Proteromonadidae

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Proteromonadidae
Description de cette image, également commentée ci-après
4 & 5 Proteromonas regnardi
et deux autres parasites des ruminants, Bacterioidomonas et Giardia
(d'après J. Kunstler).
Classification Taxonomicon
Embranchement Bigyra
Classe Opalinea
Ordre Proteromonadida

Famille

Proteromonadidae
Grassé, 1952

Les Proteromonadidae sont une famille de chromistes de l'embranchement des Bigyra, de la classe des Opalinea et de l’ordre des Proteromonadida.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom de la famille vient du genre type Proteromonas, dérivé du grec ancien πρότερος / próteros, « le premier de deux », et μονασ / monas, « seul, solitaire, isolé », littéralement « première monade ».

Description[modifier | modifier le code]

En 1900 Engler & Prantl font cette brève description de Proteromonas :

« Proteromonas Künstler. Longuement filiforme, en forme de S et parfois torsadée en hélice. 15 μ de long. Un flagelle de 2 à 5 fois la longueur du corps prend naissance à l'extrémité antérieure pointue ou sur un renflement gonflé comme un bouton. Cette forme pourrait être rapprochée de Leptomonas ; mais comme rien de précis (vacuole contractile, mode de division) n'est connu à son sujet, elle doit être classée parmi les formes douteuses[1]. »

Brygoo, en 1963, fait une description assez précise du Proteromonas d’un caméléon de Madagascar, Furcifer oustaleti :

« Aspect « en navette » où les deux extrémités s’amincissent en pointes le plus souvent à peu près symétriques. Parfois, à une extrémité antérieure amincie s’oppose une extrémité postérieure ventrue. D’autres se présentent sous une forme globuleuse. Les dimensions sont les suivantes : largeur 8 à 13 μm ; longueur 3 à 7 μm[note 1] ; flagelle principal 28 à 36 μm ; flagelle secondaire 21 à 28 μm.

Le blépharoplaste est volumineux, sphérique est placé à l’extrémité antérieure. Il est toujours bien visible. Les deux flagelles qui en partent indépendamment présentent une nette différence de structure. Le rhizoplaste, fibrille qui relie le blépharoplaste au noyau, est souvent bien distinct. Le noyau est souvent réduit à une masse dense, homogène, sans structure distincte. Parfois, le centrosome est identifiable. L’extrémité postérieure est fréquemment occupée par des vacuoles et des inclusions[2]. »

Distribution[modifier | modifier le code]

Le genre type Proteromonas fut créé en 1883 par J. Kunstler pour l’espèce Proteromonas regnarde observée chez un chélonien (tortue). Le genre a été ensuite observé chez les batraciens (grenouilles, salamandres...), les reptiles, les cobayes et divers mammifères[2].

Ce sont tous des parasites. Largement distribués dans le monde, ils vivent dans l'intestin grêle des amphibiens, des reptiles et des mammifères. Les parasites dans le tractus intestinal des tritons et des lézards forment des kystes lesquels sont excrétés avec les matières fécales et transférés à d'autres hôtes. Leur pathogénicité est inconnue[3].

Liste des genres[modifier | modifier le code]

Selon The Taxonomicon (20 septembre 2022)[4] :

Selon GBIF (20 septembre 2022)[5] :

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom valide de ce taxon est Proteromonadidae Grassé, 1952[4].

Proteromonadidae a pour synonymes[5] :

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Images

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'auteur a peut-être ici inversé largeur et longueur

Références[modifier | modifier le code]

  1. (de) A. Engler & K.A.E. Prantl. Die Natürlichen Pflanzenfamilien nebst ihren Gattungen und wichtigeren Arten (Les familles végétales naturelles, ainsi que leurs genres et espèces les plus importantes...). Teil. 1 Abt. 1a : lire en ligne
  2. a et b E.R. Brygoo. Contribution à la connaissance de la Parasitologie des Caméléons malgaches (2e partie). Annales de parasitologie humaine et comparée Tome XXXVIII, n° 4, 1963 : lire en ligne
  3. (ja) Proteromonas ordre des Proteromonadida : lire en ligne
  4. a et b Brands, S.J. (ed.), 1989-present. The Taxonomicon. Universal Taxonomic Services, Zwaag, The Netherlands. [http://taxonomicon.taxonomy.nl/], consulté le 20 septembre 2022
  5. a et b GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 20 septembre 2022