Seito Sakakibara

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Seito Sakakibara
Tueur en série
Image illustrative de l’article Seito Sakakibara
Information
Nom de naissance 東 真一郎 Azuma Shin'ichirō
Naissance (41 ans)
Kobe (Japon)
Nationalité Drapeau du Japon Japonais
Surnom Sakakibara
Garçon A
Sexe Masculin
Condamnation
Sentence Peine de prison illimitée (libéré le )
Actions criminelles Meurtres, tentatives de meurtre
Affaires Meurtres d'enfants de Kobe (en)
Victimes 2 morts et 3 blessés
Période -
Pays Japon
Régions Préfecture de Hyōgo
Ville Kobe
Arrestation
Les « escaliers en chocolat » qui sont le raccourci pour accéder à la colline du réservoir Nunobiki.

Seito Sakakibara (酒鬼薔薇 聖斗, Sakakibara Seito?, -) est un tueur en série japonais, mineur au moment des faits. Il est aussi appelé Shin'ichirō Azuma[1] (東 真一郎?) ou « garçon A » (少年A, shōnen A?).

Enfance[modifier | modifier le code]

Dans son autobiographie Zekka (絶歌) parue en , Sakakibara indique qu'après la mort de sa grand-mère, dont il était très proche, puis celle de son chien, il a commencé à développer des envies de meurtres qui le poussèrent à tuer des animaux (notamment des chats) pendant plusieurs années jusqu'à sa rentrée en première année de lycée où il commença à fantasmer sur un passage à l'acte sur des humains[2],[3],[4].

Premières agressions[modifier | modifier le code]

Le , Sakakibara attaque deux enfants avec un marteau en caoutchouc. L'une des victimes, ayant reconnu l'uniforme scolaire de son agresseur, en informe son père qui demande au directeur du collège de Sakakibara de consulter le trombinoscope de l'établissement afin de l'identifier, mais celui-ci refuse.

Meurtre d'Ayaka Yamashita[modifier | modifier le code]

Le , Sakakibara agresse Ayaka Yamashita (山下 彩花?, 10 ans) à l'aide d'un marteau, avant de poignarder une seconde victime de 9 ans[5]. Yamashita est transportée à l'hôpital, et meurt une semaine plus tard en raison d'un traumatisme crânien.

Meurtre de Jun Hase[modifier | modifier le code]

Le , en début d'après-midi, Sakakibara attire Jun Hase, un garçon de 11 ans souffrant d'un léger retard mental, sur la colline du réservoir Nunobiki en prétextant vouloir lui montrer des tortues, puis l'étrangle.

Poste de police de Suma où les parents de Jun Hase ont signalé sa disparition.

Le , le concierge de l'école primaire de Tainohata découvre, devant le portail, la tête coupée de Jun Hase, dont la bouche contient une note écrite à l'encre rouge[6] :

« C'est le commencement du jeu... Essayez-donc de m'arrêter si vous le pouvez, messieurs les policiers... Je tiens désespérément à voir des personnes mourir... C'est un plaisir pour moi de commettre un meurtre... Un jugement sanglant va s’abattre pour rattraper mes années de grande amertume. »


Arrestation[modifier | modifier le code]

Sakakibara est arrêté le . Après une enquête de 28 jours, il se retrouve devant le tribunal régional de Kobe (ja), le . Le tribunal familial le condamne à la détention dans un centre surveillé d'éducation juvénile le , et Sakakibara est envoyé au centre du Kantō le [6].

Après plus de sept ans dans ce centre, Sakakibara est libéré le [7].

Évaluation psychiatrique[modifier | modifier le code]

Les examens psychiatriques pratiqués sur Sakakibara démontrent qu'au moment des faits et pendant l'évaluation psychiatrique (en), il n'y a aucune trace d'altération de la conscience. Son quotient intellectuel correspond à la moyenne de son âge. Les experts-psychiatres judiciaires attribuent ses actes à un sadisme prononcé, combiné avec des impulsions sexuelles immatures. On lui diagnostique également un trouble du déficit de l'attention dans un hôpital psychiatrique en 1995.

Dénomination dans les médias[modifier | modifier le code]

Comme la loi japonaise interdit de mentionner le nom d'un criminel mineur[8], Sakakibara est appelé « garçon A » (少年A, shōnen A?) dans les médias. Le Sankei shinbun du , informant sur les rumeurs courant sur internet, fait cependant référence à un site internet dans lequel apparait le vrai nom de Sakakibara[9].

Le collège Tomigaoka

Le magazine Shinchō publie la photo de Sakakibara le . Le bureau judiciaire de Tokyo recommande de rappeler les exemplaires parus, mais le magazine refuse. Après la libération de Sakakibara, le Shūkan Shinchō du rapporte un acte de violence commis par Sakakibara dans son centre de détention en utilisant son vrai nom[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Japanese tabloid defies privacy laws to expose identity of man who carried out the 'Kobe child murders' at age 14 », sur South China Morning Post, (consulté le )
  2. (en) « Controversial autobiography of 1997 Kobe child killer released », sur Japan Today (consulté le )
  3. « 元少年A(酒鬼薔薇聖斗)手記「絶歌」の内容と要約 〜10分でわかる〜 | ホットにゅうす », sur nowkoko.com (consulté le )
  4. (en-US) Michael Hoffman, « Hunter and hunted: Where are they now? », sur The Japan Times, (consulté le )
  5. (en-US) The Associated Press, « Boy Charged in 2d Murder », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b « serial killer crime index * serienkiller * serienmörder * profiling * serial murder * serial killers * serial homicide * tueur en serie * omicidi seriali * crime », sur www.crimezzz.net (consulté le )
  7. (ja) « 少年事件の重い十字架“酒鬼薔薇聖斗”が「退院」する! », sur News Web Japan,‎
  8. (ja) L'article 61 de la loi sur les mineurs du Japon
  9. (ja) 遊撃インターネット - サンケイ新聞が酒鬼薔薇の本名を暴露!
  10. (ja) 女医を襲った!「少年A」, 2005-01-20, Shinchō hebdomadaire (archive)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ja) Shingi Ha, 酒鬼薔薇聖斗の告白 悪魔に憑かれたとき 少年Aの軌跡, Genshu-Shuppan 1998 (ISBN 4906631355)
  • (ja) Fumihiko Takayama, 地獄の季節 「酒鬼薔薇聖斗」がいた場所, Shinchō 2001 (ISBN 4101304319)
  • (ja) Isshō Kon, 「酒鬼薔薇聖斗」への手紙 生きていく人として, Takarajima-sha 2003 (ISBN 4796635947)
  • (fr) Louis-San (ill. Nogi San), Jiken : Horreur et faits divers au Japon, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, , 176 p. (ISBN 978-2-7499-5247-5), chap. 5 (« Seito Sakakibara, l'enfant tueur »), p. 77-91