Édouard Pailleron

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 8 août 2012 à 14:29 et modifiée en dernier par LaaknorBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Portrait par John Singer Sargent (1879)
Signature Édouard Pailleron

Édouard Pailleron, né le à Paris où il est mort le , est un auteur dramatique, poète et journaliste français.

Docteur en droit, clerc de notaire puis avocat, il collabora à La Revue des Deux Mondes et fut élu membre de l'Académie française en 1882.

Biographie

D'une famille de bourgeois parisiens cultivés, il est successivement docteur en droit, avocat, clerc de notaire, militaire (dragon pendant deux ans), mais, attiré irrésistiblement par l'écriture, il connaît son premier succès en 1860 avec sa pièce le Parasite, jouée au théâtre de l'Odéon à Paris.

photo de 1878, auteur inconnu (Nadar ?)
Ed. Pailleron en 1878

Il épouse en 1862 la fille de François Buloz, fondateur et directeur de la très célèbre Revue des Deux Mondes, dont il devient bientôt co-directeur. Il poursuit une carrière triomphale avec ses comédies de mœurs (son premier grand succès est obtenu au théâtre du Gymnase en 1868 avec le Monde où l'on s'amuse), qui le mènera à la direction de la Comédie française (où il fut admis en 1863 avec sa pièce le Dernier quartier), et culmine en 1881 avec le Monde où l'on s'ennuie, pièce qui connaît un succès prodigieux (plus de 1000 représentations à la Comédie Française) et lui vaut son élection à l'Académie française en 1882 (fauteuil 12). Ses deux dernières créations (La Souris en 1887 et Cabotins en 1894) ne purent atteindre ce succès.

De son mariage avec Marie Buloz, il eut trois enfants : Edouard (junior), Henri (décédé à l'âge de 6 ans) et Marie-Louise (1870-1951), qui épousa puis divorça de l'écrivain Paul Bourget et fut une très érudite historiographe de la Revue des Deux Mondes et des grands noms de la littérature française du XIXe siècle.

Le peintre américain John Singer Sargent fit plusieurs portraits de la famille Pailleron, notamment d'Edouard en 1879 (Musée du Château de Versailles), de sa femme en 1880 (Corcoran Gallery of Art USA) et de leurs deux enfants en 1881 (Des Moines Art Center USA). Ces tableaux furent parmi les tous premiers à le rendre célèbre. Une statue en buste d'Edouard Pailleron, réalisée en 1906 par le sculpteur d'origine russe Leopold Bernard Bernstamm, se trouve dans le parc Monceau à Paris.

Statue d'Ed. Pailleron, Paris Parc Monceau
Statue Parc Monceau Paris

Postérité du nom

Le nom d'Édouard Pailleron est malheureusement associé à l'incendie, en 1973, du collège Édouard-Pailleron, rue Édouard-Pailleron à Paris, tuant 21 enfants. Les autres établissements scolaires conçus selon les mêmes principes architecturaux seront qualifiés de « type Pailleron ».

L'espace sportif Pailleron est un complexe multisports situé dans le 19e arrondissement de Paris avec une piscine, une patinoire et un espace forme et fitness.

Une rue Pailleron existe à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse (métro Hénon). Un restaurant de cette rue porte également le nom de l'écrivain.

Enfin, sa propriété de vacances à Jacob-Bellecombette au-dessus de Chambéry, lotie, est devenue le Clos Pailleron, mais la villa de l'écrivain, dénommée La Souris du nom d'une de ses dernières pièces, existe toujours quasiment inchangée, de même que le parc aux arbres plus que centenaires. Par contre, dans le même parc, le chalet de son ami Charles Forest, sénateur de Savoie, dont la fille Marguerite épousa son fils, n'existe plus.

Œuvres

Représentation de L'Etincelle, théâtre privé villa Bouchot au Tréport, 1881 (détail d'affiche, collection particulière)

Théâtre

  • Le Narcotique, comédie en 1 acte, en vers, Paris, théâtre de la Porte-Saint-Martin, 23 avril 1882.
  • Le Mur mitoyen, comédie en 2 actes, en vers, Paris, théâtre de l'Odéon, 10 décembre 1861.
  • Le Dernier Quartier, comédie en 2 actes, en vers, Paris, Théâtre-Français,, 10 novembre 1863.
  • Le Second Mouvement, comédie en 3 actes, en vers, Paris, théâtre de l'Odéon, 24 janvier 1865.
  • Le Monde où l'on s'amuse, comédie en 1 acte, en prose, Paris, théâtre du Gymnase, 11 novembre 1868.
  • Les Faux Ménages, comédie en 4 actes, en vers, Paris, Théâtre-Français, 7 janvier 1869. Texte en ligne
  • L'Autre Motif, comédie en 1 acte, en prose, Paris, Théâtre-Français, 29 février 1872.
  • Hélène, drame en 3 actes, en vers, Paris, Théâtre-Français, 14 novembre 1872.
  • Petite Pluie, comédie en 1 acte, Paris, Théâtre-Français, 4 décembre 1875.
  • L'Âge ingrat, comédie en 3 actes, Paris, théâtre du Gymnase, 11 décembre 1878. Texte en ligne
  • L'Étincelle, comédie en 1 acte, Paris, Théâtre-Français, 13 mai 1879. Texte en ligne
  • Pendant le bal, comédie en 1 acte, en vers, Paris, Théâtre-Français, 5 mars 1881.
  • Le Monde où l'on s'ennuie, comédie en 3 actes, Paris, Théâtre-Français, 25 avril 1881.
  • Le Narcotique, comédie en 1 acte, en vers, Paris, théâtre de la Porte-Saint-Martin, 23 avril 1882.
  • La Souris, comédie en 3 actes, Paris, Théâtre-Français, 18 novembre 1887.
  • Cabotins ! comédie en 4 actes, Paris, Théâtre-Français, 12 février 1894.
  • Mieux vaut douceur et Violence, 2 proverbes en 1 acte, Paris, Comédie-Française, 29 décembre 1897.
  • Théâtre complet (1909-1912). Comprend : I. Le Parasite. Le Mur mitoyen. Le Dernier Quartier. Le Second Mouvement. Le Monde où l'on s'amuse. II. Les Faux Ménages. L'Autre Motif. Hélène. Petite Pluie. III. L'Âge ingrat. Le Chevalier Trumeau. L'Étincelle. Pendant le bal. Le Monde où l'on s'ennuie. IV. Le Narcotique. La Souris. Cabotins. Un grand enterrement.
Varia
  • Amours et haines (1869)
  • Le Théâtre chez Madame (1881) Texte en ligne
  • Discours académiques (1886)
  • Pièces et morceaux (1897)

Bibliographie

  • Jules Claretie, Édouard Pailleron, Paris : A. Quantin, 1883. (OCLC 7267904)
  • Édouard Pailleron in Bernard Lazare et Hélène Millot, Figures contemporaines: ceux d'aujourd'hui, ceux de demain, Grenoble : Ellug, Université Stendhal, 2002. (ISBN 9782843100383)

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Modèle:Académie française Modèle:Palette Académie française Modèle:Palette Académie française