Farid Mokhtar

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 décembre 2020 à 00:12 et modifiée en dernier par Kvardek du (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Farid Mokhtar
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Farid Mokhtar en 1982
Biographie
Décès
Nom dans la langue maternelle
فريد مختارVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Parentèle
Mohamed Mzali (beau-frère)
Hassen Belkhodja (oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Sport

Farid Mokhtar (arabe : فريد مختار), décédé le , est un homme d'affaires et une personnalité du football national tunisien.

Biographie

Cultivé et féru d'art, il dirige une entreprise publique, la Société tunisienne des industries laitières (STIL)[1]. Il appartient par ailleurs aux bureaux du Club africain et en prend la tête à deux reprises, de 1977 à 1980 et de 1981 à sa mort. Sous sa présidence, le club omnisports remporte deux fois le championnat de Tunisie de football et la Supercoupe de Tunisie de football.

Beau-frère de Mohamed Mzali, Premier ministre de 1980 à 1986[1], il est pris dans les luttes de clans qui secouent le gouvernement[2]. Très vite, Mokhtar se sent menacé par le ministre de l'Intérieur, Zine el-Abidine Ben Ali, qui prépare un dossier de corruption sur sa gestion de la STIL[3]. Le , en route pour une réunion du Parti socialiste destourien à Ras Jebel, il est victime d'un accident de voiture et transféré dans un hôpital spécialisé dans les maladies pulmonaires où il finit par succomber[3]. Toutefois, son entourage ne croit pas à la thèse de l'accident et soupçonne Ben Ali d'avoir voulu éliminer le membre d'un clan rival, voire l'ancien amant de sa nouvelle compagne, Leïla Trabelsi, avec qui Mokhtar avait entretenu une liaison de trois ou quatre ans au début des années 1980[3]. Le journaliste suisse Jean-Claude Péclet juge également cet accident de la route « mystérieux » alors que Mokhtar était « pris dans une lutte de pouvoir contre le clan Ben Ali »[4].

Farid Mokhtar est aussi le neveu de Hassen Belkhodja[2].

Références

  1. a et b Nicolas Beau et Catherine Graciet, La Régente de Carthage : Main basse sur la Tunisie, éd. La Découverte, Paris, 2009, p. 39
  2. a et b Nicolas Beau et Catherine Graciet, op. cit., p. 40
  3. a b et c Nicolas Beau et Catherine Graciet, op. cit., p. 41
  4. Jean-Claude Péclet, « Leila Ben Ali, la femme qui monte », Le Temps, 23 octobre 2009