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Le Jiuta-Mai est une danse japonaise accompagnée de musique. Littéralement, Mai signifie la danse et Jiuta les chants populaires. Apparue au XVIIème siècle, le Jiuta-Mai est une danse à la fois gracieuse et rigoureuse.

Présentation du Jiuta-Mai[modifier | modifier le code]

Les danses traditionnelles japonaises sont caractérisées par des gestes symboliques, contrairement aux danses européennes, qui elles n'ont pas de signification particulière.[1] Les danses servent à retracer une histoire par l'utilisation de masques, de maquillage et de costumes typiques de la culture japonais, dont le Jiuta Mai fait partie intégrante.

Le Jiuta Mai s'est développé au cours du XVIIème siècle (ère Edo 1603-1868). Dérivée du Kabuki, c'est une danse ancienne qui se pratiquait essentiellement dans les régions de Kyôto et d'Ôsaka. Généralement, la danse et la musique étaient exécutées en privé, dans des lieux intimes, chez les courtisanes ou les bourgeois, mêlant grâce et poésie. Aujourd'hui, le Jiuta-Mai est enseigné dans seulement cinq écoles au Japon dont Kanzaki et Yoshimura sont les plus connues. La représentation se fait désormais dans les théâtres.

Le Jiuta est la musique qui accompagne la danse Mai, elle est principalement interprétée par le Shamisen. La musique est soit jouée par un interprète chant seul dans un contexte calme, le soir, dans le salon d'un particulier ou dans les grands théâtres.

Le Mai est caractérisé par des mouvements en cercle. Les paroles sont essentielles dans le Jiuta-Mai : c'est le Jiuta qui permet de comprendre l'enjeu de la pièce. La danse allie un rythme lent et une gestuelle sobre, dansée traditionnellement par les Geishas.

Le Jiuta-Mai est reconnu comme une forme d'art d'une rare élégance[2] qui nous fait part de l'univers féminin et de ses émotions profondes. Il traduit des émotions telles que l'amour, le ressentiment ou la solitude. [3] Mais il a aussi pour thème des préoccupations bien japonaises comme la saisonnialité et le passage du temps.[4]

Il existe un répertoire d'oeuvres qui reprend le Jiuta-Mai, adaptées par chaque école. Elles ont donc une interprétation légèrement différente du répertoire traditionnel. En Juin 2012, l'école En Kansaki a ainsi présenté deux oeuvres à la Maison de la Culture du Japon : Yashima et Yuki[5].

Costumes et accessoires[modifier | modifier le code]

Le costume traditionnel des danseuses de Jiuta-Mai est le Kimono, serré par un obi. La danseuse a la liberté du choix du costume, et peut ainsi apporter sa propre touche. Le costume est une part essentielle de cet art, les gestes devant s'adapter à sa forme. Il permet aussi de souligner le corps des danseuses, élément important dans cet art qui met la grâce féminine en avant.

Concernant les accessoires, l'arrivée de deux grands bougeoirs portés par deux disciples marquent le début de la pièce. Ils participent à l'ambiance intime de la danse, et intensifient les émotions exprimées par les gestes grâce aux jeux d'ombre et de lumières. Les danseuses sont équipées d'un ou deux éventails et parfois d'une ombrelle, qui viennent accompagner leurs gestes. Le Jiuta-Mai compte aussi un ou deux musiciens : l'instrument privilégié est le shamisen, luth japonais à trois cordes. Le Koto et le Kokyu sont deux autres instruments qui peuvent être aussi utilisés lors des représentations.

Transmission[modifier | modifier le code]

Cet art a la singularité de ne pas être transmis de génération en génération contrairement à la plupart des arts traditionnels japonais mais suivant un système de " disciples" : le Maître, l'Iemoto, choisit son meilleur élève pour lui succéder. L'Iemoto ne se contente pas de transmettre les mouvements que lui-même a hérité de son maître : il développe et apporte son propre style à la danse[6].

Les pratiquants : les maîtres et leurs élèves[modifier | modifier le code]

Le Jiuta-Mai est une danse de tradition japonaise, les maîtres et élèves sont par conséquents de cette nationalité. Cependant le maître actuel de l'école Kansaki a fait part de son enthousiasme de voir des élèves français s'ajouter à ses disciples japonais[7].

Le Jiuta-mai s’inspire d'histoires du théâtre japonais qui n'était, à l'époque, autorisé qu'aux hommes. La création du Jiuta-Mai a alors permis aux femmes d'investir cette nouvelle danse, et pour ces raisons elle a depuis toujours été pratiquée par des femmes.[8]

Pérennité[modifier | modifier le code]

Le Jiuta-Mai est un art qui compte peu de disciples, en grande partie en raison de sa complexité à enseigner, l'intensité des entraînements et sa durée d'apprentissage. Cet apprentissage se fait par imitation directe des répertoires connus. [9] La stabilité parfaite de la démarche ou encore l'introspection profonde que nécessite cet art sont des compétences qui requièrent à elles seules plusieurs années de pratique et sont des motifs de découragement très fréquents chez les disciples[10].

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. [1] Histoire de la danse, symbolique des danses européenne. Consulté le 2 Mai.
  2. [2] Consulté le 29 Avril.
  3. [3] Consulté le 2 Mai.
  4. [4] Consulté le 1er Mai
  5. [5] Programme des pièces jouées à la Maison de la Culture du Japon à Paris les 4 et 5 juin 2012.
  6. Planète Japon, n°21 p53
  7. Planète Japon, n°21 p53
  8. [6] Consulté le 4 mai 2012
  9. [7] Propos d'Isabelle Launay pour la revue Mouvement. Consulté le 2 mai 2012
  10. Planète Japon, n°21 p52

Liens externes[modifier | modifier le code]

Description générale du Jiuta-Mai

Origine de la danse

Spécificités de la danse

Lieux où se donne la représentation et gestuelle

Sentiments évoqués et mouvements

Différence de symbolisme entre danses européennes et japonaises

Gestuelle, différences entre le Jiuta et le Mai