Anton Kaindl
Commandant de camp de concentration nazi Sachsenhausen | |
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No. 5 Civilian Internment Camp, Paderborn-Staumuhle (d) () |
Anton Kaindl, né le à Munich et mort le [1] à Vorkouta, en Russie, était un officier SS allemand et dernier commandant du camp de concentration d'Oranienburg-Sachsenhausen, de 1942 à 1945.
Biographie
Après avoir fait des études commerciales et occupé un poste de comptable dans une entreprise, Kaindl s'engage comme soldat dans la Reichswehr en mai 1920. Il occupe des fonctions d'administration et de gestion et quitte l'armée avec le grade de sergent-chef (Oberfeldwebel) fin mai 1932. Il travaille d'abord à la Caisse d'épargne de Donauwörth jusqu'en , avant de rejoindre le Reichskuratorium für Jugendertüchtigung (Comité du Reich pour l'entraînement sportif de la jeunesse) dans un emploi administratif.
Anton Kaindl entre dans la SS en 1935 (no 241 248) et adhère au parti nazi (NSDAP) en mai 1937 (membre no 4 390 500)[2]. En novembre 1939, il rejoint la division SS-Totenkopf comme officier d'administration. Il travaille à l'inspection des camps de concentration, qui devient le département (Amtsgruppe) D de l'Office central SS pour l'économie et l'administration (Wirtschafts-Verwaltungshauptamt ou WVHA), en dirigeant le bureau IV qui s'occupe notamment de la logistique des vêtements des détenus[2]. Il est nommé commandant du camp de Sachsenhausen et prend ses fonctions le . Il occupera son poste jusqu'à l'évacuation du camp, le .
Capturé par l'Armée rouge, il est entendu comme témoin à trois reprises au procès de Nuremberg, en juin et . Il est ensuite lui-même jugé par un tribunal des forces d'occupation soviétique à Berlin-Pankow à partir du 23 octobre 1947 (Procès de Sachsenhausen). Il comparaît avec Gustav Sorge, gardien-chef à Sachsenhausen, Kurt Eccarius, chef de la prison du camp, Heinz Baumkötter, et dix autres officers SS, un civil et deux kapos, dont Paul Sakowski, qui occupait les fonctions de bourreau du camp de 1941 à 1943. Les accusés ne sont pas poursuivis pour le gazage de juifs, puisque ceux-ci avaient été déportés en Pologne en février 1942, avant la construction de la chambre à gaz. Mais Kaindl et ses hommes sont accusés du gazage de dizaines de milliers de prisonniers de guerre soviétiques, action qualifiée de crime de guerre.
Au cours du procès, Kaindl reconnaît sa culpabilité et se défend en expliquant qu'il agissait sur ordre. Il est déclaré coupable le 31 octobre 1947 et condamné à la réclusion à perpétuité et aux travaux forcés. Retenu à la maison d'arrêt du NKVD à Hohenschönhausen pendant un mois, il est ensuite envoyé à la mine de charbon du goulag de Vorkouta, où il meurt fin août 1948[3].
Grades de Kaindl[2] | |
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Date | Grades |
SS-Untersturmführer | |
SS-Obersturmführer | |
SS-Sturmbannführer | |
SS-Obersturmbannführer | |
SS-Standartenführer |
Voir aussi
Notes et références
- (de) Günter Morsch, Von der Sachsenburg nach Sachsenhausen : Bilder aus dem Fotoalbum eines KZ-Kommandanten, Metropol-Verlag, , 372 p. (ISBN 978-3-938690-36-9)
- (de) Johannes Tuchel: Konzentrationslager. Band 39 von Konzentrationslager: Organisationsgeschichte und Funktion der Inspektion der Konzentrationslager 1934-1938. H. Boldt, Boppard am Rhein 1991, (ISBN 3-7646-1902-3).
- (en) "The Good Old Days" : The Holocaust As Seen by Its Perpetrators and Bystanders [« "Gott mit uns": Der deutsche Vernichtungskrieg im Osten 1939-1945 »] (trad. de l'allemand), William S. Konecky Associates, , 336 p. (ISBN 978-1-56852-133-6)