77e division de fusiliers

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77e division de fusiliers
Image illustrative de l’article 77e division de fusiliers
Création 1920
Dissolution 1957 (transformée en 126e division de fusiliers motorisés)
Pays Drapeau de l'URSS Union soviétique
Type Division de fusiliers
Rôle Infanterie
Garnison RSS d'Azerbaïdjan (1920-1941)
Sverdlovsk (après 1945)
Ancienne dénomination 1re division de fusiliers d'Azerbaïdjan
77e division de fusiliers de montagne
Nommée en l’honneur de Simferopolski (« de Simferopol ») et « Grigory Ordjonikidze »
Guerres Répression soviétique au Caucase
Seconde Guerre mondiale
Décorations Ordre du Drapeau rouge
Ordre de Souvorov de 2e classe

La 77e division de fusiliers est une unité militaire de l'Armée rouge. Créée en Azerbaïdjan en 1920, elle combat pendant la Seconde Guerre mondiale et devient en 1957 une division de fusiliers motorisés. Sa filiation est poursuive au XXIe siècle par le 488e régiment de fusiliers motorisés de la Garde russe.

Histoire[modifier | modifier le code]

La division est créée en mai 1920 en Azerbaïdjan sous le nom de 1re division de fusiliers d'Azerbaïdjan. L'unité change souvent de taille pendant cette période : réduite à la taille d'une brigade dès novembre 1920, elle reprend la taille d'une division de juin à septembre 1921. Elle devient définitivement une division de fusiliers par ordre du . Elle participe en 1921 à la répression d'une insurrection au Haut-Karabagh puis du soulèvement géorgien d'août 1924[1].

La division devient en 1929 la 1re division de fusiliers de montagne d'Azerbaïdjan puis en 1936 la 77e division de fusiliers de montagne d'Azerbaïdjan. Elle est nommée en l'honneur de Grigory Ordjonikidze par ordre du . Elle reçoit l'ordre du Drapeau rouge en 1935. Par ordre du , elle perd la dénomination « d'Azerbaïdjan »[1].

La division est engagée à partir de décembre 1941 dans la Grande Guerre patriotique[2]. Alors stationnée dans la péninsule de Kertch[3], la division est renommée 77e division de fusiliers le 25 ou [2],[3]. Par ordre du front transcaucasien du , les éléments sont envoyés réformer la 216e division de fusiliers (en) tandis que la 77e division est remise sur pied avec de nouveaux éléments. Certains auteurs considèrent donc que la 77e division de fusiliers a connu deux formations successives (première formation dissoute le , seconde formation le [3],[4]), à tort selon A. Kiriline[5]. La division conserve notamment ses titres honorifiques malgré sa reformation[3].

L'unité combat ensuite au sein des 58e, 28e (3e formation) et 51e armées[3]. Elle reçoit l'ordre de Souvorov, 2e classe, le [6].

Après la fin de la guerre à l'été 1945, la 77e division de fusiliers fait partie du 63e corps de fusiliers de la 51e armée[7]. De juin 1946 à septembre 1953, la division est réduite à la taille d'une brigade, la 4e brigade indépendante de fusiliers[8]. Son point de déploiement permanent est la ville de Sverdlovsk dans le district militaire de l'Oural (en)[9],[10].

En 1957, la 77e division est réorganisée en 126e division de fusiliers motorisés[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (ru) « Управление 77 горнострелковой дивизии » [archive du ], sur guides.rusarchives.ru
  2. a et b Kiriline 2005, p. 113.
  3. a b c d et e (en) Michael Avanzini et Craig Crofoot, « Red Army's 77th Rifle Division », Orbat Web Magazine, vol. 4, no 40,‎ (lire en ligne)
  4. (ru) Ministère de la Défense de l'Union soviétique, Командование корпусного и дивизионного звена советских вооруженных сил периода Великой Отечественной войны 1941–1945 гг. [« Commandants de corps et de divisions des forces armées soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale 1941-1945 »], Moscou, Académie militaire Frounze,‎ (lire en ligne), p. 137
  5. Kiriline 2005, p. 231.
  6. (ru) Сборник приказов РВСР, РВС СССР, НКО и Указов Президиума Верховного Совета СССР о награждении орденами СССР частей, соединениий и учреждений ВС СССР. Часть I. 1920 - 1944 гг. [« Recueil d'ordre du RVSR, RVS URSS et NKO sur l'attribution des ordres de l'URSS aux unités, formations et institutions des forces armées de l'URSS. Partie I. 1920–1944 »], Moscou,‎ (lire en ligne), p. 355-356.
  7. Feskov et al. 2013, p. 52.
  8. K.A. Kalachnikov et N. Iou. Dodonov,  Высший командный состав Вооружённых сил СССР в послевоенный период. Справочные материалы (1945—1975), t. 4 : Командный состав Сухопутных войск (армейское и дивизионное звенья),‎ , 428 p. (ISBN 978-601-7887-31-5), Усть-Каменогорск: «Медиа-Альянс», p. 153—155.
  9. Feskov et al. 2013, p. 148.
  10. Feskov et al. 2013, p. 512.
  11. Feskov et al. 2013, p. 47.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ru) V.I. Feskov, V.I. Golikov, K.A. Kalachnikov et S.A. Slouguine, Вооруженные силы СССР после Второй Мировой войны: от Красной Армии к Советской [« Les forces armées de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale : de l'Armée rouge à l'Armée soviétique »], Tomsk, Издательство научно-технической литературы,‎ (ISBN 9785895035306, lire en ligne).
  • (ru) Alexandre Kiriline (dir.), Перечни наименований объединений, соединений и других формирований Вооруженных Сил, народного ополчения, гражданских ведомств СССР и иностранных формирований, участвовавших в Великой Отечественной и советско-японской войнах 1941-1945 гг. : Справочник, Moscou,‎ .

Articles connexes[modifier | modifier le code]