Office français d'exportation d'armement

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Office français d'exportation d'armement
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L'Office français d'exportation d'armement ou ODAS, a succédé en 2008 à la SOFRESA, la Société française d'exportation de systèmes d'armes (transformée en « systèmes avancés »), créée en 1974. C'est une société qui regroupe l'État et divers industriels de l'armement pour assurer la commercialisation de matériel militaire, terrestre et naval, français pour le Moyen-Orient, en particulier l'Arabie saoudite[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La SOFRESA (Société française d’exportation de systèmes d’armes à destination du Moyen-Orient) est fondée en 1974 sur l’initiative du gouvernement Messmer. L’essentiel des capitaux est détenu par l’État et le secteur public[2].

En , la société ODAS prend la suite de la SOFRESA. Le capital d'ODAS est constitué depuis le d'une participation de l'État à hauteur de 34 %, le reste étant détenu par les grands industriels de l'armement (Thales, EADS, DCNS...)[3].

L'amiral Alain Oudot de Dainville en prend la direction en 2008[3]. En 2014, l’amiral Édouard Guillaud est nommé à ce poste. Il quitte la tête de l’ODAS le [4]. Il est remplacé par l'ingénieur général de l’armement Daniel Argenson[5]. Cette décision est liée à la volonté de l’État français de redynamiser les relations économiques entre la France et le royaume saoudien dans les domaines de la défense de la sécurité et des hautes technologies[5]. Confronté à la concurrence espagnole ou américaine, le secteur français de la Défense pourrait avoir de plus en plus de mal à nouer des contrats avec les Saoudiens[5]. En 2018, le magazine La Tribune relate une « marginalisation progressive » de l'Hexagone en Arabie saoudite doublée d'une volonté de la monarchie — essentiellement Mohammed ben Salmane — de s'affranchir d'ODAS pour les futurs contrats d'armement avec les industriels français ; le tout laisse envisager une disparition d'ODAS[6],[7],[8].

Liste des présidents[modifier | modifier le code]

Intégrité publique[modifier | modifier le code]

Les ventes d'armes, par les commissions occultes et rétrocommissions qu'elles génèrent, constituent un mode supposé de financement occulte de partis politiques français, bien que jamais prouvé, principalement du fait du secret défense qui les entoure. Elles sont donc l'objet d'importants enjeux politiques comme l'a illustré l'affaire du contrat Sawari 2 de vente de trois frégates La Fayette à l'Arabie saoudite et l'affaire du contrat AGOSTA de vente de trois sous-marins au Pakistan[réf. souhaitée].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le Point – Actualité Politique, Monde, France, Économie, High-Tech, Culture », sur Le Point.fr (consulté le ).
  2. Jacques Frémeaux, « La France et les exportations d’armements au Proche-Orient de la fin de la guerre d’Algérie à la première guerre du Golfe », Revue historique des armées, no 246,‎ , p. 110–119 (ISSN 0035-3299, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b « ODAS prend la suite de SOFRESA : Interview de l'amiral Alain Oudot de Dainville », Mer et Marine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « L’amiral Edouard Guillaud écarté de l’ODAS », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b et c « Armement: rien ne va plus pour la France en Arabie saoudite », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Michel Cabirol, « Armement : où va la France en Arabie Saoudite ? », La Tribune,‎ (lire en ligne)
  7. Michel Cabirol, « L'Arabie Saoudite à la France : ODAS, khalass (Ça suffit) », La Tribune,‎ (lire en ligne)
  8. Anne Poiret, Mon pays vend des armes, Paris, Les Arènes, , 304 p. (ISBN 978-2-7112-0106-8), p. 145

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]