Pierre-René-Auguste de Brémond d'Ars
Pour les autres membres de la famille, voir Famille de Bremond d'Ars.
| Député aux États généraux de 1789 | |
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| Maire de La Chapelle-des-Pots | |
| Conseiller d'arrondissement |
| Naissance | |
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| Famille | |
| Enfants |
Josias de Brémond d'Ars (d) Théophile de Bremond d'Ars |
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| Conflit |
Pierre-René-Auguste, comte de Bremond d'Ars, baron de Saint-Fort, seigneur d'Orlac, de Dompierre-sur-Charente, du Brandet et du Gua, dit « le marquis de Bremond d’Ars »[1], né le à Saintes, mort le à Saintes, est un homme politique français.
Biographie
Membre de la famille de Bremond d'Ars, fils de Pierre de Bremond d'Ars, seigneur de Dompierre, et de Marie-Catherine de La Loüe, époux d'Élisabeth de La Taste, Pierre-René-Auguste de Bremond d'Ars était un aristocrate éclairé, cultivé et numismate. Élu, le , député suppléant de la noblesse aux États généraux par la sénéchaussée de Saintes, il fut admis quelques jours après, le , à siéger en l'emplacement, de La Tour du Pin, nommé ministre de la Guerre.
Il fut de la minorité, défendit la royauté et l'Église, et signa les protestations des 12 et . Ayant émigré le , il rejoignit l'armée des Princes à Munstermaifeld et participa à la campagne de 1792. Après la débâcle consécutive à Valmy, il se réfugia à Liège, participa à la défense de Maastricht en 1793, devint un court moment précepteur à Rotterdam et enfin s'installa à Hambourg en 1795. Il y subsista en se faisant marchand de tabac et s'y lia étroitement avec la colonie de la comtesse de Tessé (Mme de Montagu, La Fayette, de Mun, Boutelaud) installée à Wittmoldt, en Holstein. Il rentra en France en . Outre sa sœur bien-aimée, Sophie de Bremond d'Ars, ancienne chanoinesse de Metz, il y retrouva sa femme (qui mourra en 1829) et ses trois fils, Josias, Théophile et Jules. Le quatrième, Théodat, juste conçu au départ de son père en émigration, était mort pendant l'incarcération d'Élisabeth de La Taste, sa mère. L'ensemble de ses biens propres ayant été confisqué, il reçut en 1826 une indemnité compensatoire. Revenu en Saintonge, il vécut à La Chapelle-des-Pots, près de Saintes, sur le domaine de Montplaisir, appartenant à sa femme. Il s'y consacra à la viticulture, reprit ses recherches d'historien et fut longtemps maire de ce village[2].
Il ne reparut sur la scène politique qu'après la révolution de Juillet. Il fut alors mêlé à un incident qui fit quelque bruit. Le sous-préfet de Saintes ayant émis, dans un acte public, cette allégation que Louis-Philippe était le roi choisi par la majorité des Français, Bremond d'Ars réclama et mit le fonctionnaire au défi de réunir la majorité des citoyens sur le nom de Louis-Philippe. Le sous-préfet prit la chose tellement au sérieux qu'il convoqua les électeurs pour répondre au défi, et se fit naturellement désavouer et révoquer.
Dix ans d'exil 1791-1801, souvenirs d'un Émigré publié par son petit-fils (Anatole de Bremond d'Ars, fils de Théophile), tel est le titre d'un extrait du journal d'émigration de Pierre de Bremond d'Ars. Anatole de Bremond d'Ars, sous-préfet historien, avait communiqué un extrait à la Revue de Bretagne, de Vendée et d'Anjou notamment le chapitre relatif au siège de Maëstricht par les armées républicaines du au .
En 2020, les Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis ont publié un ouvrage rédigé par Didier Colus, premier d'une série de trois : "Lettres à l'émigré, Correspondance adressée à Pierre de Bremond d'Ars, député aux États généraux et à la Constituante , émigré de 1791 à 1800", volume 1 (1791-1796), SAHSA, Saintes, 2020, 510 p. Le volume 2, actuellement sous presse, SAHSA, 2021, 333 p., regroupe les années 1797-1798. Le troisième, à paraître, environ 400 pages, donnera les années 1799 et 1800 et documents annexes . Pierre de Bremond d'Ars a tenu au jour le jour pendant toute son émigration un journal (évoqué dans le paragaphe précédent), précieux document historique de plus de 500 pages, en cours de publication.
Notes et références
- Titre de courtoisie : Charondas, A quel titre, Les Cahiers nobles, 1970.
- "Lettres à l'émigré"
Sources
- Didier Colus : "Lettres à l'émigré, Correspondance adressée à Pierre de Bremond d'Ars, député aux États généraux et à la Constituante , émigré de 1791 à 1800", volume 1 (1791-1796)
- « Pierre-René-Auguste de Brémond d'Ars », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
