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Épave (maritime)

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Dans le domaine maritime, une épave est ce qui reste d'un navire en mer (épave dérivante), sur le rivage ou au fond de la mer, après qu'il a été abandonné, qu'il s'est échoué ou a coulé, à la suite d'un « événement de mer » (naufrage, avarie, collision, erreur de navigation, etc.) ou d'un sabordage. L' UNESCO évalue à 3 millions leur nombre total, mais dont à peine un millier seraient rentables économiquement[1].

Définition

L'épave de l'American Star.
Épave de cimetière marin.

La définition de la préfecture maritime de l'Atlantique énonce qu'est considéré comme épave :

  • tout navire en état de non-flottabilité qui est abandonné par son équipage, ainsi que son approvisionnement ou sa cargaison,
  • les embarcations, machines, engins de pêche abandonnés,
  • les marchandises tombées ou jetées à la mer,
  • tout objet dont le propriétaire a perdu la possession, qui est échoué sur le rivage ou trouvé en mer.

Cependant, cette définition ne tient compte ni des critères de localisation, ni de l'âge de celles-ci. La protection du patrimoine culturel sous-marin est assurée par la loi relative aux biens culturels maritimes de 1989. Cette loi définit les biens culturels maritimes. Ce sont « les gisements, épaves, vestiges ou généralement tout bien représentant un intérêt préhistorique, archéologique ou historique, etc. situés dans le domaine public maritime ou au fond de la mer dans la zone contiguë » (art. 1).

Épave et écologie

Fin en 2006 de l'USS Oriskany (CV-34), un porte-avions de l’US Navy qui devient un récif artificiel.

Les épaves sont souvent des sources de pollution, notamment lors du naufrage (perte de fuel, de cargaison toxique ou polluante).

Ensuite, les épaves deviennent parfois — quand elles se couvrent de coraux ou d'autres organismes marins — un habitat de substitution pour de nombreuses espèces. Elles peuvent alors devenir des lieux riches quant à leur biodiversité. Certaines études ont lieu dans le monde, y compris en France. L'une d'entre elles, en cours au large des côtes belges sur plusieurs épaves, observe notamment si la biodiversité abritée (par ces épaves) croît alors que l'on s'éloigne du trait de côte[2],[3].

De nombreux navires ou d'autres engins ont d'ailleurs été volontairement coulés pour en faire des récifs artificiels.

Elles jouent parfois le rôle de dispositifs d'attraction pour les poissons. Certains pêcheurs y posent alors des filets calés. Les chaluts risquant de s'y accrocher, les chalutiers les évitent à tout prix.

La plus grande épave

le Costa Concordia échoué

L'épave la plus grande est celle du Britannic, 1914-1916. C'était le navire-jumeau du Titanic, mais il était cependant plus long de quelques mètres. En 1916, il heurta une mine allemande ou fut torpillé, en mer Égée. Le paquebot coula deux fois plus vite que son jumeau, soit environ en 55 minutes. Le navire fut découvert par Jacques-Yves Cousteau, le 3 décembre 1975, reposant par 120 mètres de fond. Cependant, depuis le 13 janvier 2012, c'est le Costa Concordia qui lui a ravi le titre, avec ses 290 mètres de long.

Épaves et plongée

Les épaves constituent un terrain d'exploration pour la plongée sous-marine, mais non dénuée de risques, dont les plus courants sont la possibilité d'une rupture du tuyau d'arrivée d'air et les blessures par coupures pouvant être occasionnées par le métal rouillé de l'épave. Les épaves immergées depuis plus de cent ans font partie de l'héritage culturel mondial et sont protégées par la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique. Le secrétariat de la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique tente de permettre aux états parties de mieux protéger leur patrimoine subaquatique grâce à un cadre juridique international[4].

Les épaves situées sur les côtes françaises

Une des principales sources d'informations concernant les épaves sous-marines situées sur les côtes françaises est le CD-ROM des épaves vendu par le Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM). Leur position y est systématiquement fournie avec une grande précision. Cette précision peut varier en fonction des moyens de localisation utilisés (GPS naturel, GPS différentiel, Sylédis, etc.) et de la méthode de collecte des données (levée bathymétrique, inspection par plongeur, répertoire de croches de chaluts, exploitation de documents nautiques, etc.). Le système géodésique utilisé est souvent le système mondial WGS 84. En plus de la position, la nature, les caractéristiques techniques de l'épave ou des éléments sur la configuration du site de plongée sont fournis quand ils sont connus du SHOM. Des sites internet mis en ligne par des plongeurs amateurs peuvent aussi fournir des indications très intéressantes.

Notes et références

  1. http://www.lefigaro.fr/societes/2011/07/21/04015-20110721ARTFIG00654-la-recherche-d-epaves-une-activite-lucrative.php
  2. Mr Appeltans, Ward, Belgian Shipwreck: hotspots for Marine Biodiversity, cadre = projet de recherche Research action SPSD-II: Second scientific support plan for a sustainable development policy, N° détails référence : EV/42, Acronyme : BEWREMABI, Période: décembre 2003 à avril 2006, Vlaams instituut voor de zee
  3. Projet « Étude de la biodiversité des épaves du plateau continental belge par la plongée scientifique » piloté par l'université catholique de Louvain ; Faculté des sciences, Département de biologie / BANI
  4. UNESCO, [1]

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Cédérom : Les Épaves des côtes de France (métropole) Réf : X020EYI - Édition 2006 SHOM
  • Claude Rives et Will Fowler, Le Débarquement, Editions Tana, (ISBN 2-7373-3226-5)
  • Site sur internet : wreck.fr