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*[http://www.tendreams.org/fuseli.htm {{en}}John Henry Fuseli Gallery]


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Version du 10 mai 2011 à 18:04

Johann Heinrich Füssli
Johann Heinrich Füssli par James Northcote (1778)
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Drapeau de la Suisse
Activité
Lieux de travail
Mouvements
Père
Fratrie
Hans Rudolf Füssli (d)
Johann Kaspar Füssli
Anna Füssli (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Le peintre discutant avec Johann Jakob Bodmer (1778-1781)

Johann Heinrich Füssli ou Henry Fuseli, ( à Zurich (à 84 ans) à Putney Hill) était un peintre et écrivain d'art britannique d'origine suisse. Il montra très tôt dans sa carrière, un attrait particulier pour les sujets fantastiques. Il passa la plus grande partie de sa vie en Angleterre où il exécuta des illustrations des œuvres de Shakespeare, Dante, ainsi que de l'épopée germanique des Nibelungen.

Filiation

Biographie

Johann Heinrich Füssli, né dans une famille zurichoise (Suisse), est le deuxième des dix-huit enfants que ses parents ont eus. Son père, Johann Caspar Füssli, peintre de portraits et de paysages destinait Füssli à la prêtrise, et il l'envoie donc à l'université Caroline (???) de Zurich, où il reçoit une excellente éducation classique. Un de ses camarades de classe, Johann Kaspar Lavater, poète et physiognomoniste, est devenu l'un de ses proches amis.

Après être entré dans les ordres en 1761, Füssli est forcé de quitter la Suisse pour avoir aidé Lavater à dénoncer un magistrat dont la puissante famille cherchait à se venger. Il traverse l'Allemagne puis, en 1765, visite pour la première fois l'Angleterre, où il vit pendant un temps grâce à l'écriture. Par la suite, il devient un proche de Joshua Reynolds à qui il montre ses dessins. Suivant les conseils de Reynolds, il se consacre complètement à l'art. Dans les années 1770, il fait un pèlerinage artistique en Italie où il est reste jusqu'en 1778, changeant son nom de « Füssli » en « Fuseli », car cela sonnait plus italien.

Au début de l'année 1779, il revient en Grande-Bretagne, en passant par Zurich. Il obtient alors une commande venant du conseiller municipal Boydell, qui organisait à cette période sa célèbre galerie Shakespeare. Füssli peint un certain nombre d'œuvres pour Boydell, et certaines sont publiée dans une édition anglaise du travail de Lavater sur la physiognomie. Parallèlement, il aide le poète William Cowper en préparant une traduction d'Homère.

Cavalier attaqué par un serpent géant, vers 1800

En 1788, il épouse Sophia Rawlins, qui était à l'origine un de ses modèles. Peu après, il devient membre associé de la Royal Academy. La féministe Mary Wollstonecraft, dont il avait réalisé un portrait, projette un voyage avec lui à Paris qui ne se fera jamais après l'intervention de son épouse Sophia. Deux ans plus tard, il est promu académicien le 10 février 1790[1].

En 1799, Füssli expose une série de 47 peintures sur des sujets inspirés des travaux du poète John Milton, et il ouvre une « galerie Milton » sur le modèle de la « galerie de Shakespeare » de Boydell, mais l'exposition est un échec commercial et ferme en 1800.

C'est également en 1799 que Füssli est nommé professeur de peinture à la Royal Academy. Quatre ans après il est nommé conservateur à l'académie et il démissionne de son professorat. Toutefois, en 1810, il reprend son poste de professeur qu'il conservera jusqu'à sa mort. Le sculpteur italien Antonio Canova, lors d'une visite en Angleterre, s'intéresse aux travaux de Füssli, et de retour à Rome en 1817, le fait élire membre de l'académie Saint-Luc.

Après une vie sans problèmes de santé, Füssli meurt à Putney, un quartier de la banlieue de Londres, à l'âge avancé de 84 ans. Il est enterré dans la crypte de Cathédrale Saint-Paul de Londres. Il était relativement riche lors de son décès.

Œuvres

Le Cauchemar (1781)

Présentation

Peintre inventif et surnaturel, il croit nécessaire une certaine exagération dans la peinture d'histoire. Cette conception théorique de la peinture lui est venu de l'étude des œuvres de Michel-Ange et des statues de marbre de Monte Cavallo, qu'il aimait admirer lorsque il était à Rome. Il aime représenter dans sa peinture des actions violentes et immodérées dont une illustration saisissante est son célèbre Hamlet et le spectre de son père.

Comme Rubens, il excellait dans l'art de représenter ses personnages en mouvement. Bien que les images sombres soient sa sphère privilégiée, Füssli a une perception très fine du risible.

Entre Scylla et Charybde
Peinture romantique de Füssli représentant Ulysse faisant face au choix des monstres.

Füssli a peint plus de deux cent tableaux, mais il en a peu exposé. Sa première peinture est Joseph interprétant les rêves du boulanger et du maître d'hôtel du pharaon. La première à avoir attiré l'attention est le Cauchemar, exposée en 1782 et dont il a réalisé deux versions. Il a également peint, de manière à peu près identique, a Sorcière.

Il a réalisé environ huit cent croquis ou dessins, généralement d'excellente qualité tant au niveau inventif que du point de vue de l'originalité de leur conception, et souvent d'une qualité supérieure à ses peintures. Dans ses dessins et ses peintures, il exagère délibérément les proportions des éléments et il représente ses personnages dans des attitudes contorsionnées.

Füssli a rarement tiré ses personnages de la vie réelle, basant son art sur l'étude de l'antiquité et de Michel-Ange. Il n'a jamais représenté des paysages et n'a peint que deux portraits.

Comme écrivain, il maîtrise à l'oral et à l'écrit le français, l'italien, l'anglais ainsi que l'allemand, bien qu'il préfère l'allemand pour exprimer ses pensées. Ses écrits contiennent des passages faisant partie des meilleures critiques d'art que la littérature anglaise ait connues[réf. nécessaire]. Son principal ouvrage est une série de douze conférences à la Royal Academy débutée en 1801.

Silence (1799-1801)

Principales œuvres

Dessins

  • L'Artiste ému par la grandeur des ruines antiques, sanguine, Kunsthaus, Zurich

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Carolyn Keay, Henry Fuseli, Londres, Academy Editions, 1974.
  • Franziska Lentzsch, Füssli : Le Suisse sauvage, Zurich, Scheidegger & Spiess, 2005.
  • Martin Myrone, Cauchemars gothiques : Füssli, Blake et l'imagination romantique, Londres, Tate Publishing, 2006.
  • Nicolas Powell, Füssli : Le Cauchemar, Londres, Allen Lane, 1973.
  • Nancy Pressly, Le cercle de Füssli à Rome : L'art romantique précoce des années 1770, New Haven, Yale Center for British Art, 1979.
  • P. A. Tomory, La vie et l'œuvre d'Henry Füssli, New York, Praeger, 1972.

Liens externes

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