« Église orthodoxe celtique » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Mise à jour, déplacement d'informations
A.C.É.C.A (discuter | contributions)
Mise à jour d'informations et indications de sources sur la consécration de Mar Julius.
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{ébauche|religion}}
{{ébauche|religion}}


L''''Église orthodoxe celtique''' est une [[Église (institution)|Église]] dite [[Église orthodoxe|orthodoxe]], non canonique, et non reconnue par les Églises orthodoxes. Elle se prétend l'héritière d'une antique Église celtique qui aurait été fondée par saint Joseph d'Arimathie en l'an 37.
L''''Église orthodoxe celtique''' est une [[Église (institution)|Église]] de foi [[Église orthodoxe|orthodoxe]]. Elle revendique l'héritage spirituel de l'antique et vénérable Église celtique qui selon la tradition britannique a été fondée par saint Joseph d'Arimathie en l'an 37. Selon le ménologe de l'Église grecque, un autre disciple du Christ, saint Aristobule, aurait évangélisé la Grande-Bretagne en l'an 63.


== Histoire ==
== Histoire ==
Le 14 juin [[1866]], sous le nom de ''Mar Julius'', [[Jules Ferrette]] aurait été consacré [[Évêque]] « pour l'île d'[[Iona]] et ses dépendances » par le [[métropolite]] [[Église syriaque orthodoxe|syriaque-orthodoxe]] de [[Homs]], Mutran Boutros (futur [[Liste des patriarches syriaques orthodoxes d'Antioche|patriarche d'Antioche]] sous le nom d'[[Ignace Pierre IV d'Antioche|Ignace Pierre IV]])<ref>Selon {{ouvrage|langue=anglais|prénom1=Peter|nom1=Anson|lien auteur1=|titre=Bishops at large|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Faberand Faber|lien éditeur=|collection=|lieu=Londres|année=1964|volume=|tome=|pages totales=|passage=260|isbn=|consulté le=}}, Ferrette n'a jamais pu présenter la preuve de cette consécration. D'ailleurs, quand le chef de l'[[Église orthodoxe britannique]], dont dépendait l'Église orthodoxe celtique, a rejoint l'[[Église copte orthodoxe]], il a été ré-ordonnée prêtre et reconsacré comme évêque.</ref>. Ainsi chargé de restaurer le [[Christianisme irlandais|christianisme celtique]], considéré comme la version occidentale du christianisme [[Portail:Chrétiens d'Orient|orthodoxe]]<ref>O. Loyer, ''Les Chrétientés celtiques'', Paris, PUF, 1960.</ref>, il se rendit en [[Grande-Bretagne]] et y consacra en 1874, comme [[Liste des primats de l'Église orthodoxe celtique|Primat]] de l'Église celtique restaurée le pasteur [[Anglicanisme|anglican]] Richard William Morgan,sous le nom de Mar Pelagius I. Morgan était également [[barde]] [[Pays de Galles|gallois]] connu sous le nom de Môr Meirion.
Le 14 juin [[1866]], sous le nom de ''Mar Julius'', [[Jules Ferrette]] a été consacré [[Évêque]] « pour l'île d'[[Iona]] et ses dépendances » par le [[métropolite]] [[Église syriaque orthodoxe|syriaque-orthodoxe]] de [[Homs]], Mutran Boutros (futur [[Liste des patriarches syriaques orthodoxes d'Antioche|patriarche d'Antioche]] sous le nom d'[[Ignace Pierre IV d'Antioche|Ignace Pierre IV]])<ref>Selon {{ouvrage|langue=anglais|prénom1=Peter|nom1=Anson|lien auteur1=|titre=Bishops at large|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Faberand Faber|lien éditeur=|collection=|lieu=Londres|année=1964|volume=|tome=|pages totales=|passage=260|isbn=|consulté le=}}, Ferrette n[[Catégorie:Église orthodoxe en France|Celtique]]'a jamais pu présenter la preuve de cette consécration. D'ailleurs, quand le chef de l'[[Église orthodoxe britannique]], dont dépendait l'Église orthodoxe celtique, a rejoint l'[[Église copte orthodoxe]], il a été ré-ordonnée prêtre et reconsacré comme évêque.</ref>. Ainsi chargé de restaurer le [[Christianisme irlandais|christianisme celtique]], considéré comme une version occidentale du christianisme [[Portail:Chrétiens d'Orient|orthodoxe]]<ref>O. Loyer, ''Les Chrétientés celtiques'', Paris, PUF, 1960.</ref>, il se rendit en [[Grande-Bretagne]] et y consacra en 1874, comme [[Liste des primats de l'Église orthodoxe celtique|Primat]] de l'Église orthodoxe celtique restaurée, le pasteur [[Anglicanisme|anglican]] Richard William Morgan, sous le nom de Mar Pelagius I. Morgan était également [[barde]] [[Pays de Galles|gallois]] connu sous le nom de Môr Meirion. Le document notarié de la consécration, écrit en langue arabe et syriaque et signé par le Consul britannique E.T.Rogers, se trouve au [[Bristih Museum]] (Londres). Il a été traduit en anglais par deux savants linguistes : les professeurs W.W. Wright et Ch. Rieu.


Le dernier responsable en charge de cette Église, {{Mgr}} Mael (Paul de Fournier de Brescia), portait le titre de primat. Il résidait au monastère de la Sainte-Présence<ref>[http://www.eoc-coc.org Site internet de l'Église Orthodoxe celtique]</ref> à [[Saint-Dolay]] dans le [[Morbihan]] ([[Région Bretagne|Bretagne]]) et est décédé le 20 juillet 2014.
Le dernier responsable en charge de cette Église, {{Mgr}} Marc (Jean-Claude Scheerens), a succédé à M<sup>gr</sup> Mael (Paul de Fournier de Brescia) décédé le 20 juillet 2014. Il porte le titre de primat et réside au monastère Sainte-Présence<ref>[http://www.eoc-coc.org Site internet de l'Église Orthodoxe celtique]</ref> à [[Saint-Dolay]] dans le [[Morbihan]] ([[Région Bretagne|Bretagne]]).


== Doctrine ==
== Doctrine ==


L'Église orthodoxe celtique confesse la doctrine des sept premiers conciles, mais par sa filiation apostolique reçue de l'Église orthodoxe syrienne, elle considère que seuls les trois premiers sont réellement œcuméniques, c’est-à-dire [[Concile de Nicée|Nicée]], [[Premier concile de Constantinople|Constantinople]] et [[Concile d'Éphèse|Éphèse]] puisque reçus par toutes les Églises. Quant à la discipline, elle ne s'appuie pas sur les canons conciliaires mais a établi ses propres règles.
L'Église orthodoxe celtique confesse la doctrine des sept premiers conciles, mais par sa filiation apostolique reçue de l'Église orthodoxe syrienne, elle considère que seuls les trois premiers sont réellement œcuméniques, c’est-à-dire [[Concile de Nicée|Nicée]], [[Premier concile de Constantinople|Constantinople]] et [[Concile d'Éphèse|Éphèse]] puisque reçus par toutes les Églises. Quant à la discipline, elle s'appuie sur les canons conciliaires les plus importants et ses propres règles relatives à la spiritualité et la discipline des Pères orthodoxes celtes et de leurs disciples.


== Pratiques ==
== Pratiques ==
Ligne 25 : Ligne 25 :


* Éparchie de France
* Éparchie de France
* Éparchie de Suisse
* Éparchie de Grande-Bretagne
* Éparchie de Grande-Bretagne
* Éparchie d'Amérique
* Éparchie d'Amérique
Ligne 52 : Ligne 53 :


{{Portail|christianisme}}
{{Portail|christianisme}}

[[Catégorie:Église orthodoxe en France|Celtique]]

Version du 11 octobre 2014 à 11:54

L'Église orthodoxe celtique est une Église de foi orthodoxe. Elle revendique l'héritage spirituel de l'antique et vénérable Église celtique qui selon la tradition britannique a été fondée par saint Joseph d'Arimathie en l'an 37. Selon le ménologe de l'Église grecque, un autre disciple du Christ, saint Aristobule, aurait évangélisé la Grande-Bretagne en l'an 63.

Histoire

Le 14 juin 1866, sous le nom de Mar Julius, Jules Ferrette a été consacré Évêque « pour l'île d'Iona et ses dépendances » par le métropolite syriaque-orthodoxe de Homs, Mutran Boutros (futur patriarche d'Antioche sous le nom d'Ignace Pierre IV)[1]. Ainsi chargé de restaurer le christianisme celtique, considéré comme une version occidentale du christianisme orthodoxe[2], il se rendit en Grande-Bretagne et y consacra en 1874, comme Primat de l'Église orthodoxe celtique restaurée, le pasteur anglican Richard William Morgan, sous le nom de Mar Pelagius I. Morgan était également barde gallois connu sous le nom de Môr Meirion. Le document notarié de la consécration, écrit en langue arabe et syriaque et signé par le Consul britannique E.T.Rogers, se trouve au Bristih Museum (Londres). Il a été traduit en anglais par deux savants linguistes : les professeurs W.W. Wright et Ch. Rieu.

Le dernier responsable en charge de cette Église, Mgr Marc (Jean-Claude Scheerens), a succédé à Mgr Mael (Paul de Fournier de Brescia) décédé le 20 juillet 2014. Il porte le titre de primat et réside au monastère Sainte-Présence[3] à Saint-Dolay dans le Morbihan (Bretagne).

Doctrine

L'Église orthodoxe celtique confesse la doctrine des sept premiers conciles, mais par sa filiation apostolique reçue de l'Église orthodoxe syrienne, elle considère que seuls les trois premiers sont réellement œcuméniques, c’est-à-dire Nicée, Constantinople et Éphèse puisque reçus par toutes les Églises. Quant à la discipline, elle s'appuie sur les canons conciliaires les plus importants et ses propres règles relatives à la spiritualité et la discipline des Pères orthodoxes celtes et de leurs disciples.

Pratiques

Invoquant un matériau archéologique littéraire considérable, grâce au concours de théologiens et d'historiens, elle revendique la restauration des formes liturgiques orginelles du rite occidental ancien non romain (gallican, mozarabe, ambrosien et celtique), qu'elle utilise aujourd'hui pour ses célébrations.

À l'heure actuelle, elle dispose de la liturgie eucharistique et de l'office des heures (Rite celtique). Elle est en train de compléter son euchologe, (baptême, ordinations, funérailles) ainsi que le calendrier liturgique.

Elle a adopté le calendrier grégorien, pour les fêtes fixes et la Pâque.

Organisation

L'Église est répartie localement en éparchies, subdivisions diocésaines ayant un caractère plus spirituel que géographique :

  • Éparchie de France
  • Éparchie de Suisse
  • Éparchie de Grande-Bretagne
  • Éparchie d'Amérique
  • Éparchie d'Australie

Elle appartient à la Communion des Églises orthodoxes occidentales.

Monastère Sainte-Présence

Le monastère Sainte-Présence situé au Bois Juhel à Saint-Dolay dans le Morbihan a été fondé en 1955 par Jean-Pierre Danyel (Mgr Tugdual) (1917-1968) qui est maintenant considéré comme saint Tugdual de Saint-Dolay par son Église.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Selon (en) Peter Anson, Bishops at large, Londres, Faberand Faber, , p. 260, Ferrette n'a jamais pu présenter la preuve de cette consécration. D'ailleurs, quand le chef de l'Église orthodoxe britannique, dont dépendait l'Église orthodoxe celtique, a rejoint l'Église copte orthodoxe, il a été ré-ordonnée prêtre et reconsacré comme évêque.
  2. O. Loyer, Les Chrétientés celtiques, Paris, PUF, 1960.
  3. Site internet de l'Église Orthodoxe celtique

Bibliographie