Phospholambane

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Le phospholambane est une protéine du muscle cardiaque qui permet la régulation du taux de Ca2+ cytoplasmique dans les cellules musculaires cardiaques. On peut le caractériser d'inhibiteur endogène de la pompe SERCA. Son gène est PLN situé sur le chromosome 6 humain

Mécanisme

Dans un cardiomyocyte au repos, le phospholambane inhibe la pompe calcium (pompe SERCA pour Sarcoplasmic endoplasmic REticulum CAlcium pump) qui permet l'entrée de Ca2+ dans le réticulum sarcoplasmique avec consommation d'ATP. Le phospholamban peut être phosphorylé par la PKA, ce qui le décroche de la pompe SERCA, qui peut alors pomper le Ca2+ du cytoplasme vers le réticulum sarcoplasmique. Un déficit en phospholambane améliore la contractilité cardiaque[1].

Le phospholambane peut être influencé par des catécholamines. L'adrénaline, en activant la PKA, favorise l'absorption rapide du Ca2+ dans le réticulum sarcoplasmique en empruntant la voie décrite ci-dessus. Ce mécanisme participe à l'accélération du rythme cardiaque (effet chronotrope). La phosphorylation du phospholambane a un effet lusitrope positif important, permettant ainsi une relaxation plus rapide des cardiomyocytes.[2]

En médecine

Une mutation du gène est retrouvée dans des cas de cardiomyopathie dilatée et de dysplasie ventriculaire droite arythmogène[3], le phospholambane muté devenant un « super-inhibiteur » de la pompe calcique[4].

Références

  1. MacLennan DH, Kranias EG, Phospholamban: a crucial regulator of cardiac contractility, Nat Rev Mol Cell Biol, 2003;4:566–577
  2. (en) Donald M. Bers, « Cardiac excitation–contraction coupling. », Nature,‎ , p. 198-205 (lire en ligne)
  3. van der Zwaag PA, van Rijsingen IA, Asimaki A et al. Phospholamban R14del mutation in patients diagnosed with dilated cardiomyopathy or arrhythmogenic right ventricular cardiomyopathy: evidence supporting the concept of arrhythmogenic cardiomyopathy, Eur J Heart Fail, 2012;14:1199–1207
  4. Haghighi K, Kolokathis F, Gramolini AO et al. A mutation in the human phospholamban gene, deleting arginine 14, results in lethal, hereditary cardiomyopathy, Proc Natl Acad Sci U S A, 2006; 103:1388–1393