Traité anglo-persan de 1919
L'accord anglo-persan est un document impliquant la Grande-Bretagne et la Perse concernant les droits de forage de l'Anglo-Persian Oil Company. Il n'a jamais été ratifié par le parlement iranien. Ce document a été émis par le secrétaire britannique des affaires étrangères Earl Curzon au gouvernement perse en . Il assure aux Britanniques une garantie d'accès aux champs de pétrole iraniens (y compris dans les cinq provinces du nord anciennement sous la sphère d'influence russe[1]). En retour, les Britanniques s'engagent à :
- Approvisionner en munitions et en matériel l'armée formée par les Britanniques.
- Fournir 2 millions de livres sterling de prêt pour des réformes nécessaires.
- Réviser le tarif des douanes.
- Surveiller et construire des chemins de fer.
Par cet accord, Lord Curzon souhaitait faire de l'Iran non pas un protectorat, mais un État client de la Grande-Bretagne. Le traité fut dénoncé dans le monde entier comme hégémonique, en particulier par les États-Unis, qui avaient aussi des desseins sur l'accès aux champs de pétrole iraniens. On découvrit que d'importants pots-de-vin avaient été versés par les Britanniques à Ahmad Chah et aux dirigeants politiques iraniens. Ces révélations ainsi que le coup d'État du 21 février 1921[2] empêchèrent l'entrée en vigueur du contrat. L'accord anglo-persan fut ainsi officiellement rejeté par le parlement iranien le .
Voir aussi
Liens externes
- A. R. Begli Beigie, « Repeating mistakes, Britain, Iran & the 1919 Treaty », The Iranian, sur The Iranian, (consulté le )
- Haghshenas, Seyyed Ali, étude du Traité de 1919, entre l'Iran et la Grande-Bretagne. (owjnews Agence)
Références
- Après la Révolution bolchevique de 1917, les Russes ont abandonné leur sphère d'influence en Iran, vue comme un reliquat de l'impérialisme tsariste.
- En fait, ce coup d'État fut également organisé par les Britanniques, qui cherchèrent à imposer Seyyed Zia'eddin Tabatabaï, acquis à leur cause, à la tête du gouvernement. Mais le naufrage du gouvernement Tabatabaï et l'avènement, plus tard, de Reza Khan, firent sombrer définitivement leurs projets.