Shōnagon

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pour la femme de lettres voir Sei Shōnagon.

Un shōnagon (少納言?) est un conseiller de troisième rang de la cour impériale du Japon[1]. Cette fonction consultative date du VIIe siècle et fait partie de la cour impériale du Japon depuis le VIIIe siècle jusqu'à l'ère Meiji au milieu du XIXe siècle[2]. Elle devient un poste du code de Taihō au début du gouvernement féodal japonais ou daijō-kan.

Dans les rangs de la bureaucratie impériale, les shōnagon se situent entre les chūnagon (conseillers de rang moyen) et les sangi (conseillers associés)[3].

D'habitude, ce poste est occupé par trois membres de troisième rang des kuge. Ces fonctionnaires sont responsables de la lecture des rapports ordinaires et de la préparation des voyages impériaux[2]. La fonction des shōnagon est d'aider les souvenirs des principaux dirigeants, de mettre les scellés aux actes et de transmettre les communications à d'autres au sein du daijō-kan. Ils ont un statut à la fois militaire et civil[4].

Contexte historique[modifier | modifier le code]

L'exercice véritable du pouvoir des fonctionnaires de la cour à l'époque antérieure à l'ère Meiji atteint son nadir pendant les années du shogunat Tokugawa, et pourtant les structures de base du gouvernement ritsuryō perdurent pendant des siècles[5].

Afin d'apprécier la fonction de shōnagon, il est nécessaire d'évaluer son rôle dans le contexte traditionnel japonais d'un cadre durable mais souple. Il s'agit d'un réseau bureaucratique et d'une hiérarchie de fonctionnaires. Le rôle de shōnagon est un élément important dans le daijō-kan (conseil d'État). Le modèle daijō-kan s'est avéré être adaptable à la création d'un gouvernement constitutionnel à l'époque moderne[6].

Officiels daijō-kan les plus élevés[modifier | modifier le code]

Les postes les plus élevés dans la hiérarchie de la cour peuvent être catalogués[7]. Une liste sec donne un aperçu superficiel à l'intérieur des relations complexes et inter-connectées de la structure de la cour impériale.

Le niveau suivant le plus élevé de fonctionnaires est :

  • Dainagon (conseiller principal). Il existe d'habitude trois dainagon[8], parfois plus[9].
  • Chūnagon (conseiller moyen)[10].
  • Shōnagon (conseiller secondaire); il existe d’ordinaire trois shōnagon[8].

Les autres fonctionnaires de haut rang qui disposent d'un peu de souplesse dans le daijō-kan sont ;

  • Sangi (conseiller associé)[11]. Ce bureau fonctionne en tant que gestionnaire des activités du daijō-kan au sein du palais[3].
  • Geki (外記?) (secrétariat). Ce sont des hommes spécifiquement nommés qui agissent à la discrétion de l'empereur[3].

Les huit ministères[modifier | modifier le code]

Les ministères sont huit bureaucraties semi-indépendants. Une liste seule peut pas révéler beaucoup sur le fonctionnement réel du daijō-kan, mais les grandes catégories hiérarchiques suggèrent la manière dont les fonctions gouvernementales peuvent être analysées :

Gauche
Droite

Les ministères spécifiques ci-dessus ne sont pas regroupés arbitrairement. Les deux fonctionnaires de la cour ci-dessous ont la responsabilité de :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nussbaum, Louis Frédéric. (2005). "Nagon" sur Japan Encyclopedia, p. 685 sur Google Livres.
  2. a et b Nussbaum, "Shōnagon" sur p. 855 sur Google Livres.
  3. a b c d et e Titsingh, Isaac. (1834). Annales des empereurs du Japon, p. 426. sur Google Livres
  4. Dickson, Walter G. et al. (1898). "The Eight Boards of Government" in Japan, p. 55-78. sur Google Livres
  5. Dickson, pp. 55-78. sur Google Livres; extrait page 56 :« Klaproth a donné dans ses Annales des empereurs une esquisse de ces huit conseils, avec les bureaux sous chacun. C'est ...un compte rendu succinct du gouvernement du Japon. L'étude d'un tel sujet est plutôt sèche et sans intérêt, mais elle est nécessaire pour toute personne qui souhaite se familiariser avec l'histoire du Japon, soit du passé ou d'aujourd'hui... »
  6. Ozaki, Yukio. (2001). The Autobiography of Ozaki Yukio: The Struggle for Constitutional Government in Japan pp. 10–11. sur Google Livres
  7. Titsingh, pp. 425-426. sur Google Livres
  8. a b c d e et f Titsingh, p. 425 sur Google Livres; Varley, H. Paul. (1980). Jinnō Shōtōki, p. 272.
  9. Unterstein (en allemand) : Ranks in Ancient and Meiji Japan (en anglais et français), p. 6.
  10. Dickson, p. 60. sur Google Livres
  11. Nussbaum, "Sangi" in p. 817 sur Google Livres.
  12. a et b Titsingh, pp. 427. sur Google Livres
  13. Titsingh, pp. 429. sur Google Livres
  14. a et b Titsingh, pp. 430. sur Google Livres
  15. Titsingh, pp. 431. sur Google Livres
  16. Titsingh, pp. 432. sur Google Livres
  17. Titsingh, pp. 433. sur Google Livres
  18. a et b Varley, p. 272.

Source de la traduction[modifier | modifier le code]