Aller au contenu

Roger Sadrin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 17 avril 2021 à 12:49 et modifiée en dernier par DSisyphBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Alexandre Cibot
Roger Sadrin
Naissance
Paris
Décès (à 79 ans)
Le Kremlin-Bicêtre
Origine français
Type de militance activisme
syndicalisme
antimilitarisme
Cause défendue libertaire

Roger Sadrin, pseudonyme de Alexandre Cibot, né le à Paris et mort le au Kremlin-Bicêtre[1], est un ouvrier menuisier, militant anarchiste, syndicaliste et antimilitariste, collaborateur de plusieurs journaux libertaires en France.

Biographie

Anarchiste, il s'engage dans la bataille dreyfusarde avec Émile Janvion. En , il participe avec Ernest Girault et Francis Prost, à un meeting proclamant que l’engagement des libertaires ne doit pas les conduire à défendre la République.

Sous son vrai nom de Cibot, il est en , gérant du journal d'Émile Janvion, L'Ennemi du peuple, dans lequel il signe ses articles Roger Sadrin. Il écrit également dans Le Flambeau de Georges Butaud et Le Pétard de Claude Lafond.

En , une affiche de l’Association internationale antimilitariste (AIA) intitulée « Appel aux conscrits » est placardée sur les murs de Paris. Le texte, violemment antimilitariste et antipatriote, appelle les conscrits à tourner leurs fusils vers les « soudards galonnés » plutôt que vers les grévistes, et appelle à la « grève immédiate » et à l’« insurrection » au jour d’une éventuelle déclaration de guerre.

L’affiche est signée de 31 noms dont Miguel Almereyda, Victor Camus, Amilcare Cipriani, Émile Coulais, Charles Desplanques, Auguste Garnery, Louis Grandidier, Jules Le Guéry, Eugène Merle, Félicie Numietska, Émile Pataud, Louis Perceau, Lazare Rogeon, Han Ryner, Roger Sadrin, Laurent Tailhade et Georges Yvetot.

Vingt-huit des signataires (Han Ryner, Lefèvre et Laurent Tailhade ne sont pas poursuivis) sont inculpés. Le procès se déroule du 26 au . Cibot, est condamné à trois ans de prison[2]. À l’audience, il s’est écrié : « À bas l’armée ! À bas la Patrie ! »

En , il contribue au no 263 de L'Assiette au beurre titré « La liberté » et réalisé en partie avec des textes d'incarcérés « dans les prisons de la République »[3].

Bibliographie

  • (pt) Paulo Emílio Salles Gomes, Carlos Augusto Calil, Dorothée de Bruchard, Vigo, vulgo Almereyda, CosacNaify, 2009, page 207.

Liens externes

Articles connexes

Notes et références

  1. Roger Sadrin sur Le Maitron
  2. Vivien Bouhey, Les anarchistes contre la république, 1880 à 1914 : contribution à l'histoire des réseaux sous la troisième république, Presses universitaires de Rennes, 2008, page 400.
  3. L'Assiette au beurre, No 263 sur Gallica