Santalum austrocaledonicum

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Le Santal néocalédonien (Santalum austrocaledonicum) est un arbre de Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu.

Description[modifier | modifier le code]

Santal dans le parc de l'hôtel Kou Bugny

C'est un petit arbre qui atteint une quinzaine de mètres de haut au maximum (mais en moyenne 10 m à l’état adulte).

Il s’agit d’un arbre hémiparasite, incapable d’absorber par lui-même les nutriments du sol. Ses racines se fixent par des suçoirs sur les racines des plantes environnantes et en prélèvent la sève. Les plantes parasitées ne sont pas spécifiques : sur la photo ci-dessus, il s’agit probablement des cocotiers, mais même des graminées peuvent être parasitées. Ce parasitisme a, dans l’ensemble, peu de conséquences sur la croissance des plantes parasitées.

Trois variétés existent : S. austrocaledonicum var. austrocaledonicum Vieill., S. austrocaledonicum var. minutum Hallé et S. austrocaledonicum var. pilosum Hallé.

Culture[modifier | modifier le code]

La culture du santal concerne donc à la fois une plante hôte et l’arbre lui-même. Les meilleurs résultats ont été obtenus, en Nouvelle-Calédonie, avec du faux gaïac (Acacia spirorbis) comme plante hôte. En raison de son parasitisme, le santal est peu sensible à la nature du sol (pourvu qu’il trouve une plante à parasiter).

Le semi est réalisé avec une graminée fournissant le premier hôte parasité au petit plant de santal. Au moment du repiquage, au bout de 6-12 mois, un plant de faux-gaïac est installé à proximité pour fournir un hôte définitif suffisamment dynamique et pérenne pour l'arbre parasite.

L'entretien consiste essentiellement à veiller à ce que l'arbre hôte ne gène pas le santal dans son développement.

L’arbre atteint sa maturité au bout d’une trentaine d’années environ.

Exploitation[modifier | modifier le code]

La culture et l'exploitation du santal est un travail collectif traditionnel chez les mélanésiens. A partir du XIXe siècle, il a également fait l'objet d'un trafic important par les Occidentaux, aboutissant à sa presque totale disparition[1].

L’arbre à exploiter est déraciné et non coupé car la partie racinaire comporte elle aussi beaucoup d’huile.

L'essence est extraite par distillation à l'eau. Les drèches sont récupérées pour être vendues (une deuxième distillation permet d'extraire encore de l'essence).

Le bois de feu pour l'alambic est généralement le faux-gaïac qui a été planté avec le santal et parasité par lui.

Quelques aspects économiques[modifier | modifier le code]

La filière est devenue en quelques années[Combien ?], en Nouvelle-Calédonie, la principale valeur d'exportation pour les produits végétaux, dépassant largement la squash, pourtant très mise en avant : 112,7 millions de Francs pacifiques (F. CFP) en 2008, soit 47,1 % de la valeur des exportations végétales[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Emmanuel Kasarhérou, Béalo Wedoye, Roger Boulay, Claire Merleau-Ponty, Guide des plantes du chemin kanak, Nouméa, Agence de développement de la culture kanak, , 77 p. (ISBN 9782909407760), p. 72-73
  2. Mémento agricole 2008

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bois des DOM-TOM - Tome III : Nouvelle-Calédonie - CIRAD-Forêt - 1992 - pages 181 à 183