Utilisateur:GPZ Anonymous/Outrage en ligne

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Premier parcours de l'outrage en ligne[modifier | modifier le code]

Ce nouveau délit doit son existence au sénateur Loïc Hervé, qui a ajouté ce nouveau délit au projet de loi visant à sécuriser et réguler l'espace numérique (la loi SREN)[1].


Première apparition du délit d'outrage en ligne[modifier | modifier le code]

Après un parcours au Sénat du projet de loi SREN, le sénateur centriste Loïc Hervé y intègre un nouvel article, l'article 5 bis, destiné à introduire un nouveau délit : le délit d'outrage en ligne[1]. L'objectif de ce nouveau délit est d'éviter de le traiter avec la lourdeur administrative habituelle à la procédure pénale classique et de permettre d'y appliquer une amende forfaitaire délictuelle comprise entre 300€ et 600€. Ce nouveau délit espère s'attaquer aux « contenus de toute nature portant atteinte à la dignité d’une personne ou présentant à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, ou créant à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. »[2].

Opposition au délit d'outrage en ligne[modifier | modifier le code]

Le nouveau délit ne semble pas du goût du Ministre de la transition numérique, Jean-Noël Barrot, qui souligne que ce type de délits « nécessitent parfois des enquêtes poussées pour identifier les auteurs, ce qui n’est à première vue pas tout à fait compatible avec l’amende forfaitaire »[2].

Adoption du projet[modifier | modifier le code]

Le Sénat adopte le projet de loi SREN, auquel a été ajouté l'article 5 bis sur l'outrage en ligne, malgré la désapprobation du gouvernement, le 5 juillet 2023[3]. Le texte passe le cap de la commission mixte paritaire en mars 2024[4].

Ce nouveau délit d'outrage en ligne pose cependant question dans la société qui y voit une atteinte à la liberté d'expression, pour un délit qui est déjà présent dans les textes sous d'autres formes[5],[6].

Censure de l'article 5 bis[modifier | modifier le code]

Le , le délit d'outrage en ligne est censuré par le Conseil Constitutionnel qui considère que cette mesure porte une « atteinte à l'exercice de la liberté d'expression et de communication qui n'est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ». Dans les éléments avancés par le Conseil Constitutionnel, la détermination floue du délit qui dépend de « l'appréciation d'éléments subjectifs tenant à la perception de la victime »[7].

Références[modifier | modifier le code]