Utilisateur:Sand/Brouillon

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Notes à propos de l'article drogue et du désaccord de pertinence en cours sur le centrage scientifique de l'article Les suggestions de user:TigH cf [3]. Que je copie ici pour les avoir sous la main/l'oeil :

Phénoménologie

Bonjour,

Je t'envoie une analyse phénoménologique de mon cru.

Comme tu le sais, la première question est comme à Fabienkhan ; décryptes-tu cette analyse ? (ne cherche pas de définition ; disons que je pars de la notion ancienne de drogue et que je me rapproche avec étapes vers la distinction avec médicament puis finalement avec stupéfiant).

Ce n'est pas une proposition de contenu puisque c'est le résultat de ma réflexion ; ça pourrait servir cependant...


Une disposition de l'individu ... Quelle que soit sa matérialité, toute drogue a pour propriété de s'accompagner d'une forme d'abandon de la part de celui qui en use, même si tout abandon ne s'associe pas nécessairement à la notion de drogue. Une drogue n'agit jamais aussi bien que quand l'individu s'est rendu disponible à son action et accepte ses effets sans les connaître précisément, leur intensité notamment ; la drogue est comme un seuil ou une porte qui se franchit en renonçant à l'habituel contrôle de soi afin de se placer sous un pouvoir étranger ou inconnu. Il existe en français, le mot stupéfiant, un synonyme classique qui illustre parfaitement le caractère de l'abandon et la soumission à un nouvel état où l'individu perd l'essentiel de sa lucidité.

...qui devient critère. L'abandon ou complète disponibilité à son action est une condition qui permet de faire le tri entre une drogue et ses objets voisins mais différents, par exemple entre un usage et un autre d'un même produit ; si ce premier critère est confirmé par une certaine forme d'inconnu (hors portée de la raison), la drogue est bien le type de phénomène en cause.

La connaissance s'oppose à l'abandon. La quantité d'informations diverses dont dispose l'individu, contrarie chez lui l'abandon aux effets de la substance ; s'il connaît précisément l'action qu'elle aura en lui, il sera porté à la considérer comme un outil et non plus comme la clé d'un autre monde, monde incohérent. De la même manière au niveau collectif, le développement des connaissances chimiques et physiologiques contrarie la conception magique de la drogue, agissant par la croyance partagée en ses pouvoirs.

La connaissance modifie la conception et la place de la drogue. Puisque la notion de drogue est pertinente selon le degré de maîtrise de ses modes d'action et donc du niveau de leur connaissance, il est naturel que dans une culture la notion de drogue accompagne l'évolution des connaissances générales, scientifiques notamment. Par exemple, on a parlé globalement de drogues à propos de substances tant que leur action n'était ni précise ni comprise même sommairement, dans les cas contraires, le mot médicament a affirmé sa supériorité en proportion de la connaissance des propriétés spécifiques des anciennes drogues. En devenant, médicament, la drogue se débarrasse de son aura magique, exotique ; il n'y a plus l'abandon à un pouvoir impénétrable, mais au contraire, un effort pour accompagner rationnellement les propriétés identifiées et clarifiées.

La drogue se définit donc à l'intérieur d'une culture. Dépendant de la conception que se font les individus des propriétés des substances, la différence entre drogue et médicament est propre à chaque culture. Un remède judicieusement appliqué en Amazonie peut être utilisé comme drogue en Europe et inversement. Au cours du temps, les connaissances ou les représentations évoluant, une drogue peut perdre ce statut pour passer au rang de médicament, alors que d'autres substances sont expérimentées et accèdent à ce statut, en particulier si une prohibition tend à reduire les drogues disponibles.

L'individu peut contredire ce que sa culture différencie. Le passage du statut de drogue à une identification plus précise socialement n'empêche pas la substance de continuer à être utilisée traditionnellement si l'on peut dire ; un jeu complexe s'instaurant entre les usages aux finalités précises et l'emploi en tant que drogue (au sens précédemment caractérisé), par exemple festif. Par exemple, l'identification d'une nouvelle formule de médicament au sein d'une famille pharmacologique peut servir d'indication d'un potentiel d'emploi en tant que drogue, ce qui n'est pas le but recherché par l'industrie pharmaceutique.

De l'abandon volontaire à l'abandon obligatoire. Une autre caractéristique de la drogue est qu'elle ne se contente pas de la soumission préalable, mais qu'elle s'installe en quelque sorte chez l'invidu et lui impose petit à petit une soumission permanente et croissante, menaçant sa liberté même. Selon les produits et les individus, le passage de l'acceptation à cette prise de possession a des allures diverses, mais la modification du comportement qui en résulte, présente des caractéristiques communes : accoutumance, dépendance, etc. Une fois que l'abandon n'est plus volontaire, la question de la connaissance des modes d'action est sans effet sur la conception de la substance (drogue ou non). De même la finalité originelle de l'absorption s'estompe et ne stimule plus la capacité de décision au moins présente à l'origine. La consommation s'impose au savoir de l'individu et peut anéantir à leur base ses efforts vers un usage consenti.

Des effets physiques aux effets sociaux. Selon les cultures, leurs conceptions, leur éthique, les effets sur les consommateurs peuvent être combattus par des mesures politiques et légales qui règlementent la consommation. Si cette réglementation est inefficace, l'individu peut résister autant qu'il le peut et ajouter même contre son gré des difficultés nouvelles à celles produites par la substance même. La réglementation inefficace peut le contraindre à un changement de substance, aux dépends de sa satisfaction et de l'importance des effets néfastes. De manière globale, la législation ajoute aux risques biologiques des risques de nature sociale comme l'entrée dans la délinquance et sa répression. Ainsi, la drogue renforce son caractère originel : elle demande ne demande plus seulement la soumission à ses effets propres, mais aussi à toutes ses conséquences. A ce stade, les connaissances de l'individu peuvent se trouver stimulées dans les stratégies de sa résistance aux normes.

Si tu penses que ça vaut le coup, il faudrait mieux copier ça dans la page de discussion et discuter là-bas.

TigHervé@ 27 février 2007 à 12:14 (CET)

(PS : les titres sont en small parce qu'ils ne sont là que pour faciliter la compréhension)


sources et informations perdues depuis la refonte de l'article et revenue depuis :

Le terme drogue prend progressivement un sens péjoratif synonyme du terme stupéfiant[1][2][3][4] se limitant aux psychotropes illégaux[2][5] (par exemple dans « trafic de drogue »).L'alcool ou le tabac ne sont donc pas considérés comme des drogues malgré les comportements compulsifs qu'ils peuvent induire.
Ce sens péjoratif est renforcé par un imaginaire populaire nettement différent entre l'alcool, les médicaments psychotropes et les drogues où l'usage ancestrale et chamanique des psychotropes s'efface en quelques décennies au profit d'une imagerie négative symbolisée par quatre représentations déchéance, compulsion, irresponsabilité et animalité.[6]

Notes perso de lecture

Recherche à faire sur les glissements sémantiques du terme drogué étudiés par le psychiatre Jean Dugarin et le psychologue Patrice Nommé.[3]

Trois sortes de plantes :

  • plantes au haut pouvoir nutritif, utilisée pour l'alimentation ;
  • plantes toxique, utilisée pour tuer ou faire la chasse ;
  • plantes psychotropes, utilisée pour modifier l'état de conscience et altérer les perceptions.

Dès que l'homme sait laisser des traces de son passage, les plantes psychotropes sont représentées que ce soit dans l'art pictural, dans les sculptures ou dans les premiers écrits. Ensuite les plantes intègrent un rite religieux et bénéficient de la tolérance sociale. Les progrès de la chimie permettent d'isoler les principes actifs et de les concentrer (plus petites quantités et plus actives) comme ils permettent aussi d'obtenir une dosage constant (médicament). Au fur et à mesure que progresse la chimie isolant d'abord puis synthétisant ces principes actifs (alcaloïde) l'usage se développe.

  • Poid des laboratoires pharmaceutiques qui privilègient les molécules utilisable sur une longue durée.
  • Rôle d'amortisseurs social des drogues
  • Relation de causalté entre mouvements contestataires des années 1960/70 en Occident et drogue mis en avant dans les politiques de l'époque qui vont répprimer l'un pour enrayer l'autre.

Toxicomanie :

  • années 1960 : anecdotique
  • années 1970 : usage exclusif d'un produit généralement seul, recherche d'un type d'effet spécifique
  • années 1980 : avénement de la polyconsommation


Toxicomane = image négative et dangereuse car il véhicule l'idée transgression morale et son comportement peut avoir des conséquences délictueuses et somatiques.

  • années 1970 : toxicomane = malade et déliquant
  • années 1990 : toxicomane devient usager de drogue

  1. Dictionnaire Hachette encyclopédique, Grand format, Hachette,
  2. a et b L. Manuila, A. Manuila, M. Nicoulin, Dictionnaire médical, Éditions Masson, (réimpr. 4° édition) (ISBN 2-225-81957-2)
  3. a et b Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Dictionnaire des drogues et des dépendances, Larousse, (ISBN 2-03-505431-1)
  4. Dictionnaire encyclopédique Quillet, Quillet,
  5. Lexique du rapport du comité spécial du sénat (canadien) sur les drogues illicites, septembre 2002 [1]
  6. représentations du mot drogue dans l'imaginaire populaire selon des études sociologiques dans A. Ehrenberg, Drogues et médicaments psychotropes,