Caboteur

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Les galiotes (à droite) était des voiliers de cabotage utilisé en Europe à partir du XVIe siècle.
Caboteur moderne à quai dans le bassin Duguay-Trouin (S Malo).
Balanguay philippin.

Un caboteur désigne à la fois un navire ou un marin effectuant une navigation de cabotage[1] sur une courte distance, le long des côtes (pour l'acheminement de marchandises ou de passagers).

Ce terme s'oppose à un navire effectuant une navigation au long cours[2] sur de longues distances loin des côtes et traversée intercontinentales. Le cabotage peut être national ou international, sans limite de distances, tandis qu'un navire de commerce de moins 100 tonneaux effectuant des déplacements de moins de 65 miles (105 km environ) est un navire effectuant une navigation de bornage[3],[4].

Étymologie

L'origine des mots cabotage et caboteur est incertaine[5] ; elle pourrait venir :

  • soit de l'espagnol cabo : cap attesté au XVIIe siècle, la transformation de p en b étant fréquente dans l'évolution d'une langue (toutefois l'apparition du terme est antérieure[5] ;
  • soit du nom des navigateurs du XVe et XVIe siècle Jean Cabot et Sébastien Cabot, correspondant chronologiquement à l'apparition du terme[5].

Description

Marine à voile

Dans la marine traditionnelle à voiles, les caboteurs constituaient des navires de taille modeste (entre 25 et 130 tonnes de jauge brute), gréés en sloop, lougre, brick, goélette franche, en goélette à hunier. Ailleurs dans le monde, d'autres forme de caboteurs dérivent des techniques de construction locales comme les jonques, balanguay ou boutres.

Les navires en bois, parfois soumis à des marées devaient être d'une solidité importante pour pouvoir résister aux échouage fréquents dans les ports à marée où ils étaient à sec lors des basses mers avec de lourds chargements à bord, tandis que les long-courriers demeurant toujours à flot n'avait pas cette contrainte.

Les caboteurs traditionnels armés au cabotage et par extension de leurs capitaines étaient surnommés écraseurs de crabes car il avait tendance à emprunter des "raccourcis" proches des côtes pour gagner une marée[6].

Marine moderne

Le caboteur côtier Jan-Dirk sur le canal de Kiel.

Le terme s'applique toujours pour désigner un navire ou un marin effectuant une navigation de cabotage. Il existe plusieurs types de cabotage selon la longueur des trajets :

  • bornage : navigation de moins de 65 miles (105 km environ) pour des navires de moins de 100 tonneaux[3],[4] ;
  • petit cabotage : navigation entre les ports d'un même pays et d'une même façade maritime ;
  • grand cabotage : navigation d'une mer à une autre au sein d'un même pays ;
  • cabotage international : navigation entre des ports de pays différents appartenant à une même façade continentale[7].

Un caboteur fluvio-maritime est un type de petit navire dont les caractéristiques de tirant d'eau et tirant d'air lui permettent aussi bien d'affronter les océans que de remonter profondément à l'intérieur des terres par fleuves et canaux à grand gabarit mais de relativement faibles tirants d'eau.

Caboteur fluvio-maritime à l'accostage à Gennevilliers.

Notes et références

  1. PÂRIS et De BONNEFOUX (1999, réédition), Dictionnaire de Marine à voiles, page 130
  2. Guide des termes de marine (1997), page 94
  3. a et b MERRIEN (2001), Dictionnaire de la Mer, pages 128-129
  4. a et b « CNRTL - Definition - Bornage » (consulté le )
  5. a b et c « CNRTL - Etymologie - Caboter », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  6. « Les écraseurs de crabes, le petit cabotage », sur Becedia, (consulté le )
  7. Louis Lacroix, "Les écraseurs de crabes sur les derniers voiliers", Aux Portes du Large, Nantes, 1947.

Voir aussi

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Bibliographie

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