Église Saint-Jean-Baptiste de Barran

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Église Saint-Jean-Baptiste de Barran
Pignon et clocher.
Présentation
Type
Destination actuelle
église catholique
Rattachement
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Pierre-de-Barran-Jégun (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
Style
gothique
Construction
XIVe siècle
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Géolocalisation sur la carte : Gers
(Voir situation sur carte : Gers)

L'église Saint-Jean-Baptiste est une église catholique située à Barran (Gers), en France[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est située dans le département français du Gers, sur la commune de Barran.

Historique[modifier | modifier le code]

Construite au XIVe siècle sur des bases du XIIIe, l’église est reconstruite et érigée en collégiale vers 1520 par le cardinal François Guillaume de Castelnau de Clermont-Lodève, archevêque d’Auch, qui y établit un chapitre de 12 chanoines. Le pape Clément VII confirme par une bulle de 1523 la fondation du chapitre de Barran.

En 1569, la nouvelle collégiale est ravagée par les troupes protestantes de Montgomery.

Elle subit une transformation radicale en 1880, lorsqu’on retourne complètement l’orientation de l’église pour en faciliter l’accès depuis la ville, le chevet étant placé à l’ouest au lieu d’être à l’est. Le pignon ancien était pignon d’entrée, il est devenu pignon de chevet.

Le clocher et le pignon qui lui est accolé sont classés au titre des monuments historiques en 1944[1].

Architecture[modifier | modifier le code]

Vue d’ensemble, du sud.

L’église est surtout connue par son clocher tors terminé par une flèche hélicoïdale. Le clocher est accolé au pignon qui s’ouvre par une porte en arc brisé. Un fragment de pierre tumulaire est enchassé dans le mur près de la porte.

Sur la façade nord subsiste, près d’une porte latérale, un encadrement de porte du XIVe siècle.

Clocher[modifier | modifier le code]

Le clocher est de plan carré, avec un étage supérieur en léger débord. Il est couvert d’une pyramide, surmontée d’une haute flèche octogonale dont les arêtes inférieures s’inclinent de gauche à droite d'un huitième de tour, les arêtes supérieures étant droites. Elle est couverte d’ardoises et atteint la hauteur de 50 mètres. La tradition locale veut que ce soit l’effet des vents qui ait ainsi tordu la flèche, mais la construction semble bien avoir été volontaire. La charpente ayant souffert de réparations hâtives après la Seconde Guerre mondiale, la flèche a été reconstruite en 1971.

Intérieur[modifier | modifier le code]

La nef, divisée en six travées sur voûtes d’arêtes croisées, flanquée de deux collatéraux, est éclairée par des oculi en partie haute. Les bas-côtés présentent des fenêtres ogivales. La nef est longue de 48 mètres, large de 17,50 m, haute de 18 m sous clef.

Le mobilier comprend une partie des stalles d’origine du XVIe siècle. Vendues légalement à des antiquaires en 1926, et sur le point d’être emportées, elles font l’objet d’une campagne virulente du duc de Trévise, président de la Sauvegarde de l’art français, et de Gilbert Brégail, président de la société archéologique du Gers ; les stalles sont récupérées in extremis[2], la majeure partie se trouve maintenant à l’église Saint-Michel de Mauvezin. Un lutrin du XVe, et dans la sacristie une pietà des XVII-XVIIIe siècles.

Mobilier[modifier | modifier le code]

Quelques objets sont référencés dans la Base Palissy (voir les notices liées)[1].

Galerie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Église Saint-Jean-Baptiste », notice no PA00094724, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Georges Courtès, « La société archéologique du Gers et la sauvegarde du patrimoine (1891-1939) », Auch, Bulletin de la société archéologique du Gers, juillet 1998, p. 372 Gallica