Serlon d'Orgères

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Serlon d'Orgères
Biographie
Naissance Orgères
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès
Sées
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Évêque de Sées
Autres fonctions
Fonction religieuse
Abbé de Saint-Évroult (1089-1091)

Serlon d'Orgères (Serlo[1]) († le ) était abbé de Saint-Évroult (1089-1091) puis évêque de Sées de 1091 à 1123.

Biographie[modifier | modifier le code]

Orderic Vital dit de lui qu'il était originaire d'Orgères. Rien n'affirme qu'il soit issu de la maison seigneuriale d'Orgères, mais Marin Prouverre dans son Histoire Ecclesiastique du Diocèse de Séez écrit en 1624 le dit « issu de la maison d'Orgères ».

Il devient moine sous l'abbatiat de Mainier (1066-1089)[2]. En 1089, Serlon est élu abbé de Saint-Évroult[2]. Il resta à la tête de l'abbaye sans avoir reçu la bénédiction. Selon Orderic Vital, c'est Serlon qui a demandé à l'évêque de Lisieux Gilbert Maminot qu'il soit ordonné sous-diacre[2],[3].

Devenu évêque de Sées le , il est consacré le 22 juin suivant[2].

Il assiste en 1095 au concile de Clermont qui prêche la première croisade et à la dédicace de l'abbatiale de Saint-Évroult en 1099[1].

Serlon refuse la demande de Robert de Bellême de service militaire pour les moines de Saint-Martin de Sées ainsi que la cession des revenus de l'évêché[1]. Il est contraint par Robert, qui pille et s'approprie les biens, de quitter Sées en 1104, tout comme l’abbé de Saint-Martin de Sées[4]. Robert Courteheuse l'aide aussi dans ces accaparations. Vers 1100-1105, il lui abandonne les revenus de l'évêché de Sées. Serlon se réfugie en Angleterre[5] en compagnie de Raoul d’Escures, abbé de Saint-Martin[1] et futur archevêque de Cantorbéry.

Selon Orderic Vital, Serlon était « le premier des Normands à offrir ses services au roi », c'est-à-dire Henri Ier d'Angleterre, après l'invasion de ce dernier du duché de Normandie en 1105[1].

Serlon est décédé le [1] à Sées[2]. Il est enterré près de l'autel de la cathédrale de Sées, en présence des légats du pape Pietro Pierleoni et Grégoire de Saint-Ange. Toujours selon Orderic, Serlon ordonne son clergé de respecter la légation comme sa représentation du « père universel après Dieu » (post Deum uniuersalis pater) et de les traiter correctement en tant que maîtres[6].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vicomte de Motey, « Les origines de Serlon d'Orgères, évêque de Séez » dans Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, Société historique et archéologique de l'Orne, Alençon, 1883-1903, p. 71-76.

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Pierre Bouet et François Neveux, Les évêques normands du XIe siècle : Colloque de Cerisy-la-Salle (30 septembre - 3 octobre 1993), Caen, Presses universitaires de Caen, , 330 p. (ISBN 2-84133-021-4), « Les évêques normands de 985 à 1150 », p. 19-35
  2. a b c d et e Véronique Gazeau, Normannia monastica: Prosopographie des abbés bénédictins (Xe – XIIe siècle), Publications du CRAHM, Caen, 2007, (ISBN 978-2-902685-44-8), p. 281.
  3. Il l'élève au diaconat une fois devenu évêque.
  4. Orderic Vital, éd. Marjorie Chibnall, vol. VI, 1978, p. 46-48.
  5. Marie Casset, Les évêques aux champs: châteaux et manoirs des évêques normands au Moyen Age, XIe – XVe siècles, Publication Univ Rouen Havre, Mont-Saint-Aignan, 2007, 543 p, p. 41.
  6. Mary Stroll, Calixtus II, 1119–1124: A Pope Born to Rule, 2004, 469–70.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]