Jean-Noël Barrot

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Jean-Noël Barrot
Illustration.
Jean-Noël Barrot en 2024.
Fonctions
Ministre délégué chargé de l'Europe
En fonction depuis le
(2 mois et 5 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Gabriel Attal
Ministre Stéphane Séjourné
Gouvernement Attal
Prédécesseur Laurence Boone (secrétaire d'État, indirectement)
Conseiller régional d'Île-de-France
En fonction depuis le
(2 ans, 9 mois et 11 jours)
Élection 27 juin 2021
Circonscription Yvelines
Président Valérie Pécresse
Ministre délégué chargé du Numérique[a]
[1]
(1 an, 6 mois et 7 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Ministre Bruno Le Maire
Gouvernement Borne
Prédécesseur Cédric O (indirectement)
Successeur Marina Ferrari (secrétaire d'État, indirectement)
Député français

(30 jours)
Élection 9 octobre 2022
Circonscription 2e des Yvelines
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique DEM
Prédécesseur Anne Grignon (indirectement)
Successeur Anne Bergantz

(5 ans, 1 mois et 14 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 2e des Yvelines
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique MoDem/DEM
Prédécesseur Pascal Thévenot
Successeur Anne Grignon
Secrétaire général du Mouvement démocrate

(3 ans, 7 mois et 11 jours)
Avec Richard Ramos
Alice Le Moal
Prédécesseur Yann Wehrling
Successeur Maud Gatel
Porte-parole national du Mouvement démocrate

(9 mois et 14 jours)
Avec Sarah El Haïry
Prédécesseur Yann Wehrling
Successeur Sarah El Haïry
Conseiller départemental de la Haute-Loire

(2 ans, 2 mois et 25 jours)
Avec Madeleine Dubois
Élection 29 mars 2015
Circonscription Canton d'Yssingeaux
Prédécesseur Madeleine Dubois
Successeur Georges Philibert
Biographie
Date de naissance (40 ans)
Lieu de naissance Paris 7e (France)
Nationalité Française
Parti politique MoDem
Père Jacques Barrot
Mère Florence Cattani
Diplômé de HEC Paris
IEP de Paris
École d'économie de Paris
Profession Économiste

Jean-Noël Barrot, né le dans le 7e arrondissement de Paris[2], est un économiste et homme politique français, vice-président du Mouvement démocrate (MoDem), dont il a été le secrétaire général de décembre 2018 à 2022, et député de la deuxième circonscription des Yvelines de 2017 à son entrée au gouvernement.

Nommé ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications le [3], il est reconduit lors du remaniement du en tant que ministre délégué chargé du Numérique, fonction qu'il occupe jusqu'à la démission du gouvernement Borne[1].

En février 2024, il est nommé ministre délégué chargé de l'Europe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Petit-fils du résistant démocrate-chrétien puis député de la Haute-Loire Noël Barrot et fils de Jacques Barrot et de Florence Cattani, Jean-Noël Barrot naît le à Paris. Son père a été député centriste de Haute-Loire pendant une trentaine d'années, ministre de plusieurs gouvernements de droite, vice-président de la Commission européenne de 2004 à 2009 et membre du Conseil constitutionnel de 2010 à 2014[4]. Sa sœur cadette Hélène Barrot est directrice de la communication de Uber pour les marchés ouest et sud-européens[5].

Parcours académique[modifier | modifier le code]

Diplômé de HEC Paris (Master Grande École[6]) en 2007, après les classes préparatoires économiques et commerciales au Lycée Henri-IV. Barrot est également titulaire d'un Master de Sciences Po Paris (Master Gouvernance Economique[7]) en 2008, ainsi que d'un master en sciences économiques de l'École d'économie de Paris (2008).

Jean-Noël Barrot obtient un doctorat en sciences de gestion en 2012, pour avoir soutenu une thèse d'économie financière sous la direction de David Thesmar à HEC Paris[8]. En 2013, il est nommé professeur assistant de finance à la Sloan School of Management du Massachusetts Institute of Technology (MIT)[9], puis professeur associé en 2017. Il cesse ses activités d'enseignement à la Sloan School of Management en 2017 et rejoint ensuite HEC Paris comme professeur associé en 2018.

Ses travaux de recherche portent sur le financement des entreprises et de l'innovation, sur les réseaux de production et le crédit inter-entreprises et sur l'interaction entre les marchés de capitaux et les marchés de biens et de services.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Élu conseiller départemental du canton d'Yssingeaux (autrefois représenté par son grand-père et son père) en 2015 sous l'étiquette MoDem et en tandem avec la sortante Madeleine Dubois, Jean-Noël Barrot est candidat aux élections législatives de juin 2017 dans la deuxième circonscription des Yvelines sous l'étiquette La République en marche (LREM) avec le soutien du MoDem, à l'issue desquelles il est élu député[10] avec 58,3 % des voix. Le , il est élu vice-président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

Le , François de Rugy, président de l'Assemblée nationale, annonce sa nomination comme président de l'un des groupes de travail visant à réformer l'institution. Intitulé « Les moyens de contrôle et d'évaluation du Parlement »[11], ce groupe est composé de dix députés de tous bords politiques, chargés de réfléchir aux moyens de renforcer les pouvoirs de contrôle et d'évaluation de l'Assemblée nationale. Le groupe de travail remet un premier rapport[12] à François de Rugy en , puis un second rapport[13] en . Dans ce dernier, il propose à François de Rugy une feuille de route pour la création d'une agence d'évaluation parlementaire permanente[14]. Le , il organise à l'Assemblée nationale le « Printemps de l'Évaluation »[15], une journée consacrée au thème de l'évaluation des politiques publiques, lors de laquelle interviennent notamment Esther Duflo et François de Rugy. Le , il accueille à l'hôtel de Lassay les « Rencontres de l'Évaluation »[16] qui rassemblent plus de 200 chercheurs, des parlementaires, des administrateurs et des citoyens autour du même thème de l'évaluation des politiques publiques.

En , il devient porte-parole du MoDem, en tandem avec Sarah El Haïry[17]. Il succède à Yann Wehrling comme secrétaire général du MoDem le [18].

Jean-Noël Barrot est lauréat (promotion 2020) du programme « Young Leaders » de la French-American Foundation[19].

Le , il est chargé par le Premier ministre Jean Castex d'une mission de 6 mois auprès du ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, ayant pour objet l'accompagnement de la sortie crise et le rebond économique des territoires[20].

Jean-Noël Barrot est candidat en tête de liste dans le département des Yvelines pour les élections régionales au nom de la liste de Laurent Saint-Martin[21]. Il est élu conseiller régional d'Île-de-France le [22] et rejoint le conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités (IDFM)[23].

Il est réélu député lors des élections législatives de 2022.

Le , il est nommé ministre délégué auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, où il est chargé de la Transition numérique et des Télécommunications dans le Gouvernement Élisabeth Borne[24], prenant ainsi le même titre que son prédécesseur Cédric O au sein du gouvernement Jean Castex alors que le poste était vacant dans le gouvernement Borne. Bien que peu connu pour son action dans le secteur, sa nomination permet de donner des gages à son parti, le MoDem, au sein de la majorité[4].

Le , il envisage de se décharger des dossiers concernant Uber, sa sœur occupant le poste de directrice de la communication de cette entreprise[25]. L'enquête journalistique des Uber Files est publiée le 10 juillet suivant[26],[27].

Sa suppléante Anne Grignon qui l'avait remplacé au Palais-Bourbon démissionne quelques jours plus tard à la suite d'un recours devant le Conseil constitutionnel d'un de ses concurrents aux dernières législatives pour infraction au Code électoral. Celui-ci interdit à un « remplaçant d'un membre d'une assemblée parlementaire » de se présenter comme suppléant d'un député[28]. Or Anne Grignon avait été candidate en seconde position sur la liste LREM lors des élections sénatoriales de septembre 2017 dans les Yvelines. Non élue, elle était de fait devenue la remplaçante de son colistier élu, Martin Lévrier, notamment en cas de démission ou décès de celui-ci. Cela provoque alors une législative partielle qui se déroule début octobre 2022. Jean-Noël Barrot est à nouveau candidat avec comme suppléante Anne Bergantz[29], qui siégera à sa place en cas de victoire. Le , il arrive en tête du premier tour avec 42,29 % des voix devant la candidate de la NUPES, Maïté Carrive-Bedouani, 18,60 % et le candidat Les Républicains Pascal Thévenot, 17,80 % dans un scrutin marqué par une faible participation (26,67 % des inscrits)[30].

Synthèse des résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Année Parti Circonscription 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Issue
2017[10] MoDem 2e des Yvelines 21 581 43,84 1er 23 361 58,30 Élu
2022[31] 17 391 34,88 1er 28 559 64,27 Élu

Élections départementales[modifier | modifier le code]

Année Parti Canton Colistier 1er tour Issue
Voix % Rang
2015[32] UMP Canton d'Yssingeaux Madeleine Dubois 2 636 52,90 1er Élu

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications jusqu'au .

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048931984
  2. « BARROT Jean-Noël », sur Région Île-de-France (consulté le ).
  3. « Remaniement : la composition du Gouvernement d'Élisabeth Borne », sur Gouvernement.fr (consulté le ).
  4. a et b « Remaniement : le numérique confié au député du MoDem Jean-Noël Barrot, peu connu pour son action dans le secteur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  5. (en) « Family tree of Hélène BARROT », sur Geneanet (consulté le ).
  6. « HEC Alumni », sur hecalumni.fr (consulté le ).
  7. Alumni Sciences Po, « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
  8. (en) Sous la dir. de David Thesmar, Essays in Empirical Financial Economics (thèse de doctorat ès sciences de gestion), Jouy-en-Josas, École des hautes études commerciales, (SUDOC 169716538).
  9. (en) « MIT Sloan Faculty - Jean-Noël Barrot - C.V. », sur jnbarrot.scripts.mit.edu (consulté le ).
  10. a et b Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  11. Assemblée Nationale, « Les moyens de contrôle et d’évaluation - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  12. « Première conférence des réformes : propositions des groupes de travail » [PDF], Pour une nouvelle Assemblée nationale - Les rendez-vous des réformes 2017-2022, Assemblée nationale, (consulté le ).
  13. « 2de conférence des réformes : propositions des groupes de travail » [PDF], Pour une nouvelle Assemblée nationale - Les rendez-vous des réformes 2017-2022, Assemblée nationale, (consulté le ).
  14. Raphaël Legendre, « Amélie de Montchalin: « L’évaluation est au cœur de notre fonction de député », sur lopinion.fr, (consulté le ).
  15. (en-US) « Accueil - Le printemps de l’évaluation », sur Le printemps de l’évaluation (consulté le ).
  16. « Rencontres de l'Évaluation 2020 | L’évaluation des politiques publiques au Parlement » (consulté le ).
  17. « La députée de Loire-Atlantique Sarah El Haïry prend du galon et devient porte-parole du Modem », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  18. AFP, « Jean-Noël Barrot devient secrétaire général du MoDem », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  19. (en) Timothy R. Homan, « French-American Foundation celebrates 2020 'Young Leaders' », sur TheHill, (consulté le ).
  20. « Crise économique : un député des Yvelines chargé d'accompagner les territoires fragiles », sur France Bleu, (consulté le ).
  21. « Élections régionales. Laurent Saint-Martin, candidat LREM, rassemble ses troupes dans les Yvelines », sur actu.fr (consulté le ).
  22. « Liste des 209 élus du Conseil régional d'Île-de-France pour la mandature 2021-2028 », sur Région Île-de-France (consulté le ).
  23. « Membres », sur Île-de-France Mobilités (consulté le ).
  24. Julie Ménard, « Gouvernement : Jean-Noël Barrot devient ministre 44 ans après son père : Le député (MoDem) vient d’être nommé ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications. Son père Jacques Barrot, fut successivement ministre du Commerce, de la Santé puis du Travail entre 1978 et 1997 », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. « Jean-Noël Barrot contraint de se déporter des dossiers liés à Uber ? », La Lettre A,‎ (lire en ligne)
  26. « « Uber Files » : une plongée inédite et alarmante dans la boîte noire du lobbying », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. « Uber Files : pourquoi le ministre délégué au Numérique ne pourra prendre aucune décision », sur CNEWS (consulté le ).
  28. « Visée par un recours, la députée Anne Grignon, suppléante du ministre Jean-Noël Barrot, démissionne : Suppléante de Jean-Noël Barrot (MoDem), Anne Grignon était devenue députée après l’entrée de celui-ci au gouvernement. Mais elle était déjà suppléante d’un sénateur, un cumul interdit. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. Le Figaro avec AFP, « Yvelines : le ministre Barrot candidat à la législative partielle d'octobre », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  30. Sacha Nelken, « Législative partielle dans les Yvelines: Jean-Noël Barrot bien parti pour rester ministre », sur Libération (consulté le ).
  31. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2022 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  32. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections départementales 2015 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]