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Laurence Myrga

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Laurence Myrga
Nom de naissance Marcelle Marie Clémence Tulle
Naissance
Antibes
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 94 ans)
Labastide-du-Vert
Profession Actrice
Codirectrice du Studio des Ursulines
Films notables Jocelyn
Geneviève
La Brière

Marcelle Marie Clémence Tulle dite Laurence Myrga, née le à Antibes[1],[2] et morte le à Labastide-du-Vert (Lot), est une actrice française des années 1920.

Biographie

On ne sait rien de Marcelle Tulle jusqu'à la Première Guerre mondiale au cours de laquelle elle s'engage comme chauffeur au sein de l'YMCA, sans doute après le débarquement de l'armée américaine en [3]. C'est peut-être à l'occasion de ses fonctions qu'elle va rencontrer le lieutenant d'artillerie Léon Poirier avec lequel elle tournera après la fin du conflit. Celle qu'on appelle désormais Mlle Myrga[4] ne sera présente sur les écrans que dans les 7 films de Léon Poirier sortis entre 1920 et 1925.

Commentant L'Ombre déchirée, Louis Delluc écrit à propos de l'actrice : « Mlle Myrga a une grâce presque amère et une harmonie de ton dont nous espérons beaucoup »[5]. Pourtant, malgré les bonnes critiques à son égard dans les rôles qu'elle interprétera par la suite, Laurence Myrga quittera définitivement les plateaux de cinéma moins de cinq ans plus tard pour se consacrer à l'exploitation de salles de cinéma.

Avec Armand Tallier, elle crée en 1925 le Studio des Ursulines[6], salle consacrée aux films d'avant-garde[7], puis en 1929 reprend le "Cinéma des Agriculteurs"[8] au 8, rue d'Athènes, et enfin en 1933 "L'Ermitage" au 72,avenue des Champs-Élysées[9]. À cause peut-être d'une concurrence de plus en plus nombreuse[10] et sans doute aussi d'une programmation trop orientée sur les films muets d'avant-guerre[11], les spectateurs se font plus rares contraignant les directeurs-gérants à déposer le bilan le au tribunal de Commerce de Paris qui prononcera leur faillite le suivant[12],[13]. Après cet échec, Laurence Myrga semble s'être éloignée du milieu du cinéma.

Le Studio des Ursulines rouvrira en en conservant l'esprit de ses fondateurs[14].

Filmographie

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. Acte de naissance no 81 (vue 200/379) avec mention marginale du mariage et du décès. Archives départementales des Alpes-Maritimes en ligne, commune d'Antibes, registre des naissances de 1893-1894.
  2. Ciné pour tous, 30 novembre 1922, no 105, p. 11.
  3. Miss Marcelle Tulle. L'Art et les artistes, octobre 1918, p. 34, lire en ligne sur Gallica. Curieusement, la légende de la photographie la présente comme étant américaine.
  4. Son pseudonyme est, peut-être, une réminiscence du sigle de l'association américaine YMCA où elle avait œuvré pendant la guerre.
  5. Cinéa, no 23, 14 octobre 1921, p. 9
  6. Nouvelles cinématographiques. La Presse, 18 janvier 1926, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  7. Site du Studio des Ursulines
  8. Le cinéma d'hier devant le public. Applaudissons aux reprises des œuvres classiques. Comoedia, 21 juillet 1929, p. 6, lire en ligne sur Gallica. Fondée en 1894, la salle de la Société des Agriculteurs de France était jusque-là affectée aux réunions et aux concerts. La Société des Agriculteurs de France est toujours à l'adresse.
  9. Les théâtres. Une grande salle spécialisée aux Champs-Élysées. L'Action française, 4 juin 1933, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  10. Au cinéma. Les cinémas d'avant-garde. La Femme de France, 10 mars 1929, p. 22, lire en ligne sur Gallica.
  11. Cinéma. Conquérants ennuyeux. Becs et ongles, 11 novembre 1933, p. 12, lire en ligne sur Gallica.
  12. Les faillites. Jugement du 14 décembre. Le Matin, 16 décembre 1936, p. 7, lire en ligne sur Gallica.
  13. Déclarations de faillites. Archives commerciales de la France, 18 novembre 1936, p. 4616, lire en ligne sur Gallica.
  14. Cinéma. "Fifi peau de pêche" au Studio des Ursulines. Le Petit Journal, 27 mai 1938, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
  15. Les cinémas. Informations. Narayana. Comoedia, 26 août 1920, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  16. C'est après ce film que Mlle Myrga, comme on l'appelait jusqu'alors, adoptera le prénom de son personnage. La vie du cinéma. Ce qu'on a fait, ce qu'on va faire. En France. L'Intransigeant, 28 avril 1923, p. 4, lire en ligne sur Gallica.