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Îlot Saint-Éloi

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Îlot Saint-Éloi
Îlot Saint-Éloi
Plan de l'îlot Saint-Éloi
Administration
Arrondissement de Paris 12e
Quartier Picpus
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 41″ nord, 2° 23′ 12″ est
Altitude 39 m
Superficie 8 ha = 0,08 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Paris
Voir sur la carte administrative de Paris
Îlot Saint-Éloi

L'îlot Saint-Éloi est un quartier du 12e arrondissement de Paris qui a fait l'objet d'une rénovation urbaine entre 1958 et 1977. Il est délimité par les rues de Charenton, Montgallet, de Reuilly, et Érard.

Situation et description

Vue de l'îlot Saint-Éloi, depuis l'un de ses immeubles, en direction de l'est.

L'îlot Saint-Éloi est un quadrilatère d'environ 8 hectares[1] situé dans 12e arrondissement de Paris. Il est délimité par les rues de Charenton, Montgallet, de Reuilly, et Érard[2].

L'îlot Saint-Éloi est structuré par des immeubles de grande hauteur strictement orientés nord-sud, sans rapport avec le tissu urbain environnant[3]. En son centre se trouve le square Saint-Éloi au milieu duquel il y a un bassin ornementé d'une baleine recouverte de mosaïque, dite "baleine bleue". Il cumule des difficultés liées à la concentration de ménages à faibles revenus et à la répartition peu claire des responsabilités en matière de gestion des espaces[4].

Histoire

Origine

Dans ce qui deviendra l'îlot Saint-Éloi se trouvait, à partir de 1713, le couvent des Mathurines ou Dames de la Trinité ainsi que l'hôtel de M. de Nocé[1]. Puis en 1728 y fut construit rue de Charenton l'hôtel d'une dame de Lépinois[1].

Opération de rénovation urbaine (1958-1977)

Plan de l'îlot Saint-Éloi avant l'opération de rénovation urbaine, avec, en superposition, le futur tracé des nouvelles rues

L'îlot Saint-Éloi fait l'objet d'une opération de rénovation urbaine à partir de 1958[5]. « Jugé moins insalubre que mal utilisé »[5], l'îlot Saint-Éloi renferme alors surtout des ateliers vétustes composés d'un rez-de-chaussée et d'un seul étage datant du Second Empire[1] ainsi que des entrepôts et des habitations, desservis par un enchevêtrement de passages et d'impasses[5]. Se trouvait également dans l'îlot, l'église Saint-Éloi[1].

Il est décidé de faire table-rase de l'îlot et de le reconstruire en affranchissant les constructions de l'alignement sur rue, l'objectif étant de privilégier la fonction résidentielle aux activités artisanales et industrielle[6]. La reconstruction de l'îlot est confiée à l'architecte et urbaniste Marc Leboucher qui coordonne l'opération[5]. L'opération concerne le quadrilatère délimité par les rues de Reuilly, Érard, de Charenton et, au sud-est, par la cité Moynet, la rue Sainte-Claire-Deville et une ligne qui prolongerait ces deux rues vers la rue de Reuilly[1].

Initialement, l'îlot devait être longé par une rocade routière qui devait relier la Place d'Italie à la place de la Nation via le pont d'Austerlitz mais qui fut vite abandonnée[7]. Les immeubles d'habitation, pour la plupart subventionnés, sont construits pour partie sur dalle et des équipements collectifs sont créés (square, écoles, gymnase, centre commercial, marché)[5]. L'église Saint-Éloi, reconstruite à un nouvel emplacement, est achevée en 1968[1]. Dans l'îlot, les espaces publics et privés s'imbriquent, organisés autour du square Saint-Éloi[7]. L'opération de rénovation urbaine a conduit à la disparition de la rue Lepeu et d'une partie des passages Montgallet et Stinville et à la création des rues d'Artagnan et du Colonel-Rozanoff, toutes deux piétonnes conformément aux principes urbanistiques de l'époque tendant à séparer la circulation automobile de celle des piétons[8].

Bibliographie

Notes et références

  1. a b c d e f et g Jacques Hillairet, p. 69
  2. Pauline Rossi, p. 123
  3. APUR, p. 50
  4. APUR, p. 55 et 70
  5. a b c d et e Pauline Rossi, p. 121
  6. Pauline Rossi, p. 120
  7. a et b Pauline Rossi, p. 122
  8. Pauline Rossi, « Histoire de la rénovation de l'îlot Saint Eloi », sur Blog Histoire de l'îlot Saint-Eloi,