Giout d'Arahez
Giout d'Arahez Գյուտ Արահեզացի | |
Naissance | ca. 395 |
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Décès | |
Désignation | 461 |
Fin | 478 |
Prédécesseur | Movsès Ier |
Successeur | Hovhannès Ier |
Catholicos de l'Église apostolique arménienne
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Giout, Gut ou Giwt d'Arahez ou Giout Arahezatsi (en arménien Գյուտ Արահեզացի ; mort en 478) est un catholicos de l'Église apostolique arménienne de 461 à 478.
Biographie
[modifier | modifier le code]Giout naît vers 395 à Arahez, dans le Taron[1]. Disciple de Mesrop Machtots, il est évêque du Varand ou Vanand (région de Kars, nord-ouest de l'Arménie médiévale[2]) et participe sous le catholicos Hovsep Ier de Holotsim au synode de Chahapivan (444) et à la réunion d'Artachat (449)[3].
Il est désigné catholicos en 461 et succède à Movsès Ier de Manazkert[4].
L'historien arménien contemporain Ghazar Parpetsi le décrit comme étant « très érudit dans les lettres arméniennes, plus habile encore en grec »[5], ce qui entraîne une suspicion d'intrigues avec l'empereur byzantin Léon Ier[6]. Convoqué à la cour sassanide par le roi des rois Péroz Ier sous l'accusation de « traiter avec les grecs »[7] en 471/472[8], Giout reconnaît à ce dernier le droit de le démettre de sa fonction catholicossale, mais lui conteste le droit de lui retirer sa charge épiscopale[2]. Péroz se contente cependant de l'éloigner de son siège de Dvin ; Giout réside alors en Perse, avant d'être autorisé à rentrer en Arménie et de s'établir à Votmous, dans le Vanand[9].
Il y meurt en 478 et a pour successeur Hovhannès Ier[9].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Giout serait l'un des premiers éditeurs du bréviaire arménien ; on lui attribue quelques traductions religieuses depuis le grec, ainsi que deux lettres, à « Davit » (probablement Davit Anhaght) et au roi des Albaniens Vatché II[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Hacikyan 2000, p. 363.
- Garsoïan 2004, p. 111.
- Hacikyan 2000, p. 360.
- Grousset 1947, p. 212.
- Ghazar Parpetsi, Histoire de l'Arménie, LIV.
- Grousset 1947, p. 214.
- Lazare de Pharbe (trad. V. Langlois), Histoire des Arméniens, Paris (lire en ligne), « Il traite avec l’empereur; il se soumet à lui aux grands de sa cour, dont il reçoit des présents. »
- Garsoïan 1996, p. 105.
- Mahé 2007, p. 191.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Nina G. Garsoïan, « Quelques précisions préliminaires sur le schisme entre les Églises byzantine et arménienne au sujet du concile de Chalcédoine — II. La date et les circonstances de la rupture », dans Nina Garsoïan (dir.), L'Arménie et Byzance : histoire et culture, Paris, Publications de la Sorbonne, (ISBN 9782859443009), p. 99-112.
- (en) Nina Garsoïan, « The Marzpanate (428-652) », dans Richard G. Hovannisian (dir.), Armenian People from Ancient to Modern Times, vol. I : The Dynastic Periods: From Antiquity to the Fourteenth Century, New York, Palgrave Macmillan, (1re éd. 1997) (ISBN 978-1-4039-6421-2), p. 95-115.
- René Grousset, Histoire de l’Arménie des origines à 1071 [détail des éditions]
- (en) Agop Jack Hacikyan (dir.), The Heritage of Armenian Literature, vol. I : From the Oral Tradition to the Golden Age, Détroit, Wayne State University Press, (ISBN 978-0814328156).
- Jean-Pierre Mahé, « Affirmation de l'Arménie chrétienne (vers 301-590) », dans Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Privat, (1re éd. 1982) [détail des éditions] (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 163-212.