Porte des Comtes et enfeu

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Ensemble de la porte des Comtes.

La porte des Comtes est la double porte méridionale du transept de la Basilique Saint-Sernin de Toulouse; immédiatement accolé : l'enfeu des comtes de Toulouse.

Histoire

La porte des Comtes a été sculptée aux environs de 1082[1]. En 1648, les capitouls font restaurer la chapelle qui était auparavant à la place de l'enfeu et la ferment par une grille. L'enfeu tel qu'il existe actuellement date de Viollet-le-Duc. Pendant la révolution française, les images ont été bûchées : seule l'inscription centrale, « SANCTVS SATVRNINVS », est conservée : le personnage central était donc Saturnin de Toulouse, sans doute entouré de ses disciples, Papoul et Honest. Un document publié par Alexandre Dumège conservé à la Bibliothèque municipale de Toulouse : Monuments sépulcraux des comtes souverains de Toulouse [dont : Chapelle sépulcrale des Comtes de Toulouse telle qu'elle existait en 1615] (t. I, n° 49) en son centre les restes des sarcophages préchrétiens aujourd’hui conservés dans le bras nord du transept de la basilique.

Description générale

La porte des Comtes, est située à l'extrémité du transept Sud de la basilique Saint-Sernin. Elle est composée d'un avant-corps à double porte entourée de doubles colonnes à chapiteaux et surmontée d'une corniche faite de modillons à copeaux et de tuiles tegula et imbrex datant de la restauration de Viollet-le-Duc. Les modillons à copeaux sont un motif développé à la grande mosquée de Cordoue et passé à Toulouse via l'architecture mozarabe. Entre ces modillons sont sculptées des rosaces (motif antique), des billettes et des fleurs à quatre pétales (motifs romans). À gauche se trouve un enfeu avec les sépultures des familles des comtes de Toulouse du Xe et XIe siècles; Seul le sarcophage des enfants est conservé dans l'enfeu.

Chapiteaux

L'ensemble des chapiteaux, qui se lit de droite à gauche, illustre la dichotomie salut/damnation. Les yeux des personnages sont allongés, le menton est réduit, le front bas; les seuls vêtements sont des tuniques à étoffes lourdes; l'attitude est tassée, les gestes raides et maladroits[2].

Références

  1. Durliat 1986, p. 71
  2. Durliat 1986, p. 76

Bibliographie

  • Marcel Durliat, Saint-Sernin de Toulouse, Éditions Éché, (ISBN 2-86513-050-9) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Quitterie et Daniel Cazes, Saint-Sernin de Toulouse : De Saturnin au chef-d’œuvre de l'art roman, éditions Odyssée, , 348 p. (ISBN 978-2909478234)Document utilisé pour la rédaction de l’articleDocument utilisé pour la rédaction de l’article

Voir aussi

  • Porte des comptes

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  • Enfeu des Comptes de Toulouse

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