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== Ponte Scaligero ==
== Ponte Scaligero ==
[[Fichier:Ponte Scaligero VR.jpg|thumb|upright=0.8|left|Pont Scaliger, à Vérone]]
{{incomplet}}
Le pont Scaliger ''(''Ponte Scaligero'' ou ''Ponte di Castel Vecchio''), est un [[Pont fortifié|pont médiéval fortifié]] qui fait partie du [[Castel Vecchio]]. D'une longueur de 119,44 mètres ce pont à voûtes est composé de trois arches d'ouverture décroissante (de la rive droite vers la rive gauche (48,70, 28,54 et 24 mètres), soutenues par deux piles pentagonales en forme de rostres mesurant respectivement 12 mètres et 6,20 mètres. La grande arche de {{unité|48.70|m}} détint en son temps le record d'ouverture pour un [[pont en arc]].
Ponte di [[Castelvecchio]]

119,44 mètres de long
Le pont fut construit en trois ans, de [[1354]] à [[1356]], sur ordre de [[Cangrande II della Scala]], qui entendait ainsi s'assurer un moyen de quitter la ville par le nord.
deux arches en pierre de Vérone et trois en briques
Après avoir franchi sans encombre cinq siècles d'histoire, il fut totalement détruit le [[25 avril]] [[1945]] par les troupes allemandes en retraite. Il fut reconstruit à l'identique après la guerre, à l'exclusion de la tour gauche, d'époque postérieure aux [[Scaliger]]. Les travaux furent achevés en [[1951]].
pont à voûtes
trois arches de 48,70, 28,54 et 24 mètres soutenues par deux piles de 12 mètres et 6,20 mètres
lié à l'histoire de la ville et à son développement urbain


== Ponte della Vittoria ==
== Ponte della Vittoria ==
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== Ponte Nuovo del Popolo ==
== Ponte Nuovo del Popolo ==
Le ponte Nuovo del Popolo est un pont à poutre de trois arches, la centrale de 35,50 mètres d'ouvertures, les latérales de 26,27 mètres. L'ouvrage fait 88,04 mètres de long. il est en [[béton armé]] recouvert d'un [[parement]] fait de calcaire rosé et gris de Vérone et de [[trachite]] grise des [[monts euganéens]]. L'existence du pont remonte au [[Moyen Âge]] (il est cité pour la première fois en 1179) et a été bâti pour relier le quartier de Santa Maria Antica avec l'île San Tommaso.
Le ponte Nuovo del Popolo est un pont à poutre de trois arches, la centrale de 35,50 mètres d'ouvertures, les latérales de 26,27 mètres. L'ouvrage fait 88,04 mètres de long. il est en [[béton armé]] recouvert d'un [[parement]] fait de calcaire rosé et gris de Vérone et de [[trachite]] grise des [[monts euganéens]]. L'existence du pont remonte au [[Moyen Âge]] (il est cité pour la première fois en 1179) et a été bâti pour relier le quartier de Santa Maria Antica avec l'île San Tommaso.

<ref>{{it}} [http://www.mondoingegneri.it/wp-content/uploads/2008/03/ponti_di_verona.pdf mondoingegneri.it] A. Zanolini, G. Puglisi Guerra, ''I ponti di Verona, fra ingegneria e storia''.</ref>


== Ponte Navi ==
== Ponte Navi ==
[[Image:PonteNaviVR.jpg|thumb|upright=0.8|Le pont actuel.]]
Le ''ponte Navi'' (souvent appelé ''ponte delle Navi'') est un pont à poutre en béton armé revêtu d'un parement de briques, sauf les piliers, parés de pierre blanche. L'ouvrage est long de {{unité|90| mètres}} et large de {{unité|12|mètres}} environ. Il est composé de trois arches égales d'une ouverture de 30,50 mètres.

==Histoire==
===Premiers ouvrages===
La tradition indique que le premier pont construit à l'emplacement du ''ponte Navi'' a été érigé en 895 à la demande du roi [[Bérenger Ier de Frioul]] († 924) pour mettre en communication l'île San Tommaso<ref>L'île San Tommaso est alors bordée à l'ouest par le cours de l'Adige et à l'est par le canal ''dell'acqua morta''. Ce dernier va être couvert par la suite, rattachant l'île aux quartiers est de la ville.</ref> avec le quartier qui s'étendait alors autour de l'église de San Vitale et avec le quartier San Fermo. Alors situé hors les murs, initialement construit en bois, il est emporté par les crues en 1087, en 1153<ref>Paride da Cerea parle d'un effondrement en 1153, dû à la même inondation qui emporte la dernière pile du ''ponte Postumio'', et d'un autre le 3 octobre 1239, confirmé par des inscriptions conservées à Santo Stefano et à San Zeno.</ref>, et reconstruit à chaque fois.

En 1338 est institué, au niveau du ''ponte Navi'', un ''pontatico toloneo'', c'est-à-dire un péage pour les marchandises<ref>Archivio Bevilacqua, Archivio di Stato di Verona.</ref>.

En 1354, le pont est le théâtre de l'affrontement entre [[Cangrande II della Scala]] et son demi-frère Fregnano. Ce dernier, abusant de la confiance de Cangrande, qui lui a confié la garde de la ville pendant son absence, se fait proclamer capitaine. C'est sur le pont que s'affrontent les partisans de Fregnano et les soldats de Cangrande, bientôt rejoints par la foule qui, constatant le retour du seigneur légitime, fait volte-face et abandonne l'imposteur qu'elle avait pourtant soutenu<ref>{{harvsp|id=Cipolla|texte=Cipolla|page=264}}</ref>{{,}}<ref>« Il giorno de Carnevale […] a capo il ponte de le Navi attaccò il fatto d'arme, neI quale messer Cane d’animoso soldato fece l'ufficio avanti la prima schiera, sempre combattendo. Al suono della campana grossa di San Fermo, il popolo, che prima parteggiava per Fregnano, gridò : Cane ! Cane ! Impaurito Fregnano con li suoi abbandonò la battaglia, fuggendo pose in disordine i suoi, ne furono morti circa 200 e preggionati altrettanti […] Fregnano entrò in un burchiello […] ma l'ignoranza del remigare fece che 'l burchiello si riversò e lui […] grave d'armi si soffocò […] il suo corpo fu attaccato per un piede (alla forca) per maggior vituperio. » (Saraina, 1586).<br>
Le jour du Carnaval […] sur le ''ponte delle Navi'' se déroula le fait d'armes au cours duquel, monseigneur Cane d'âme guerrière fit front avec la première ligne, toujours au combat. Au son de la grosse cloche de San Fermo, le peuple, qui avait pris partie pour Fregnano, se mit à crier : Cane ! Cane ! Fregnano, pris de peur, abandonna le combat avec les siens, et en s'enfuyant, mit le désordre dans ses rangs, où furent 200 morts environ et autant de prisonniers […] Fregnano monta dans une barque […], mais l'ignorance du rameur fit que le bateau se renversa et lui […], entraîné par le poids de ses armes, se noya […] pour faire un exemple, son corps fut attaché par un pied (à la potence).</ref>.

===Le pont de Cansignorio (1373-1761)===
Entre 1373 et 1375<ref>Dates attestée par une plaque de marbre déposée au ''Museo lapidario'' de Vérone (cf. Persico).</ref>, [[Cansignorio della Scala]], maître de la cité, le fait rebâtir en pierre. Il se trouve alors dans l'enceinte de la ville, à proximité d'un des lieux d'accostage les plus fréquenté par les navires venant de [[Bolzano]] et du littoral, ce qui consacre son nom « delle Navi » (pont des bateaux). L'ouvrage, vraisemblablement confié aux architectes Giovanni da Ferrara e Giacomo da Gozo, et bâti sous la direction de Giovanni Dionisi, aurait coûté à la ville trente mille florins d'or. Il est en partie bâti avec des pierres prélevées dans les ruines de l'époque romaine. Trois de ses arches enjambent l'Adige, et la quatrième le canal dit ''dell'Acqua Morta'' (aujourd'hui couvert). On y accède alors de la rive par un portail percé de trois portes (les deux latérales plus petites), surmonté d'une niche dans laquelle se trouve la statue d'un enfant portant un globe (le portail est rasé en 1808)<ref>{{harvsp|texte=Bisesti, 1825|id=Venturi|page=217}}</ref>. Au milieu du pont se dresse alors une tour, sous laquelle on peut passer par deux portes. Au-dessus de la porte faisant face à San Fermo, une inscription en latin porte la date du début des travaux, sur une plaque de « quatre pieds et demi de long et large de deux », portant le blason de la famille [[della Scala]]. Sur la rive gauche, une rampe (la ''rampa della Pontara'') relie la partie sud de l'île San Tommaso au pont<ref name="Travel" />.

Au-dessus de la porte faisant face à San Paolo di Campo Marzo, une inscription (une des premières en italien vernaculaire), gravée en lettres « gothiques », porte la date de l'inauguration, sur une plaque de marbre « haute de presque deux pieds et large de six pieds et demi »<ref>Traduction : « Émerveille-toi, lecteur qui regardes<br>la grande magnificence et la noblesse du tableau<br>qui n'a pas son pareil au Monde<br>ni un seigneur comme celui qui construisit mes arches<br>Ô peuple de Vérone, par lui tu respires<br>gardé en une paix que n'eut pas souvent<br>l'Italien. Pendant la famine<br>les grâces du grand Seigneur te comblèrent<br>Cansignorio me fit commencer<br>en 1373 et bâtir<br>puis le soleil y ajouta<br>deux ans avant que le bon Signeur me fasse terminer. »</ref>.
{{Citation bilingue bloc|
lang=it|
Meraveir te po letor che miri<br>la gran magnificiencia el nobel quaro<br>qual mondo non a paro<br>ne an segnor cum quel che fe mey ziri.<br>O veronese popol da luy spiri<br>tenuto en pace la qual ebe raro<br>Italian nel karo<br>te saturo la gratia del gran siri<br>Cansignò fo quel che me fe iniri<br>mille trexento setàta tri e faro<br>po zonse el sol un paro<br>de ani che 'l bon signò me fe finiri
|Meravigliar ti può lettor che miri<br>la gran magnificenza il nobil quadro<br>qual mondo non ha pari<br>ne anche signor come quel che fè i miei giri (archi).<br>O veronese popol da lui spiri (respiri)<br>tenuto in pace la qual ebbe raro<br>(L') Italian. Nel caro (carestia)<br>te saturò la grazia del gran Siri (Sire)<br>Cansignorio fu quel che mi fè iniri (iniziare)<br>(nel) mille trecento settanta tre e fare<br>poi aggiunse il sol un paro (paio)<br>di anni che 'I buon signor mi fè finire|{{harvsp|id=Zagata|texte=Zagata, 1749|page=136}}
}}

En [[1493]] une crue de l'Adige fait s'écrouler une des arches, qui est rapidement réparée<ref>{{harvsp|id=Persico|texte=Da Persico, 1821|page=16}}.</ref>.

En 1602, la république de Venise profite de la présence historique du péage des marchandises pour installer les bureaux de la douane, sur la rive droite de l'Adige et à proximité du pont. À cette date un commerce actif s'est installé sur la berge, mais également sur le pont où des maisonnettes, des cabanes, des taudis s'appuient contre le pied de la tour<ref name="Travel" />.

===Destruction par la crue de 1757===
Les {{1er}} et 2 septembre [[1757]], une inondation catastrophique ravage Vérone et emporte deux arches latérales du ''ponte Navi'', tandis que la tour érigée au milieu du pont résiste. Dans cette tour, ébranlée par la crue, quatre personnes sont en perdition quand un certain Bartolomeo Rubele, surnommé Leone, a le courage d'intervenir. À l'aide d'échelles et de cordes, il parvient à sauver les occupants de la tour. C'est en hommage à son courage désintéressé<ref>Il refuse la prime proposée par le marquis Giambattista Spolverini (cf. Persico).</ref> que le « Lungadige Rubele », qui longe la rive droite du fleuve en aval du pont, porte son nom<ref name="Travel" />.

La tour, ruinée, est abattue l'année suivante. En [[1761]] le pont est restauré sous la direction d'Adriano Chrisofoli<ref>{{harvsp|id=Persico|texte=Da Persico, 1821|page=16}}.</ref>.Dans l'intervalle, un solide pont de bois est jeté sur l'Adige face à l'église San Rustico<ref>{{harvsp|id=Biancolini|texte= Biancolini, 1765|page=291}}.</ref>.

D'autres inondations ont lieu en 1767 e 1778. En [[1882]] le canal ''dell'Acqua Morta'' est recouvert et le ''ponte Navi'' est endommagé par une nouvelle inondation. En 1892, avec les travaux d'endiguement de l'Adige, la décision est prise de le démolir.

===Époque moderne===
Un nouveau pont est érigé en [[1893]] sur un projet de l'[[ingénieur]] Alessandro Peretti. Contrairement au précédent, il ne possède que trois arches et sa largeur est de 5 mètres supérieure (12 mètres contre 7,8 mètres). Le nouveau pont repose sur deux piliers (trois pour le précédent) bâtis en pierre de taille, s'appuyant sur des fondations constituées de 138 troncs de mélèze et protégées par des enrochements. Sur le tablier, des trottoirs de deux mètres de large entourent une chaussée asphaltée, dans laquelle passent les deux jeux de rails du tramway à cheval. Les trois travées de métal sont moulées en arches d'une ouverture de 29 mètres, sur sept poutres continues renforcées par des tirants verticaux et horizontaux. Il peut supporter une charge de 400 kg/m². Le pont est inauguré le 7 décembre 1895. Une plaque est posée, à proximité, sur le parapet de la digue.
<center>
{{petites capitales|
{{langue|it|Il ponte cui il vicino approdo diè il nome delle Navi<br>
edificato in pietra da Cansignorio della Scala <small>1373-1375</small><br>
rinnovato in parte dalla Repubblica veneta dopo la piena del <small>1757</small><br>
memoranda per l'eroismo di Bartolomeo Rubele fu abbattuto<br>
e nella presente forma ricostruito nel <small>1893</small><br>
quando Verona con romano ardimento<br>
oppose all'ira dell'Adige sicure difese<br>
mdcccxcvii}}
}}
</center>

[[Image:The Remains of Ponte Navi, Verona Art.IWMARTLD5715.jpg|thumb|Les ruines du ''ponte Navi'' après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Un pilier est encore visible au milieu du courant. Vue depuis l'aval.]]
Dans les années 1930, l'évolution du trafic urbain et la détérioration rapide des ferraillages imposent une rénovation, confiée par la commune de Vérone à Bertelè, une entreprise locale. Le projet de l'architecte turinois Arturo Midana met en évidence les arches, revêtues de plaques de marbre local et couronnées d'un léger parapet de fer. Les rostres des piliers se prolongent jusqu'au niveau du trottoir, où ils s'élargissent pour former balcon. Le nouveau pont est inauguré le 28 octobre 1936<ref name="Travel" />.

Une inscription est gravée à droite en arrivant de San Fermo :
<center>
{{petites capitales|
{{langue|it|Ricostruito sulle spalle - e pile preesistenti - l'anno 1936}}<ref name="Travel">{{it}} [http://guide.travelitalia.com/it/guide/verona/ponte-navi/ travelitalia.com.] Verona. Ponte Navi.</ref>{{,}}<ref>« Reconstruit en 1936 sur les culées et les piles préexistantes ».</ref>
}}
</center>
Il résiste jusqu'au 25 avril [[1945]], quand il est détruit, comme les autres ponts sur l'Adige, par l'armée allemande en retraite. Il est reconstruit sur la base d'un projet validé en 1946.

==Pont actuel==






91,50 mètres de long
91,50 mètres de long
béton armé revêtu d'un parement de briques
béton armé
pont à poutre
pont à poutre
trois arches égales de 30,50 mètres
date du Moyen Âge (895) roie Bérenger pour relier l'île San Tommaso avec San fermo et San Vitale
date du Moyen Âge (895) roie Bérenger pour relier l'île San Tommaso avec San fermo et San Vitale


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Réalisé après la [[Seconde Guerre mondiale]] dans la périphérie sud de la ville le pont relie le quartier du Pestrino avec le bourg de San Pancrazio.
Réalisé après la [[Seconde Guerre mondiale]] dans la périphérie sud de la ville le pont relie le quartier du Pestrino avec le bourg de San Pancrazio.

=======================
==Notes et références==
{{Références}}

== Bibliographie ==
* {{ouvrage|lang=it|prénom1=C.|nom1=Cipolla|titre=Compendio della storia politica di Verona Cipolla|id=Cipolla}}
* {{ouvrage|prénom1=P.|nom1=Zagata et al.|titre=Supplementi alla cronica di Pier Zagatta, Parte II, Volume II |lieu=Vérone|année=1749|éditeur=Dionigi Ramanzani Libraio|id=Zagata}}.
* {{Ouvrage|lang=it|titre=Descrizione di Verona e della sua provincia, Volume II|prénom1=G.B.|nom1=Da Persico|lieu=Vérone|année=1821|éditeur=Società tipografica editrice|id=Persico}}.
* {{ouvrage|lang=it|titre=Compendio della storia sacra e profana di Verona. Volume II|prénom1=G.|nom1=Venturi|id=Venturi||éditeur=Pietro Bisesti|lieu=Vérone|année=1825|id=Venturi}}.
* {{ouvrage|lang=it|titre=Notizie storiche delle chiese di Verona. Livre VI|prénom1=G.|nom1=Biancolini|lieu=Vérone|éditeur=Erede di Agostino Carattoni|date=1765|id=Biancolini}}.
* {{ouvrage|titre=Le Historie e fatti de' Veronesi ne i tempi del popolo e signori Scaligeri|prénom1=T.|nom=Saraina|lieu=Vérone|Gieronimo Discepoli|année=1586|id=Saraina}}.

== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Ponte Scaligero|commons titre=Pont Scaliger}}

* [[Vérone]]
* [[Scaliger]]

== Liens externes ==
* {{fr}} [http://fr.structurae.de/structures/data/index.cfm?ID=s0000636 Pont Scaliger], Structurae
* {{de}} [http://www.bernd-nebel.de/bruecken/3_bedeutend/scaliger/scaliger.html Skaligerbrücke], Bernd Nebel, étude sur le pont Scaliger

{{Portail|architecture|route|ponts|Vénétie}}

[[Catégorie:Pont de Vérone]]

Version du 20 septembre 2014 à 17:43

Ponts de Vérone

Passerelle de Chievo (diga del Ceo)Pont du Saval (Ponte Unità d'Italia ou Strada statale 12)Ponte della Catena, ou Ponte CatenaPonte del RisorgimentoPonte ScaligeroPonte della VittoriaPonte GaribaldiPonte Pietra, ou Ponte della PietraPonte Nuovo del Popolo, anciennement Ponte UmbertoPonte NaviPonte AleardiPonte San Francesco, anciennement Ponte dei CappucciniPont du chemin de ferPonte del Pestrino, anciennement di San Pancrazio, officiellement rebaptisé Ponte Mariano Rumor
Les quatorze ponts de Vérone

Passerelle de Chievo

Connu par les Véronais sous le nom de Diga del Ceo, l'ouvrage est, en allant de l'amont vers l'aval, le premier des quatorze ponts qui enjambent l'Adige à Vérone. Ce pont à voûtes est constitué de huit arches d'une ouverture de 12,50 mètres, soutenues par sept piles de 2 mètres, et barrées par des vannes servant à la régulation du niveau de l'Adige. Longue de 114 mètres la passerelle est bâtie en béton armé, revêtu presque entièrement de briques rouges, sauf la base des piles et le profil inférieur des arches qui sont en pierre blanche. Son tablier est ponctué de huit tourelles dont quatre portent des casemates en tôle. L'ouvrage est complétée par une petite écluse destinée, à l'origine, au passage des embarcations fabriquées à Pescantina et vendues au pêcheurs de la lagune de Venise. Les travaux de construction de la passerelle de Chievo ont débuté en janvier 1920, sur un projet de Gaetano Rubinelli. Elle a été inaugurée le 29 mars 1923 et réhabilitée en décembre 1993. Sa construction avait initialement pour objectif d'élever le niveau des eaux afin d'augmenter la force hydraulique de la dérivation connue sous le nom de canal Camuzzoni, qui alimentait en énergie les industries installées au sud de la ville (moulins Consolaro, papeteries Fedrigoni, Cotonificio veneziano, etc.).

L'ouvrage fait également fonction de digue contre les crues de l'Adige. Lors de la catastrophe de novembre 1966, Vérone ne doit son salut qu'à la Diga del Ceo, alors que la crue descendant du Trentin charrie avec elle boue, troncs, toits, charognes et voitures fracassée, et que le débit de l'Adige passe à 2,5 millions de litres à la seconde, l'eau effleurant alors pendant plusieurs jours les voûtes des ponts les plus hauts.

Pont du Saval

Assurant le passage de la route nationale 12, le Ponte Unità d'Italia est connu par les Véronais sous le nom du quartier où il se trouve : le Saval. C'est un ouvrage de 128 mètres de long en béton armé précontraint, avec finition béton en face visible. Il s'agit d'un pont à poutre de type Gerber, composé de trois arches, deux latérales d'une ouverture de 39 mètres, une centrale de 50 mètres. Le tablier est supporté par six nervures longitudinales, d'épaisseur variant de 18 à 55 cm et espacées de 2,80 mètres avec, en partie basse, des renforts de 55 cm de large, le tout encadré par deux voiles de bétons latéraux de 15 cm d'épaisseur. L'ouvrage a été réalisé à la fin des années 60, pour assurer la distribution, en les écartant du centre urbain, des flux arrivant de Milan, Modène et Rovigo et se dirigeant vers le col du Brenner.


Ponte della Catena

Le ponte della Catena (ou ponte Catena) est un pont à poutre de 112,50 mètres de long en béton armé et ciment granit, composé de trois arches, une centrale dont l'ouverture est de 41,50 mètres, et deux latérales de 35,50 mètres. Il a été bâti en 1929 pour assurer la connexion avec l'Ospedale maggiore et avec le nord de l'Italie.

Ponte del Risorgimento

131 mètres de long incliné de 10°20' par rapport aux berges béton armé visible pont à poutre trois arches, centrale de62 mètres, latérales de 34,50 mètres pont à caisson pluricellulaire (cinq cellules centrales quadrangulaires et deux cellules latérales triangulaires) réalisé à la fin des années 60, ambitieux projet de connexion entre le centre historique et le quartier de San Zeno et la SS Vérone-Peschiera-Brescia échec du projet contraintes historiques et environnementales


Ponte Scaligero

Pont Scaliger, à Vérone

Le pont Scaliger (Ponte Scaligero ou Ponte di Castel Vecchio), est un pont médiéval fortifié qui fait partie du Castel Vecchio. D'une longueur de 119,44 mètres ce pont à voûtes est composé de trois arches d'ouverture décroissante (de la rive droite vers la rive gauche (48,70, 28,54 et 24 mètres), soutenues par deux piles pentagonales en forme de rostres mesurant respectivement 12 mètres et 6,20 mètres. La grande arche de 48,70 m détint en son temps le record d'ouverture pour un pont en arc.

Le pont fut construit en trois ans, de 1354 à 1356, sur ordre de Cangrande II della Scala, qui entendait ainsi s'assurer un moyen de quitter la ville par le nord. Après avoir franchi sans encombre cinq siècles d'histoire, il fut totalement détruit le 25 avril 1945 par les troupes allemandes en retraite. Il fut reconstruit à l'identique après la guerre, à l'exclusion de la tour gauche, d'époque postérieure aux Scaliger. Les travaux furent achevés en 1951.

Ponte della Vittoria

108,60 mètres de long béton armé recouvert d'un parement fait de calcaire rosé et gris de Vérone et de trachite grise des monts euganéens pont à poutre trois arches, de gauche à droite : 34,75, 38,85 et 35 mètres pour relier le centre et la Campagnola et commémorer les victimes de la Première Guerre mondiale

Ponte Garibaldi

Le ponte Garibaldi est un pont à poutre de 89 mètres de long en béton armé. Il est recouvert d'un parement fait de calcaire rosé et gris de Vérone et de trachite grise des monts euganéens. L'ouvrage est composé de trois arches, une centrale d'une ouverture de 34 mètres, et deux latérales de 27,50 mètres. Il a été réalisé en 1864 pour relier au le centre la zone de la Campagnola auparavant assujettie aux bacs et aux passeurs.

Ponte Pietra

78 mètres de long fondations des piliers en pierre de Vérone et tablier en briques pont à voûtes cinq arches, deux latérale de 15 mètres et trois centrales de 16 mètres lié à l'histoire de la ville et à son développement urbain

Ponte Nuovo del Popolo

Le ponte Nuovo del Popolo est un pont à poutre de trois arches, la centrale de 35,50 mètres d'ouvertures, les latérales de 26,27 mètres. L'ouvrage fait 88,04 mètres de long. il est en béton armé recouvert d'un parement fait de calcaire rosé et gris de Vérone et de trachite grise des monts euganéens. L'existence du pont remonte au Moyen Âge (il est cité pour la première fois en 1179) et a été bâti pour relier le quartier de Santa Maria Antica avec l'île San Tommaso.

[1]

Ponte Navi

Le pont actuel.

Le ponte Navi (souvent appelé ponte delle Navi) est un pont à poutre en béton armé revêtu d'un parement de briques, sauf les piliers, parés de pierre blanche. L'ouvrage est long de 90 mètres et large de 12 mètres environ. Il est composé de trois arches égales d'une ouverture de 30,50 mètres.

Histoire

Premiers ouvrages

La tradition indique que le premier pont construit à l'emplacement du ponte Navi a été érigé en 895 à la demande du roi Bérenger Ier de Frioul († 924) pour mettre en communication l'île San Tommaso[2] avec le quartier qui s'étendait alors autour de l'église de San Vitale et avec le quartier San Fermo. Alors situé hors les murs, initialement construit en bois, il est emporté par les crues en 1087, en 1153[3], et reconstruit à chaque fois.

En 1338 est institué, au niveau du ponte Navi, un pontatico toloneo, c'est-à-dire un péage pour les marchandises[4].

En 1354, le pont est le théâtre de l'affrontement entre Cangrande II della Scala et son demi-frère Fregnano. Ce dernier, abusant de la confiance de Cangrande, qui lui a confié la garde de la ville pendant son absence, se fait proclamer capitaine. C'est sur le pont que s'affrontent les partisans de Fregnano et les soldats de Cangrande, bientôt rejoints par la foule qui, constatant le retour du seigneur légitime, fait volte-face et abandonne l'imposteur qu'elle avait pourtant soutenu[5],[6].

Le pont de Cansignorio (1373-1761)

Entre 1373 et 1375[7], Cansignorio della Scala, maître de la cité, le fait rebâtir en pierre. Il se trouve alors dans l'enceinte de la ville, à proximité d'un des lieux d'accostage les plus fréquenté par les navires venant de Bolzano et du littoral, ce qui consacre son nom « delle Navi » (pont des bateaux). L'ouvrage, vraisemblablement confié aux architectes Giovanni da Ferrara e Giacomo da Gozo, et bâti sous la direction de Giovanni Dionisi, aurait coûté à la ville trente mille florins d'or. Il est en partie bâti avec des pierres prélevées dans les ruines de l'époque romaine. Trois de ses arches enjambent l'Adige, et la quatrième le canal dit dell'Acqua Morta (aujourd'hui couvert). On y accède alors de la rive par un portail percé de trois portes (les deux latérales plus petites), surmonté d'une niche dans laquelle se trouve la statue d'un enfant portant un globe (le portail est rasé en 1808)[8]. Au milieu du pont se dresse alors une tour, sous laquelle on peut passer par deux portes. Au-dessus de la porte faisant face à San Fermo, une inscription en latin porte la date du début des travaux, sur une plaque de « quatre pieds et demi de long et large de deux », portant le blason de la famille della Scala. Sur la rive gauche, une rampe (la rampa della Pontara) relie la partie sud de l'île San Tommaso au pont[9].

Au-dessus de la porte faisant face à San Paolo di Campo Marzo, une inscription (une des premières en italien vernaculaire), gravée en lettres « gothiques », porte la date de l'inauguration, sur une plaque de marbre « haute de presque deux pieds et large de six pieds et demi »[10].

« Meraveir te po letor che miri
la gran magnificiencia el nobel quaro
qual mondo non a paro
ne an segnor cum quel che fe mey ziri.
O veronese popol da luy spiri
tenuto en pace la qual ebe raro
Italian nel karo
te saturo la gratia del gran siri
Cansignò fo quel che me fe iniri
mille trexento setàta tri e faro
po zonse el sol un paro
de ani che 'l bon signò me fe finiri
 »

— Zagata, 1749, p. 136

« Meravigliar ti può lettor che miri
la gran magnificenza il nobil quadro
qual mondo non ha pari
ne anche signor come quel che fè i miei giri (archi).
O veronese popol da lui spiri (respiri)
tenuto in pace la qual ebbe raro
(L') Italian. Nel caro (carestia)
te saturò la grazia del gran Siri (Sire)
Cansignorio fu quel che mi fè iniri (iniziare)
(nel) mille trecento settanta tre e fare
poi aggiunse il sol un paro (paio)
di anni che 'I buon signor mi fè finire »

En 1493 une crue de l'Adige fait s'écrouler une des arches, qui est rapidement réparée[11].

En 1602, la république de Venise profite de la présence historique du péage des marchandises pour installer les bureaux de la douane, sur la rive droite de l'Adige et à proximité du pont. À cette date un commerce actif s'est installé sur la berge, mais également sur le pont où des maisonnettes, des cabanes, des taudis s'appuient contre le pied de la tour[9].

Destruction par la crue de 1757

Les 1er et 2 septembre 1757, une inondation catastrophique ravage Vérone et emporte deux arches latérales du ponte Navi, tandis que la tour érigée au milieu du pont résiste. Dans cette tour, ébranlée par la crue, quatre personnes sont en perdition quand un certain Bartolomeo Rubele, surnommé Leone, a le courage d'intervenir. À l'aide d'échelles et de cordes, il parvient à sauver les occupants de la tour. C'est en hommage à son courage désintéressé[12] que le « Lungadige Rubele », qui longe la rive droite du fleuve en aval du pont, porte son nom[9].

La tour, ruinée, est abattue l'année suivante. En 1761 le pont est restauré sous la direction d'Adriano Chrisofoli[13].Dans l'intervalle, un solide pont de bois est jeté sur l'Adige face à l'église San Rustico[14].

D'autres inondations ont lieu en 1767 e 1778. En 1882 le canal dell'Acqua Morta est recouvert et le ponte Navi est endommagé par une nouvelle inondation. En 1892, avec les travaux d'endiguement de l'Adige, la décision est prise de le démolir.

Époque moderne

Un nouveau pont est érigé en 1893 sur un projet de l'ingénieur Alessandro Peretti. Contrairement au précédent, il ne possède que trois arches et sa largeur est de 5 mètres supérieure (12 mètres contre 7,8 mètres). Le nouveau pont repose sur deux piliers (trois pour le précédent) bâtis en pierre de taille, s'appuyant sur des fondations constituées de 138 troncs de mélèze et protégées par des enrochements. Sur le tablier, des trottoirs de deux mètres de large entourent une chaussée asphaltée, dans laquelle passent les deux jeux de rails du tramway à cheval. Les trois travées de métal sont moulées en arches d'une ouverture de 29 mètres, sur sept poutres continues renforcées par des tirants verticaux et horizontaux. Il peut supporter une charge de 400 kg/m². Le pont est inauguré le 7 décembre 1895. Une plaque est posée, à proximité, sur le parapet de la digue.

Il ponte cui il vicino approdo diè il nome delle Navi
edificato in pietra da Cansignorio della Scala 1373-1375
rinnovato in parte dalla Repubblica veneta dopo la piena del 1757
memoranda per l'eroismo di Bartolomeo Rubele fu abbattuto
e nella presente forma ricostruito nel 1893
quando Verona con romano ardimento
oppose all'ira dell'Adige sicure difese
mdcccxcvii

Les ruines du ponte Navi après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un pilier est encore visible au milieu du courant. Vue depuis l'aval.

Dans les années 1930, l'évolution du trafic urbain et la détérioration rapide des ferraillages imposent une rénovation, confiée par la commune de Vérone à Bertelè, une entreprise locale. Le projet de l'architecte turinois Arturo Midana met en évidence les arches, revêtues de plaques de marbre local et couronnées d'un léger parapet de fer. Les rostres des piliers se prolongent jusqu'au niveau du trottoir, où ils s'élargissent pour former balcon. Le nouveau pont est inauguré le 28 octobre 1936[9].

Une inscription est gravée à droite en arrivant de San Fermo :

Ricostruito sulle spalle - e pile preesistenti - l'anno 1936[9],[15]

Il résiste jusqu'au 25 avril 1945, quand il est détruit, comme les autres ponts sur l'Adige, par l'armée allemande en retraite. Il est reconstruit sur la base d'un projet validé en 1946.

Pont actuel

91,50 mètres de long béton armé pont à poutre date du Moyen Âge (895) roie Bérenger pour relier l'île San Tommaso avec San fermo et San Vitale

Ponte Aleardi

Le ponte Aleardi est un pont à poutre de 91,30 mètres de long, en béton armé recouvert d'un parement fait de calcaire rosé et gris de Vérone et de trachite grise des monts euganéens. Il est composé de trois arches, une centrale d'une ouverture de 34 mètres, et deux latérales de 28,65 mètres. Il a été bâti en 1879 pour relier la ville avec son Cimetière monumental.

Ponte San Francesco

Le ponte San Francesco est un pont à poutre de 113,60 mètres de long en béton armé et ciment granit. Il est composé de trois arches, une centrale d'une ouverture de 41,50 mètres, et deux latérales de 36,05 mètres. Il a été bâti dans les années 1930 pour libérer le trafic des boulevards extérieurs (circonvallazione Raggio di sole) et donner aux véhicules sortant des fonderies Galtarossa un accès direct aux grandes voies de communication.

Pont du chemin de fer

Le pont du chemin de fer (ponte della Ferrovia), également appelé ponte Francesco-Giuseppe (pont François-Joseph) est un pont ferroviaire de 152 mètres de long. C'est l'unique pont de Vérone à être entièrement fait de pierre, en l'occurence du marbre blanc. Il s'agit d'un pont à voûtes de sept arches : cinq centrales d'une ouverture de 28,80 mètres et deux latérales formant, sur les berges, des tunnels de 4 mètres. Projeté par Luigi Negrelli, il est commencé par les Autrichiens le 6 mars 1850 et terminé le 10 décembre 1852, date à laquelle il est inauguré par le maréchal Radetzky. Il a couté quatre millions de lires autrichiennes. Il permet le passage de la voie ferrée appelée Regia strada ferrata ferdinandea, qui relie Venise à Milan et constitue la première grande ligne ferroviaire d'Italie.

Dans la nuit du 25 au 26 avril 1945, il est le seul à résister aux charges explosives posées par l'armée allemande en retraite. Seules ses deux arches latérales sont touchées et les Véronais, grimpant tant bien que mal sur les débris, l'utilisent pendant plusieurs jours pour traverser l'Adige, à défaut d'autre passage.

Ponte del Pestrino

Le ponte del Pestrino, anciennement di San Pancrazio, est aujourd'hui officiellement rebaptisé Ponte Mariano Rumor. C'est un pont à poutre de 150,60 mètres de long en béton armé et acier, composé de six arches, quatre centrales d'une ouverture de 26,60 mètres, une gauche de 17,90 mètres et une droite de 26,30 mètres. La structure du pont est composée de deux caissons monocellulaires en feuille d'acier, reliés, au niveau des culées et des piles, par des traverses réticulaires profilées en C.

Réalisé après la Seconde Guerre mondiale dans la périphérie sud de la ville le pont relie le quartier du Pestrino avec le bourg de San Pancrazio.

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Notes et références

  1. (it) mondoingegneri.it A. Zanolini, G. Puglisi Guerra, I ponti di Verona, fra ingegneria e storia.
  2. L'île San Tommaso est alors bordée à l'ouest par le cours de l'Adige et à l'est par le canal dell'acqua morta. Ce dernier va être couvert par la suite, rattachant l'île aux quartiers est de la ville.
  3. Paride da Cerea parle d'un effondrement en 1153, dû à la même inondation qui emporte la dernière pile du ponte Postumio, et d'un autre le 3 octobre 1239, confirmé par des inscriptions conservées à Santo Stefano et à San Zeno.
  4. Archivio Bevilacqua, Archivio di Stato di Verona.
  5. Cipolla, p. 264
  6. « Il giorno de Carnevale […] a capo il ponte de le Navi attaccò il fatto d'arme, neI quale messer Cane d’animoso soldato fece l'ufficio avanti la prima schiera, sempre combattendo. Al suono della campana grossa di San Fermo, il popolo, che prima parteggiava per Fregnano, gridò : Cane ! Cane ! Impaurito Fregnano con li suoi abbandonò la battaglia, fuggendo pose in disordine i suoi, ne furono morti circa 200 e preggionati altrettanti […] Fregnano entrò in un burchiello […] ma l'ignoranza del remigare fece che 'l burchiello si riversò e lui […] grave d'armi si soffocò […] il suo corpo fu attaccato per un piede (alla forca) per maggior vituperio. » (Saraina, 1586).
    Le jour du Carnaval […] sur le ponte delle Navi se déroula le fait d'armes au cours duquel, monseigneur Cane d'âme guerrière fit front avec la première ligne, toujours au combat. Au son de la grosse cloche de San Fermo, le peuple, qui avait pris partie pour Fregnano, se mit à crier : Cane ! Cane ! Fregnano, pris de peur, abandonna le combat avec les siens, et en s'enfuyant, mit le désordre dans ses rangs, où furent 200 morts environ et autant de prisonniers […] Fregnano monta dans une barque […], mais l'ignorance du rameur fit que le bateau se renversa et lui […], entraîné par le poids de ses armes, se noya […] pour faire un exemple, son corps fut attaché par un pied (à la potence).
  7. Dates attestée par une plaque de marbre déposée au Museo lapidario de Vérone (cf. Persico).
  8. Bisesti, 1825, p. 217
  9. a b c d et e (it) travelitalia.com. Verona. Ponte Navi.
  10. Traduction : « Émerveille-toi, lecteur qui regardes
    la grande magnificence et la noblesse du tableau
    qui n'a pas son pareil au Monde
    ni un seigneur comme celui qui construisit mes arches
    Ô peuple de Vérone, par lui tu respires
    gardé en une paix que n'eut pas souvent
    l'Italien. Pendant la famine
    les grâces du grand Seigneur te comblèrent
    Cansignorio me fit commencer
    en 1373 et bâtir
    puis le soleil y ajouta
    deux ans avant que le bon Signeur me fasse terminer. »
  11. Da Persico, 1821, p. 16.
  12. Il refuse la prime proposée par le marquis Giambattista Spolverini (cf. Persico).
  13. Da Persico, 1821, p. 16.
  14. Biancolini, 1765, p. 291.
  15. « Reconstruit en 1936 sur les culées et les piles préexistantes ».

Bibliographie

  • (it) C. Cipolla, Compendio della storia politica di Verona Cipolla
  • P. Zagata et al., Supplementi alla cronica di Pier Zagatta, Parte II, Volume II, Vérone, Dionigi Ramanzani Libraio, .
  • (it) G.B. Da Persico, Descrizione di Verona e della sua provincia, Volume II, Vérone, Società tipografica editrice, .
  • (it) G. Venturi, Compendio della storia sacra e profana di Verona. Volume II, Vérone, Pietro Bisesti, .
  • (it) G. Biancolini, Notizie storiche delle chiese di Verona. Livre VI, Vérone, Erede di Agostino Carattoni, .
  • T. Saraina, Le Historie e fatti de' Veronesi ne i tempi del popolo e signori Scaligeri, Vérone, .

Voir aussi

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