie
Débuts comme pilote
En , Jacques de Lesseps s'initia au pilotage sur un monoplan de Louis Blériot et devint le premier pilote à voler et à atterrir de nuit au mois de décembre de la même année. Peu après, il reçut son brevet de pilote[2].
Le , il devint le deuxième pilote (près d'un an après Blériot, ) à traverser la Manche (Les Baraques - Sainte-Margaret) avec un appareil de type monoplan Blériot, préparé par l'ingénieur Léon Lemartin (déjà présent l'année d'avant au départ de Blériot), à toile Continental équipé d'un moteur en étoile 7 cylindres rotatifs Gnome de 50 chevaux [3] en 42 minutes et gagna le prix Ruinart de 12 500 francs attaché à cet exploit, Blériot n'ayant pas correctement rempli les conditions du concours[4].
Peu après, il gagna l'Amérique du Nord et devint le premier pilote à survoler Montréal (le ), puis Toronto (le )[5].
Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale, Jacques de Lesseps servit dans l'aviation et effectua 95 missions de bombardement. Il défendit aussi Paris contre les zeppelins allemands. Ses exploits lui valurent de recevoir la croix de guerre avec sept citations et d'être fait chevalier de la Légion d'honneur.
Compagnie aérienne franco-canadienne
Après la guerre, Jacques de Lesseps travailla pour la Compagnie aérienne française et se spécialisa en photographie aérienne. En 1926, le gouvernement du Québec invita l'entreprise à réaliser la reconnaissance aérienne de la péninsule gaspésienne. Jacques de Lesseps s'établit à Montréal et prit la direction d'exploitation de la nouvelle Compagnie aérienne franco-canadienne. De 1926 à 1927, il photographia plus de 80 000 km2 du territoire de la Gaspésie[6], qu'il fut le premier à survoler[7],[8].
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Hydravion de Jacques de Lesseps
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Vue aérienne de Percé, 1927
Disparition
Le , Jacques de Lesseps disparut en vol au-dessus du Saint-Laurent, accompagné de son mécanicien Theodor Chichenko, alors qu'un épais brouillard couvrait le fleuve[9]. Son corps, retrouvé quelques jours plus tard sur les côtes de Terre-Neuve, a été inhumé à Gaspé, où une stèle commémorative réalisée par Henri Hébert[10] est inaugurée en août 1932[11].
Références
- « https://applications.banq.qc.ca/apex/f?p=200:17:11077545531341::::P17_PAGE_PREC,P17_ID_FONDS:1,2501 » (consulté le )
- Jacques de Lesseps sur aviatechno
- Le 21 mai 1910 dans le ciel : Jacques de Lesseps traverse la Manche Air-journal.fr 21 mai 2012
- Les traversées Aéro-maritimes (1909-1914) dans Vingt-cinq ans d'Aéronautique Française de Lucien Marchis, Aero-mondo.fr
- « Jacques de Lesseps, l’aviateur qui a fait rêver le Québec », sur Radio-Canada (consulté le )
- Henri Dorion et Pierre Lahoud, Paysages gaspésiens : de Lesseps-Lahoud, 1927-2017, (ISBN 978-2-89634-363-8 et 2-89634-363-6, OCLC 1032012468, lire en ligne)
- a-e-g.org.uk
- lirelamer.com
- Fondation Aérovision: Article sur Jacques de Lesseps
- Janet Brooke, Henri Hébert 1884-1950 : un sculpteur moderne, Québec, Musée du Québec, (ISBN 2-551-20363-5 et 978-2-551-20363-5, OCLC 45264941, lire en ligne), p. 170-171
- « Un monument en l'honneur de J.de Lesseps », Le Soleil, , p. 1 (lire en ligne)
Liens externes
- Photos de la stèle en l'honneur de Jacques de Lesseps, à Gaspé
- Les traversées Aéro-maritimes, dans Vingt-cinq ans d'Aéronautique française de Lucien Marchis, aux éditions La chambre syndicale des industries Aéronautiques, à lire sur Aero-mondo.fr
- « Gaspésie : sur les traces de Jacques de Lesseps »
- « Cote LH/1616/87 », base Léonore, ministère français de la Culture