Ferdinand Belmont
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Ferdinand Belmont, né le à Lyon et mort le à Moosch (Haut-Rhin), est un militaire français connu pour avoir écrit les Lettres d'un officier de chasseur alpins, textes émouvants sur la Grande Guerre destinées à ses parents. Il est inhumé à la nécropole nationale de Moosch.
Biographie
Il naît de l'union de Régis Belmont (né le à Lyon et mort le à Grenoble) et de Marie Josephine Marguerite Raillon (née le à Bourgoin et morte en 1952).
Capitaine au 11e bataillon de chasseurs alpins, chevalier de la Légion d'honneur Croix de guerre 1914-1918 avec palmes, Ferdinand a été blessé le à 4 heures du matin (dans les environs du Hirtzenstein, sous le Hartmannswillerkopf, au cours d'un violent bombardement, par un éclat d'obus qui lui a sectionné le bras droit un peu au-dessus du coude. Il meurt peu de temps après des suites de l'hémorragie[1]. Le capitaine est mort en fin de journée, à Moosch, dans la vallée de Thann.
Ferdinand est l'auteur des Lettres d'un officier de chasseur alpins, lettres qui étaient destinées à ses parents et qui sont un témoignage émouvant.
Deux de ses frères sont également morts durant la Grande Guerre 1914-1918 :
- Jean, mort près de Saint-Dié-des-Vosges, exactement au col d'Anozel le lors de son premier combat. Il était incorporé au 22e Régiment d'infanterie. Le corps de Jean a été déplacé pour être inhumé à côté de celui de son frère Ferdinand, à la nécropole nationale de Moosch.
- Joseph, mort aux environs de en Argonne. Il était incorporé au 55e Régiment d'infanterie en , mis en marche avec le 173e Régiment d'infanterie au mois de mai, il connut les combats des Éparges et du bois de la Gruerie, il fut caporal. Il devait devenir prêtre.
Les lettres
Leur publication est due à l'écrivain catholique savoyard Henry Bordeaux, proche de la famille Belmont. D'une incontestable valeur documentaire et littéraire, elles sont imprégnées d'une spiritualité religieuse, exaltant des valeurs de sacrifice et de renoncement, qui placent leur auteur à l'opposé du Feu de Barbusse, paru à la même époque. La part n'est d'ailleurs pas facile à faire entre le témoignage privé, et un texte établi par un écrivain catholique jouissant à l'époque d'une grande notoriété, dans un contexte où l'Église catholique encourageait l'effort de guerre. Publié sous forme d'une monographie fin 1916 aux éditions Plon, le texte paraît d'abord sous la forme d'extraits longuement commentés par Henry Bordeaux dans le numéro 1216 de la revue Le Correspondant daté du .
États de services et citations
Grades successifs
- Chasseur de 2e classe le
- Caporal le
- Sous-lieutenant de réserve le
- Lieutenant de réserve T.O. le
- Capitaine de réserve T.T. le
- Capitaine de réserve T.O. le
Campagnes
- Contre l’Allemagne du au
Cité à l’ordre de la VIIe Armée
no 27 du . (J.O. du ) :
- « Médecin de profession, a demandé à se battre dans le rang ; nommé capitaine n’a cessé depuis le début des hostilités de faire preuve des plus belles qualités de bravoure et d’allant, de sang froid et d’ascendant sur sa troupe, notamment aux derniers combats, a pris d’un seul élan deux lignes de tranchées ennemies sous un bombardement violent et incessant. »
Chevalier de la Légion d’honneur
rang du . (J.O. du ) :
- « Médecin de profession, a demandé un emploi d’officier combattant. Excellent commandant de compagnie, brave et énergique, chargé le du commandement de deux compagnies d’attaque, les a lancés à l’assaut dans un élan et un ordre superbes. Déjà cité à l’ordre de l’Armée. Blessé une fois. »
Cité à l’ordre de l’Armée
ordre du . (J.O. du ) :
- « Médecin de profession, a demandé à servir dans les troupes combattantes ; excellent commandant de compagnie et entraîneur d’hommes, a fait preuve dans tous les combats de la plus belle bravoure, et d’un sentiment très haut de ses devoirs de chef. Blessé grièvement le , au cours d’un violent bombardement a subi l’amputation du bras et a succombé le lendemain. »
Décorations
- Chevalier de la Légion d’honneur. Rang du . (J.O. du )
- Croix de guerre avec 3 palmes.
Positions successives
- Engagé volontaire pour 3 ans (engagement dit de devancement d’appel) le à Grenoble.
- Incorporé au 14e Bataillon de Chasseurs à compter du . Arrivé au corps (Chasseur de 2e classe) le .
- Caporal le .
- Élève officier de réserve le .
- Promu sous-lieutenant de réserve par décret du à compter .
- Par décision ministérielle du même jour affecté au 11e Bataillon de Chasseurs (sous-lieutenant de réserve T.D.). Arrivé au corps le .
- 1er Bataillon de Chasseurs de réserve (période d’instruction) du au .
- A rejoint le 11e Bataillon de Chasseurs à l’ordre de mobilisation générale de 1914. Arrivé au corps le .
- Promu lieutenant de réserve T.D. rang du (J.O. du ).
- 11e Bataillon de Chasseurs à Pied lieutenant de réserve T.D. Arrivé au corps le .
- Promu capitaine de réserve à titre temporaire. Rang du (J.O. du ).
- 11e Bataillon de Chasseurs à Pied capitaine de réserve T.T. le .
- Décédé mort pour la France des suites de ses blessures le à Moosch (Alsace).
- Rayé des contrôles le .
1914-1915
« Très vigoureux. Très intelligent. Énergique et parfaitement calme. Très bon au feu. Très aimé de ses chasseurs. Nature fine, réservée, sympathique. Excellente éducation. Très bon commandant de compagnie. » Gérardmer le , le Chef de Bataillon Foret commandant le 11e B.C.A.
1915
« A pris part à tous les combats du Bataillon depuis le début de la campagne. Excellent commandant de compagnie, entraîneur d’hommes, d’une brillante bravoure personnelle. Blessé grièvement d’un éclat d’obus à l’Hartmannswillerkopf le et décédé à l’ambulance de Moosch des suites de cette blessure. » P.C. , le Chef de Bataillon de Douglas commandant le 11e B.C.A.
Références
- Renseignements d'après la lettre du lieutenant Verdant à la famille Belmont
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la santé :