Des Knaben Wunderhorn (Mahler)
Des Knaben Wunderhorn (Le Cor enchanté de l'enfant) sont des lieder pour voix et orchestre composés par Gustav Mahler.
Les textes, comme une grande partie de ceux utilisés par Mahler dans ses symphonies et ses lieder, viennent du recueil Des Knaben Wunderhorn, textes traditionnels allemands compilés et réécrits par Achim von Arnim et Clemens Brentano.
Comme ils ne forment pas un cycle, il n'y a pas d'ordre d'interprétation prédéfini. Douze de ces lieders furent publiés en 1899 sous le titre Humoresken (Humoresques) dans l'ordre suivant :
- Der Schildwache Nachtlied – Chant nocturne de la sentinelle (Janvier/)
- Verlorne Müh – Peine perdue ()
- Trost im Unglück – Consolation dans le malheur ()
- Wer hat dies Liedlein erdacht ? – Qui a imaginé cette chansonnette ? ()
- Das irdische Leben – La vie terrestre (après )
- Des Antonius von Padua Fischpredigt – Le prêche de Saint Antoine de Padoue aux poissons (Juillet/)
- Rheinlegendchen – Petite légende du Rhin ()
- Lied des Verfolgten im Turm – Chant des persécutés dans la tour ()
- Wo die schönen Trompeten blasen – Où sonnent les belles trompettes ()
- Lob des hohen Verstandes – Éloge de la raison ()
- Urlicht – Lumière primitive (1893)
- Es sungen drei Engel – Trois anges chantaient (1895)
Urlicht (composée en 1892 puis orchestrée en ) est rapidement devenu le quatrième mouvement de la Symphonie n° 2.
Es sungen drei Engel est directement composé pour la Symphonie n° 3, nécessitant un chœur de garçons et un chœur de femmes en plus d'une contralto soliste. C'est le seul des douze lieder pour lequel Mahler n'écrivit pas une version pour voix seule et orchestre, et qu'il ne publia pas séparément. Il est partiellement interpolé avec le lied final de la Symphonie n°4 (voir le Lied Das himmlische Leben ci-dessous).
Une version orchestrale sans voix de Des Antonius von Padua Fischpredigt constitue la base du Scherzo dans la Symphonie n° 2, et de la même façon pour Ablösung im Sommer dans la Symphonie n° 3.
À cette époque, un lied supplémentaire Das himmlische Leben (La vie céleste) composé en (puis orchestré en ) fait partie du lot. Mais lors de la publication en 1899, le lied fut réorchestré pour devenir le finale de la Symphonie n° 4 : il fut retiré de la collection et ne bénéficia pas d'une version pour voix seule et piano.
Après 1901, Urlicht et Es sungen drei Engel furent aussi retirés de la collection, et remplacés dans les éditions tardives par deux autres lieder :
- Revelge - Appel d'éveil ()
- Der Tamboursg'sell[1] – Le petit joueur de tambour ()
Fiche technique
Orchestration
Histoire
Composition
Analyse
Textes
Textes allemands avec traduction anglaise :
- Der Schildwache Nachtlied
- Wer hat dies Liedlein erdacht?
- Der Tambourgesell
- Das irdische Leben
- Verlorne müh'!
- Des Antonius von Padua Fischpredigt
- Revelge
- Rheinlegendchen
- Lob des hohen Verstands
- Wo die schönen Trompeten blasen
- Lied des Verfolgten im Turm
- Trost im Unglück
- Urlicht
Discographie
- Pierre Boulez et l'Orchestre de Cleveland avec Magdalena Kozena et Christian Gerhaher (DG)
- Felix Prohaska et l'Orchestre du Festival de Vienne avec Maureen Forrester et Heinz Rehfuss (Vanguard)
- George Szell et l'Orchestre symphonique de Londres avec Elisabeth Schwarzkopf et Dietrich Fischer-Dieskau (EMI)
- Leonard Bernstein et le Orchestre philharmonique de New York avec Christa Ludwig et Walter Berry (Sony)
- Bernard Haitink et l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam avec Jessye Norman et John Shirley-Quirk (Philips)
- Claudio Abbado et l'Orchestre philharmonique de Berlin avec Anne-Sofie von Otter et Thomas Quasthoff (DG)
- Philippe Herreweghe et l'Orchestre des Champs-Élysées avec Sarah Connolly et Dietrich Henschel (harmonia mundi)
Notes et références
- Ou : Der Tambour-Geselle : le compagnon-tambour
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Page sur Des Knaben Wunderhorn sur le site gustavmahler.net, avec discographie et commentaire d'Henry-Louis de La Grange