Carex mairei

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 mars 2021 à 19:59 et modifiée en dernier par 74laprune (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Laîche de Maire

Carex mairei, de nom commun Laîche de Maire, est une espèce de plantes vivace de la famille des Cyperaceae et du genre Carex, endémique des côtes de Méditerranée occidentale.

Étymologie

« Carex » vient « du latin carere, manquer : épi supérieur ordinairement mâle et manquant de graines ; ou du grec cairô, je coupe, ou bien encore carax, fossé : plantes souvent à feuilles coupantes et croissant dans les fossés (Coste) »[2]. Mairei signifie « de Maire ».

Description

Appareil végétatif

La Laîche de Maire est une plante vivace cespiteuse, de 30 à 80 cm de hCoss. & Germ., formant des touffes presque arrondies. Les tiges sont dressées, raides, trigones. Les feuilles sont plus courtes que la tige, de 3 à 5 mm de largeur, à face inférieure carénée et à face supérieure plane[3].

Appareil reproducteur

L'inflorescence est assez courte, pâle ; il y a un épi mâle terminal et deux à quatre épis femelles, les supérieurs presque sessiles et rapprochés de l'épi mâle, l'inférieur plus distant, pédicellé, plus ou moins inclus dans la gaine de sa bractée qui est elle-même aussi longue que l'inflorescence ; l'écaille femelle est largement ovale, jaune-roussâtre, à carène verte, prolongée par une arête ciliée ou denticulée souvent aussi longue que l'écaille elle-même ; l'utricule est jaune-verdâtre, à bec allongé et cilié. La floraison a lieu en mai et juin[3].

Habitat et écologie

Hémicryptophyte, l'espèce est cespiteuse, rarement abondante et passant souvent inaperçue. Elle pousse dans les bas-marais tourbeux, surtout neutro-alcalins ; elle ne s'élève guère au dessus de 800–1 000 m d'altitude[3].

Répartition

C'est une espèce endémique de la Méditerranée occidentale, dont l'aire de répartition se limite à l'Espagne, la France, au nord-ouest de l'Italie et au Maroc. En France, elle est rare et disséminée ; on la trouve surtout dans l'ouest et le sud-ouest : en Normandie, en Île-de-France, dans le Val de Loire et en Poitou, dans les Causses et le Haut-Languedoc, ainsi que dans les Pyrénées[3].

Menaces et conservation

L'espèce est en forte régression dans toute la France, surtout en plaine. Elle est victime de la dégradation des tourbières et des marais tourbeux, surtout par le drainage agricole ou par l'eutrophisation[3]. À l'échelle du pays, l'espèce est en « préoccupation mineure » (LC), mais est « en danger critique d'extinction » (CR) en Île de France, et « en danger » (EN) en Aquitaine, Picardie et Poitou-Charentes[1].

Notes et références

  1. a b c d e et f MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 28 mars 2021
  2. « Carex laevigata », sur serres.u-bourgogne.fr (consulté le )
  3. a b c d et e « Carex mairei Coss. & Germ., 1840 », sur Conservatoire botanique national du Bassin parisien, Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006 (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • ARNAL G., 1996. Les Plantes protégées d’Île-de-France. Collection Parthénope - Editions Biotope, Paris. 349 p.
  • BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Éditions Belin, Paris. 1401 p.
  • BOURNERIAS M., ARNAL G., BOCK C., 2001. Guide des groupements végétaux de la région parisienne. Nouvelle édition illustrée. Editions Belin, Paris. 640 p.
  • DUHAMEL G., 1998. Flore et cartographie des carex de France - Deuxième édition revue et augmentée. Société nouvelle des éditions Boubée, Paris. 296 p.
  • LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Éditions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.

Liens externes