Pietà (Étienne-Martin)

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La Pietà d'Étienne-Martin est une sculpture en bois, elle a été réalisée par cet artiste en et acquise en par le musée des Beaux-arts de Lyon.

Histoire[modifier | modifier le code]

1944 est l'année de la fin de la Seconde Guerre mondiale en France, Etienne-Martin se trouve à Mortagne-au-Perche dans l'Orne où il réalise cette sculpture. Elle est acquise par le galériste lyonnais Marcel Michaud avec qui il a fondé le groupe Témoignage[1]; sa fille Françoise Dupuy-Michaud la cède, avec d'autres œuvres, au musée des Beaux-arts de Lyon en 2008 [2].

Description[modifier | modifier le code]

Cette sculpture est taillée d'un seul bloc dans un tronc de tilleul puis polie. Ses dimensions sont : 115 x 55 x 40 cm.

Elle représente deux figures verticales étroitement liées : une mère tenant dans ses bras son fils mort. Son corps est maigre, déformé, les côtes sont saillantes, dans la poitrine et au creux des mains, il garde la trace des clous qui l'ont crucifié. L'expression de la douleur est intense.

On remarque l'influence de Gauguin, des formes océaniennes, et « un pathos hérité de l'expressionnisme d'Ernst Barlach » selon Dufieux et Stuccili[3].

La Pietà[modifier | modifier le code]

Dans l'iconographie chrétienne, c'est une représentation d'une Vierge de pitié, Marie tient sur ses genoux son fils Jésus-Christ, après la descente de croix. La Mater dolorosa évoque la souffrance et le deuil, faisant ici allusion à la tragédie de la guerre. La maigreur du Christ évoque les morts des camps de concentration.

Expositions[modifier | modifier le code]

En 2011, la première rétrospective de l’artiste est présentée au musée des Beaux-Arts de Lyon.

Du 25 juin 2014 au 16 septembre 2014, une exposition au MBA rend un Hommage à Étienne-Martin [4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Découvrez le site de la Collection du XXe au Musée des Beaux Arts de Lyon », sur Musée des Beaux-Arts de Lyon (consulté le )
  2. Sylvie Ramond, « Marcel Michaud, un galeriste visionnaire. Une donation pour le musée des beaux-arts de Lyon », La revue des musées de France-Revue du Louvre, no 1,‎ , p. 96-102
  3. Philippe Dufieux et Jean-Christophe Stuccilli, L'art de Lyon, Paris, Place des Victoires, (ISBN 978-2-8099-1438-2 et 2-8099-1438-9, OCLC 1006973497, lire en ligne), page382.
  4. « Hommage à Étienne-Martin | Musée des Beaux Arts », sur www.mba-lyon.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claire Barbillon (dir), Sculptures du XVIIe au XXe siècle, Musée des Beaux-Arts de Lyon,, Somogy éditions d'art,
  • Philippe Dufieux et Jean-Christophe Stuccilli, L'Art de Lyon, Paris, éditions Place des Victoires, , 419 p. (ISBN 978-2-8099-1438-2).

Liens externes [modifier | modifier le code]