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Au piano

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Au piano
Auteur Jean Echenoz
Pays France
Genre Roman
Éditeur Minuit
Date de parution
Nombre de pages 224
ISBN 978-2707318121

Au piano est un roman de Jean Echenoz paru le aux éditions de Minuit.

Analyse du titre

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« Au piano » se révèle être une action : jouer au piano. En effet, un homme, le pianiste, serait en face de son piano pour en jouer et non pour le regarder[pertinence contestée][1].

Utilisation des noms propres

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Max est un grand homme, un grand pianiste virtuose. Cependant il est seul, victime d’alcoolisme, célibataire, angoissé. Ceci montre sa petite vie minable. Max est le surnom de Maxime ; or Maxime vient du superlatif latin maximus signifiant « le plus grand ».

Lors de sa mort, à la deuxième partie du roman, il change de personne, d’identité : il ne s’appelle plus Max mais Paul. Et Paul, en latin, vient du mot paulus qui veut dire « faible ». On peut alors en conclure que c’est un homme faible, misérable.

Néanmoins, il était déjà faible dans sa vie antérieure : Max était petit dans sa vie quotidienne. Paul est donc l’image de son ombre, Max ; Paul est le fantôme de Max. On peut donc en retenir que Jean Echenoz joue avec les noms : Max (grand) est en opposition avec Paul (petit).

Christian Béliard

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Dans ce nom, réside aussi une opposition. « Béliar » est un nom donné au diable dans des textes au début de l’ère chrétienne. De plus, Béliard a aussi une origine germanique qui si exprime « l’homme brutal ».

Toutefois, Christian est un nom d’origine grecque : krystos qui qualifie « le Messie » Ce personnage est donc double ; parfois il peut être sympathique, parfois il peut être diabolique. On constate encore une dissonance entre Christian (Christ) et Béliard (diable).

À la fin du roman, on sait qu’il recherche Rose, tout comme Max ; là, apparaît un point commun entre Christian Béliard et Max. Quoiqu'il soit vu comme le diable qui a volé l'amour de Max[1].

Rose est un nom latin qui signifie, évidemment, la rose. Elle est un symbole de la femme aimée, l'amour idéal et non l'amour charnel. Et justement, Max aime cette femme ; c'est pourquoi Jean Echenoz a décidé de la nommer Rose[1].

Notes et références

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  1. a b et c Roger Godard, Itinéraires du roman contemporain, éditions Armand Colin, 2006

Lien externe

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