Aller au contenu

Rose shocking

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 15 mars 2022 à 12:41 et modifiée en dernier par YANN92340 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Une couleur de marque.

Rose shocking est un nom de couleur lancé pour une nuance de fuchsia par Elsa Schiaparelli en 1937.

Historique

Au milieu des années 1930, Elsa Schiaparelli vient d'ouvrir sa maison de couture Schiaparelli au 21, place Vendôme. Avec Lanvin, Vionnet et Chanel, elle domine[1] la capitale de la mode qu'est Paris à l'époque.

Quelques années auparavant, elle rencontre le parurier Jean Clément, mari d'une de ses vendeuses ; celui-ci lui fait présenter en 1936 des maquettes de tissus à la suite d'une étude sur la couleur rose. Schiaparelli s'arrête sur un exemplaire en s'exclamant : « Ça, je vais le prendre, et on va l'appeler le Shocking Pink »[2].

L'année suivante, juste avant la Guerre, elle commercialise son premier parfum, une poudre, et un rouge à lèvres[3] qui sont nommés Shocking. Simultanément, le « Rose shocking » est introduit dans les créations de prêt-à-porter de la styliste ; cette nuance de rose, qui deviendra « sa marque de fabrique[3] », sera utilisée bien des décennies plus tard par le couturier Yves Saint Laurent dans ses collections[4]. L'année suivante, Schiaparelli lancera le « rouge Calliope » pour un rouge à lèvres[5]. Si le « rose Shocking » reste un élément notable de la carrière de la styliste, les couleurs ont toujours été présentes au sein de ses créations : son premier grand succès commercial, un petit chapeau appelé le mad cap, est décliné dans de multiples coloris, jusqu'à des « teintes criardes »[6].

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, présentation en ligne), « 1901 - 1959 », p. 13
  2. Loïc Allio, Boutons, Paris, Seuil, octobre 2001, 400 p., (ISBN 978-2702847091), p. 137 cité dans : Olivier Saillard et Anne Zazzo (préf. Bertrand Delanoë), Paris Haute Couture, Paris, Skira, , 287 p. (ISBN 978-2-08-128605-4), « Un ornement à la boutonnière : Jean Clément et Elsa Schiaparelli », p. 191
  3. a et b Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, présentation en ligne), « Les reines de la couture », p. 130
  4. Yann Kerlau, Les secrets de la mode, Paris, Éditions Perrin, , 438 p. (ISBN 978-2-262-03923-3, présentation en ligne), « L'invention de la publicité : Elsa Schiaparalli », p. 143
  5. Yann Kerlau, Les secrets de la mode, Paris, Éditions Perrin, , 438 p. (ISBN 978-2-262-03923-3, présentation en ligne), « L'invention de la publicité : Elsa Schiaparalli », p. 145
  6. Yann Kerlau, Les secrets de la mode, Paris, Éditions Perrin, , 438 p. (ISBN 978-2-262-03923-3, présentation en ligne), « L'invention de la publicité : Elsa Schiaparalli », p. 133 à 134