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Fortran
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Date de première version 1956
Paradigme Multi-paradigme : impératif (procédural, structuré, orienté-objet), générique
Auteur John Backus
Développeur John Backus & IBM
Typage fort, statique
Normes ISO/IEC 1539-1:2010
Influencé par Speedcoding
A influencé Algol 58, BASIC, C, PL/I, PACT I, MUMPS, Ratfor
Implémentations Absoft, Cray, GFortran, G95, IBM, Intel, Lahey/Fujitsu, Open Watcom, PathScale, PGI, Silverfrost, Oracle, XL Fortran, Visual Fortran, etc.

Fortran (FORmula TRANslator) est un langage de programmation utilisé principalement pour le calcul scientifique.

Historique[modifier | modifier le code]

Préhistoire : Fortran I et avant[modifier | modifier le code]

Pour avant, cf articles CACM.

Fortran II[modifier | modifier le code]

Fortran IV[modifier | modifier le code]

Fortran 66[modifier | modifier le code]

Fortran 77[modifier | modifier le code]

Fortran 90[modifier | modifier le code]

Fortran 95[modifier | modifier le code]

Fortran 2003[modifier | modifier le code]

Fortran 2008[modifier | modifier le code]

Fortran 2015?[modifier | modifier le code]


John Backus, pionnier de l'informatique, publie en 1954 un article titré Preliminary Report, Specifications for the IBM Mathematical FORmula TRANslating System, FORTRAN. Il faut ensuite deux ans d'efforts à l'équipe qu'il dirige au sein d'IBM pour écrire le premier compilateur FORTRAN (25 000 lignes[1], pour l'IBM 704).

Le nom du langage a été écrit conventionnellement en majuscules (FORTRAN) jusqu'en 1992 et l'introduction du Fortran 90 à syntaxe libre[2]. En FORTRAN 77, les lettres minuscules ne font pas partie du langage, même si assez rapidement, la plupart des compilateurs les ont acceptées.

Aujourd'hui encore (années 2010), le langage Fortran reste très utilisé pour plusieurs raisons :

  1. La présence de très nombreuses bibliothèques de fonctions, mises au point et améliorées durant de nombreuses années ;
  2. l'existence de logiciels en Fortran ayant demandé des ressources très importantes pour leur développement, et dont le passage à un autre langage est jugé trop coûteux ;
  3. l'existence de compilateurs performants qui produisent des exécutables très rapides ;
  4. le langage est plus facilement accessible (que par exemple le C++) à un scientifique n'ayant pas eu un cursus spécialisé en informatique.

Toutefois, beaucoup de programmes scientifiques sont à présent écrits en C et C++[3], dont les compilateurs sont disponibles sur la plupart des machines. D'autres langages compilés sont parfois utilisés pour le calcul scientifique, et surtout des logiciels tels que Scilab ou Matlab. Ces derniers incorporent d'ailleurs les bibliothèques BLAS et LAPACK, développées en Fortran[4],[5]. Matlab était d'ailleurs à l'origine un programme en Fortran, distribué aux universités et aux centres de recherche[6] ; il a par la suite été réécrit en C.

Le FORTRAN, créé à l'époque des cartes perforées, optimise la mise en page de ses sources dans cette optique, jusqu'au Fortran 90 qui introduit une syntaxe « libre ». Avant Fortran 90, le code commence à partir de la 7e colonne et ne doit pas dépasser la 72e. Il se présente alors ainsi :

  • La colonne 1 peut contenir la lettre C indiquant un commentaire. Le caractère * est aussi accepté ;
  • Les colonnes 1 à 5 peuvent contenir une étiquette numérique (facultative) de l'instruction, dont la valeur peut être limitée à 32 767 ou 9 999 suivant le compilateur (en FORTRAN II des ordinateurs Advanced Scientific Instruments ASI 210 et ASI 2100) ;
  • La colonne 6 indique une suite de l'instruction précédente, ce qui permet à une ligne de dépasser la limite de 72 caractères ;
  • Les colonnes 73 à 80 servent parfois à l'identification et la numérotation des cartes perforées (souvent les trois initiales du projet, du chef de projet ou du programmeur, suivies de numéros de cinq chiffres attribués de dix en dix pour permettre des insertions de dernière minute).

Il faut également noter qu'avant Fortran 90, les espaces n'ont pas de signification entre la 7e et la 72e colonne. Ainsi, la boucle « DO I=1,5 » peut aussi s'écrire « DOI=1,5 ». En revanche, « DO I=1.5 » est équivalent à « DOI=1.5 », une affectation.

De nombreux codes /industriels/ ont été écrits en Fortran (bibliothèques NAG et IMSL, etc.) et la compatibilité des nouvelles versions avec les précédentes est indispensable, au prix de conserver des notions qui ne s'imposent plus. Pour cette raison, Fortran 90 est complètement compatible avec FORTRAN 77. Les versions suivantes du standard ont cependant supprimé des fonctionnalités obsolètes.

Le langage BASIC, dans sa version originale (1964), a été conçu comme un petit langage à caractère pédagogique permettant d'initier les étudiants à la programmation, avant de passer aux langages « sérieux » de l'époque : FORTRAN et Algol[réf. nécessaire]. On y retrouve donc quelques traits du langage Fortran.

Logiel en FORTRAN-77 avec sortie du compilateur (ordinateur : CDC 175 de l'Université technique de Rhénanie-Westphalie à Aix-la-Chapelle).

Compilateurs[modifier | modifier le code]

+filiation des compilateurs, par exemple Absoft reprend le front-end de Cray CVF... Mais aussi difficultés dans les années post standard F90 pour l'implémentation des instructions matricielles, prise en charge du standard dans les compilateurs récents: Fortran Wiki & Polyhedron

Le compilateur libre GCC permet de compiler le Fortran 77 (compilateur g77[7],[8], jusqu'à gcc 3.4.6). Le compilateur gfortran[9] apparaît avec GCC 4.0.0, en 2005[10],[11]. Il est issu d'un fork réalisé en 2003 de G95, un autre compilateur libre, dont le développement a débuté en 2000. Le développement de G95 a par ailleurs été interrompu entre 2008 et 2012. En 2013, gfortran prend pleinement en charge le standard Fortran 95, et une partie de Fortran 2003[12] et Fortran 2008[13]. Il n'a d'ailleurs pas à rougir devant les compilateurs commerciaux, pour le support de ces deux « nouveaux » standards[14],[15], les fabricants étant parfois plus intéressés par l'amélioration de la vitesse du code produit que par les dernières fonctionnalités offertes par le standard.

Open64 (en)[16] est un autre compilateur libre de Fortran 95, à ne pas confondre avec AMD x86 Open64[17], lui aussi libre. On trouve également le compilateur libre Open Watcom[18], mais il ne compile que du Fortran 77, et aucune évolution vers un standard plus récent n'est prévue.

On trouve de nombreux compilateurs commerciaux[19], parmi lesquels : Lahey[20], Absoft[21], PathScale (en)[22], Portland Group (en)[23] (filiale de NVidia), NAG, etc. La plupart des fabricants de stations de travail ou d'ordinateurs destinés au calcul intensif, proposent également un compilateur de Fortran : Intel[24], IBM[25], HP[26], SGI[27], Oracle (suite au rachat de Sun Microsystems[28]), Unisys[29], Cray[30], etc. Cela comprend aussi les fabricants aujourd'hui disparus[31], tels que CDC ou DEC (ce dernier a été racheté par Compaq, qui a plus tard fusionné avec HP).

Certains de ces compilateurs commerciaux ont des versions gratuites pour une utilisation non commerciale : c'est le cas d'Intel[32], Oracle[33], PathScale[34]. IBM a également mis à disposition une version beta de son compilateur XL Fortran pour MacOS X (sur PowerPC), jusqu'à la sortie de la version commerciale.

Exemple[modifier | modifier le code]

Plutôt qu'un seul pauvre exemple digne de F77, reprendre les éléments clés du langage F2008 avec de multiples petits exemples + pointer vers des sources de bonne qualité si possible

      PROGRAM DEGRAD 
! 
! Imprime une table de conversion degrés -> radians 
! ================================================= 
! 
! Déclaration des variables 
      INTEGER DEG 
      REAL RAD, COEFF 
! 
! En-tête de programme 
      WRITE (*, 10) 
   10 FORMAT (' ',20('*') /                                             &
     &        ' * Degres * Radians *' /                                 &
     &        ' ', 20('*') )                                       
! 
! Corps de programme 
      COEFF = (2.0 * 3.1416) / 360.0 
      DO DEG = 0, 90 
         RAD = DEG * COEFF 
         WRITE (*, 20) DEG, RAD 
   20 FORMAT (' *  ',I4,'  * ',F7.5,' *') 
      END DO 
! 
! Fin du tableau 
      WRITE ( *, 30) 
   30 FORMAT (' ',20('*') ) 
! 
! Fin de programme 
      STOP 
      END PROGRAM DEGRAD

Notes :

  • Ce programme est écrit en Fortran 90, en « forme fixe » et dans un style favorisant la compatibilité avec Fortran 77.
  • Le symbole « ! » indique un commentaire. Il peut être remplacé par les caractères « C » ou « * » lorsqu'il sont utilisés comme premier caractère.
  • La déclaration des variables est facultative en Fortran, mais sans déclaration, la variable DEG serait alors de type REAL (les variables dont le nom commence par une des lettres I, J, K, L, M ou N sont par défaut de type INTEGER, les autres de type REAL).
  • L'instruction WRITE se réfère à une unité d'entrée-sortie (ici * désigne le terminal) et une spécification de format. Par exemple le format d'étiquette 20 indique qu'il faut écrire un espace, une étoile et deux espaces, un entier (la valeur de DEG) sur 4 caractères puis la valeur de RAD sur 7 caractères dont 5 après le point décimal et enfin une espace et une étoile. Une déclaration de FORMAT peut être n'importe où ; une habitude est de la mettre juste après le WRITE à laquelle elle se réfère, une autre est de les mettre toutes à la fin de l'unité de programme. Plus d'une instruction WRITE peut faire référence à un même FORMAT.
  • Le caractère / à la fin d'une ligne indique une suite à la ligne suivante et le caractère & au début de la ligne indique la suite de la ligne précédente.
  • L'instruction « DO DEG = 0,90 » indique de répéter en boucle les instructions qui suivent (jusqu'au END DO) pour toutes les valeurs de DEG de 0 à 90 par pas de 1.

Différentes versions de Fortran[modifier | modifier le code]

Le langage Fortran a connu de nombreuses évolutions[35] : pb de date: Fortran II remonte à 1958

  • 1956. Fortran II n'avait qu'une seule instruction de branchement conditionnel (« IF-arithmétique ») à trois adresses : IF (A-B) 10, 20, 30 indiquait de sauter aux instructions d'étiquette 10, 20 ou 30 selon que A-B était négatif, nul ou positif. Cette forme de IF était la seule à exister sur l'IBM 1130 lancée pourtant plus de dix ans plus tard.
  • 1958. Fortran III n'est jamais sorti sous forme de produit.
  • 1962. Fortran IV introduit, entre autres, l'instruction « IF-logique », permettant d'écrire IF (A .GE. B) GOTO 10 (aller à 10 si A est supérieur ou égal à B).
  • FORTRAN V était le nom envisagé au départ pour PL/I, langage de programmation universel d'IBM qui devait réunir les meilleurs aspects de Fortran (pour les applications scientifiques), de COBOL (pour les applications de gestion), avec quelques emprunts à Algol.
  • 1965. Le standard ECMA Fortran[36], situé à cheval entre le « Basic Fortran » et le « Fortran USASI »
  • 1966. Fortran 66 (USASI X3.9-1966)[37] est la première version officiellement standardisée (par l'American Standards Association) de Fortran. On la confond souvent avec Fortran IV.
  • 1978. Fortran 77 (ANSI X3.9-1978)[38], entre autres améliorations, facilite la programmation structurée avec des blocs « IF / THEN / ELSE / ENDIF ». En 1978, une extension introduit entre autres « DO WHILE / END DO »[39].
  • 1990. Fortran 90 (ANSI X3.198-1992)[40] : modules, récursivité, surcharge des opérateurs, nouveaux types de données, etc. C'est une mise à jour importante pour mettre Fortran au niveau des autres langages modernes. Les restrictions concernant la mise en forme des programmes (colonnes 1 à 72) disparaissent : l'écriture se fait en format libre.
  • 1995. Fortran 95 (ISO/CEI 1539-1:1997)[41]
  • 2003. Fortran 2003 (ISO/CEI 1539-1:2004)[42] : comme le COBOL 2002, Fortran supporte maintenant la programmation orientée objet[43]. L'interface avec le langage C est assurée par le module interne ISO_C_BINDING, qui permet à un programme Fortran d'accéder facilement aux innombrables bibliothèques disponibles en C.
  • 2008. Fortran 2008 (ISO/CEI 1539-1:2010)[44].
  • La prochaine version prévue, Fortran 2015, apportera des modifications mineures au langage[45].

Bibliothèques graphiques[modifier | modifier le code]

Les normes Fortran n'incluent pas d'instructions graphiques. Pour pallier ce manque, il faut utiliser des bibliothèques :

  • gtk-fortran : interface GTK+ 2 et 3 / Fortran, entièrement écrite en Fortran 2003 standard grâce au module ISO_C_BINDING. Multiplateforme (Linux, Windows, Mac OS X...) Projet lancé en janvier 2011. Logiciel libre sous licence GPL 3.
  • pilib (Platform Independent Library for Fortran) : interface Fortran 90-95 / GTK. Développement arrêté. Logiciel libre.
  • Quickwin : bibliothèque graphique fournie avec le Compaq Visual Fortran (désormais Intel Visual Fortran). Ne fonctionne que sous Windows.
  • Winteracter : interface graphique et outils de visualisation. Logiciel commercial pour Windows, Linux et MacOS X.
  • SansGUI : interface commerciale pour Windows et Compaq Visual Fortran.
  • DISLIN : bibliothèque graphique créée par le Max Planck Institute for Solar System Research. Multiplate-formes (UNIX, Linux, FreeBSD, OpenVMS, Windows et MS-DOS). Fonctionne avec de nombreux compilateurs. Gratuit pour un usage non-commercial.
  • JAPI (Java Application Programming Interface) : interface Java/Fortran permettant de créer une interface graphique complète pour les programmes Fortran. Multiplate-formes (Windows, Linux, Solaris). Fonctionne avec de nombreux compilateurs (entre autres gfortran, Compaq Visual Fortran...) Logiciel libre sous licence LGPL.

=> pas de mise à jour depuis 2003, il en est encore à DVF et PowerStation!

  • Ftcl : interface Fortran-Tcl/TK. Gratuit, open-source.
  • f90gl : interface du Fortran 90 avec OpenGL, GLU et GLUT. Multiplate-formes. Fonctionne avec de nombreux compilateurs. Licence : domaine public.
  • GrWin Graphics Library : logiciel libre pour Windows.
  • Xeffort : bibliothèque graphique pour Visual Fortran. logiciel libre pour Windows.
  • g2 graphical library : pour Linux, AIX, Digital Unix, SunOS, IRIX, OpenVMS, Windows. Logiciel libre sous licence LGPL.
  • PLplot : bibliothèque pour tracer des courbes scientifiques. Multiplate-formes (Linux, OpenSolaris, Unix, MS-DOS, Windows, Mac OS X). Logiciel libre sous licence LGPL.
  • PGPLOT : bibliothèque de routines graphiques, interactive, gratuite, multiplate-forme, gère beaucoup de périphériques de sortie.
  • PSPLOT, pour générer des dessins en PostScript.

+GINO et MATFOR

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • The history of FORTRAN I, II, and III par John Backus dans The first ACM SIGPLAN conference on History of programming languages, Los Angeles, CA, pages: 165 - 180, 1978, ISSN:0362-1340.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « John Backus », sur IBM Archives (consulté le )
  2. Toutefois, on trouve déjà l'écriture « Fortran » dans le premier manuel de Fortran, remontant à 1956.
  3. Par exemple la GSL écrite en C, et Blitz++ //nota: oonumerics semble mort + site de blitz en construction depuis 2011, ce qui peut être un signe d'un autre avantage de Fortran: peut-être pas "hype", mais présent dans la durée (~60 ans), alors que le C++, on en revient - cf aussi page sur accélérateur de particules et des physiciens déçus du C++ ? si pertinent// ou IML++, en C++.
  4. MATLAB Incorporates LAPACK
  5. Computation in Scilab.
  6. Code source de la première version de Matlab.
  7. Copie de l'ancien site de g77
  8. g77 pour Windows sur le site de l'USGS
  9. GCC Wiki - GFortran
  10. GCC 4.0 Release Series - Changes, New Features, and Fixes
  11. Code source de GCC 4.0.0
  12. gfortran - 4.1 Fortran 2003 status
  13. gfortran - 4.2 Fortran 2008 status
  14. Compiler Support for the Fortran 2003 Standard
  15. Compiler Support for the Fortran 2008 Standard
  16. Open64
  17. AMD - x86 Open64 Compiler Suite
  18. Open Watcom
  19. Polyhedron Software - Fortran Compiler Comparisons
  20. Lahey Fortran
  21. Absoft Fortran
  22. PathScale EKOPath
  23. Portland Group Fortran
  24. Intel Fortran Compilers
  25. IBM - Fortran Compilers family
  26. HP Fortran for OpenVMS documentation
  27. SGI - Fortran MP Applications Development
  28. Oracle Solaris Studio
  29. Unisys - Documentation Libraries
  30. CrayDoc - Customer Documentation
  31. Bitsavers - documentation d'ordinateurs anciens
  32. Intel - Téléchargement de logiciels à usage non commercial
  33. Téléchargement de Oracle Solaris Studio
  34. Pathscale EKOPath pour Linux, version du 15 décembre 2014
  35. Voir aussi les sites du Working Group 5 et du comité J3 pour plus d'informations sur l'évolution actuelle du standard
  36. [PDF] Standard ECMA Fortran
  37. [PDF] Standard Fortran 66
  38. [PDF] Standard Fortran 77
  39. [PDF] MIL-STD-1753, Military Standard: Fortran, DOD Supplement to American National Standard X3.9-1978
  40. [PDF] Standard Fortran 90
  41. [PDF] Standard Fortran 95
  42. [PDF] Standard Fortran 2003
  43. initiée par Simula 67 et popularisée par C++ et Java.
  44. [PDF] Standard Fortran 2008
  45. Doctor Fortran Goes Dutch: Fortran 2015