Ialémos
Le ialémos (en grec ancien Ἰάλεμος / Iálemos, « chant funèbre », « lamentation ») est un chant de lamentation dans la Grèce antique, ainsi qu'une divinité mineure personnifiant ce chant dans la mythologie.
Dans son troisième Threnos, Pindare l'associe à Hymen, Linos et Orphée, et en fait le fils d'Apollon et Calliope[1]. Le ialémos fait alors figure de genre poétique à part entière, et est cité plusieurs fois par les tragiques dans des scènes de lamentations[2] ; Pamphos l’associe à Linos, fils d'Uranie.
Pendant l'époque classique, le genre perd progressivement sa popularité[3]. Le nom ialémos devient alors proverbial pour désigner ce qui inspire la pitié (Ἰαλέμου ψυχϱότεϱος / Ialémou psykhóteros)[4] ou bien dans l'expression « plus nu qu'un Ialémos » (Γυμνότερος Ἰαλέμου / Gymnóteros Ialémou)[5].
Notes
- Pindare, fr. 128c Maehler. Voir aussi (en + grc) Souda (lire en ligne), s.v. Ἰάλεμος, qui en fait le fils de Calliope.
- Eschyle, Les Suppliantes [détail des éditions] [lire en ligne], 106 ; Euripide, La Folie d’Héraclès [détail des éditions] [lire en ligne], 109 et Les Suppliantes [détail des éditions] [lire en ligne], 283.
- Voir scholie à l'Oreste d'Euripide, 1375 ; scholie à Apollonios de Rhodes, IV, 130.
- Zénobios, Proverbes, IV, 39 [lire en ligne]. Voir aussi la notice de la Souda.
- Souda, s.v. Γυμνότερος Ἰαλέμου.