Spondylodiscite

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Spondylodiscite
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Spondylodiscite due à Tropheryma whipplei. IRM en T1 montrant des lésions (plus claires) de spondylodiscite sur les vertèbres L1, L2, L4 et L5, touchant également les disques intervertébraux.
Classification et ressources externes
CIM-9 721.90
MeSH D013166

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La spondylodiscite, également appelée discospondylite désigne l'infection d'un disque intervertébral et des corps vertébraux adjacents. Il s'agit d'une urgence médicale qui nécessite une prise en charge rapide et une antibiothérapie longue (6 à 12 semaines).

Signes de la maladie[modifier | modifier le code]

  • Douleurs inflammatoires du rachis, aggravées par la mobilisation, avec raideur et douleur exquise à la palpation.
  • Déformation rachidienne.
  • Signes infectieux inconstants.

Mode de contamination[modifier | modifier le code]

  • Voie hématogène, au décours d'une bactériémie ou d'une septicémie. C'est le mode de contamination le plus fréquent.
  • Inoculation directe, au décours d'une ponction lombaire ou d'un geste chirurgical.

Épidémiologie[modifier | modifier le code]

On retrouve deux pics de fréquence : un lors de l'adolescence et un autre vers 60 ans. On constate également une légère prédominance masculine[1].

Bactériologie[modifier | modifier le code]

Dans plus de 50 % des cas, le germe responsable est un staphylocoque :

En deuxième place viennent les bacilles à Gram négatif, responsables d'environ 15 % des spondylodiscites.

Le bacille de Koch (Mycobacterium tuberculosis), reste une cause exceptionnelle de spondylodiscite, se voyant chez les malades présentant une tuberculose évoluée (migrants, immunodéprimés, etc.), et prenant alors le nom de mal de Pott.

Examens et analyses[modifier | modifier le code]

La radiologie standard[modifier | modifier le code]

On recherche :

  • le pincement d'un disque ;
  • des encoches au niveau des plateaux vertébraux en regard du disque ;
  • un abcès au niveau des parties molles (image en fuseau).

Le scanner (avec injection)[modifier | modifier le code]

Effectué de façon systématique pour faire le bilan complet des lésions et/ou pour faire une ponction de l'abcès guidée par scanner. Outre les signes observés en radiologie standard, il existe une hypodensité discale évocatrice. Il est plus sensible que la radiographie standard.

La médecine nucléaire[modifier | modifier le code]

Un foyer de fixation anormal visible à la scintigraphie osseuse et confirmé avec la scintigraphie au Gallium 67 peut permettre de mettre en évidence la présence de cette infection.

L'IRM[modifier | modifier le code]

Effectué lorsque la scintigraphie osseuse montre un foyer de fixation, mais que les radiologies standards sont normales (souvent en début de maladie). On recherches les mêmes signes qu'en radiologie standard.

Analyse bactériologique de l'abcès[modifier | modifier le code]

Quel que soit le germe, les signes sont les mêmes. L'analyse bactériologique permettra d'adapter les traitements en fonction du germe trouvé.

Évolution de la maladie[modifier | modifier le code]

Un corset est proposé pour immobiliser les vertèbres et les disques atteints durant le traitement antibiotique. Il a principalement un rôle antalgique. S'il n'y pas de traitement, il y a formation de « blocs vertébraux ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dictionnaire des maladies par le Dr Prudhomme et le Pr d'Ivernois