Banque Mendès

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Banque Mendès

La Banque Mendès (Maison Mendès, Casa Mendès) est un établissement commercial du XVIe siècle, contemporaine des Fugger ou des Welser, mais de bien moindre importance.

Historique[modifier | modifier le code]

Fondée par Francisco et Diogo Mendes, de la famille Benveniste, sous le nom de Herdeiros de Francisco e Diogo Mendes[1], elle importe des pierres précieuses, des textiles européens et exporte poivre, épices et autres matières premières[2], et tirerait son origine du commerce en Inde[3].

Le siège de la banque est sis initialement à Lisbonne, avec des branches en Europe, comme à Anvers, où la famille se déplacera plus tard, Londres, notamment à l'époque des Tudor, et Venise.

Au décès de Francesco, elle est administrée pour moitié par son épouse, Gracia Nassi, et par Diego pour l'autre moitié. Gracia, après un bref séjour à Londres, rejoint Diego qui, installé à Anvers, va développer les activités purement bancaires, prêtant notamment de l'argent à Henri VIII d'Angleterre, et va y initier Gracia[4].

À la mort de Diego, sa part est alors gérée par Gracia, par ailleurs toujours propriétaire de la part de Francesco. L'empire de Charles-Quint exerçant des menaces contre sa fortune, la famille se met hors de sa portée en 1544 en allant à Venise.

Menacée cette fois-ci par un procès avec sa sœur Brianda, Gracia part pour Ferrare avec la famille.

En 1552, la famille se déplace à Constantinople dans le quartier de Galata, et y devient la plus célèbre parmi une communauté bancaire marrane y jouant alors le rôle d'intermédiaires entre l'administration ottomane et les négociants étrangers[5]. Par la suite, la direction de la banque échoit au neveu de Gracia, Joseph Nassi.

Ses activités purement bancaires l'amènent à réclamer 150 000 écus au roi de France Charles IX, somme prêtée à son prédécesseur[6],[7]. La banque reçoit de Sélim II le monopole de l'importation des vins par le Bosphore.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Banking and bankers.
  2. Histoire des Juifs sépharades : de Tolède à Salonique, Esther Benbassa, Aron Rodrigue - 2002.
  3. Doña Gracia Nasi.
  4. Donna Gracia Nasi: A philanthropist, known as the heart of her people..
  5. L'immigration juive à Istanbul.
  6. Revue des études juives, Volumes 65-66, 1913.
  7. Un ambassadeur libéral sous Charles IX et Henri III. Ambassades à Venise d'Arnaud du Ferrier d'après sa correspondance inédite, 1563-1567, 1570-1582.